
4<îo H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ou par contrainte.Ils s’avancèrent,au milïeü;8cDio-
genede Cyzique dit: J’ai foufcric de bon gré, je le
dis, comme devant Dieu. Florentius de Sardes, &
plufieurs autres, au nombre de treize en tou t, firent
en particulier la même déclaration-, difantque
ce canon étoit conforme à la coutume. Quelques-
uns d’entre- eux reconnurent, qu’ils avoient été o rdonnez
par l’évêque de C. P. Eufebe de Dorylée
dit: Jai fouferit volontairement, puifqu’étant à
Rorrife , j ’ai lu ce canon au pape , en préferice des
clercs de C.P. 8e il l’a reçû.ll parlé du canon du Concile
de C. P. Tous les autres évêques s’écrièrent :
Nous avons fouferit volontairement.Leÿ magiftrats
demandèrent enfuite, ce quedifoient;Ceuxqui n’a-
Yoient pas fouferir. Eufebe d’Ancyre déclara; qu’il
ne vouloit point fe mêler des ordinations,quoiqu’il
eût droit d’ordonner les évêques de Galatie; mais il
demanda, que l’on ne païât rien pour lés ordinations.
Philippe prêtre de C . P. dit : Le canona ôté
cet abus , voulant parler du fécond canon de C alcé doine.
Eufebe d’ A ncy re repondit :Dieu merci, la réputation
de Tarchévêque Anatolius eft fans tache;
mais perfonne n’eft immortel.-
Les magiftrats dirent: De Ce qui a été fait 8e dit,
nous voïons premièrement,que la primauté 8c la
prérogative d’honneur, doit être confervée, félon
les canons, à l’arçhevêque de l’ancienne Rome;
mais que celui deC.P-.doit avoir les mêmes avança*
ges;8c qu’il a droit d’ordônner les métropolitains
dans les diocefes d’Afie, de Pont Se deThrace,. en
cette maniéré. Dans chaque métropole, les clercs,
les poffeffeurs des terres 8c les hommes conftituez
L i v r e v i k g t - b ü i t i e ' m e .
eh dignité, avec tous les évêques de la province , *
ou la plus grande p a rtie , feront un décret, par le- ^ N- 45 »•
quels ils choifiront celui qu’ils jugeront digne d’être
évêque de la métropole. Ils en feront tous le rapport
a 1 archeveque de C. P. 8c il fe ra i fon choix de faire
venir l’élû, pour l’ordonner ic i , ou de donner per-
miffion , pour le faire ordonner dans la province.
Quant aux évêquesdes villes particulières,ils feront
ordonnez par tous ceux delà province , ou par la
plus grande partie, de l’autorité du m étropolitain,
félon les canons; fans que l’archevêque de Conf-
tantinople, y prenne part. T e l eft nôtre avis; que le
concile dife le fien. Les évêques s’écrièrent: Cet avis
eft jufte; nous difons tous de même; nous en fom-
mes tous d’accord : de grâce renvoïez - nous ; 6c fi-pj
rent plufieurs acclamations femblables. Le légat
Lucentius dit : le fiege apoftolique ne doit pas être
abbaiife en notre prefence;c’eft pourquoi nous vous
prions de faire révoquer tout ce qui fut fait hier
au préjudice des canons ; finon , que notre oppofi-
tion foit inferée dans les a&es; afin que nous fça-
chions ce que nous devons rapporter au pape, 6c
qu’il puilfe porter fon jugement fur le mépris de fon •
fiege, 8t lerenverfement des canons. Les magiftrats
dirent : T o u t le concile a approuvé ce que nous
avons die. T elle fut la derniere aôtion du concile de
Calcédoine.
Le recueil que nous avons aujourd’hui, ôc que
j ai fuividans ce récit, eft un peu différent de celui „XXX1,
•JBaM • t ' . r . Fin du cou c ilr . qu avou 1 hiitorien Evagre,& qui le voit encore en de calcédoine,
quelques anciens exemplaires. L ’ordrey eft tel. La z^r. .b.ujk
première aôtion eft comme dans les nôtres: la fe_ B M W
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