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fS H i s t o i r e E c c t e s i a s t i q i j E .
Celeftin y renvoïa le diacre Pallade , qu’il avoit o f -
donné évêque pour les Scots ou EcoiTois ; & ce fut le
premier évêque de cette nation , qui jufques-là avoic
été très-barbafe. S. Jerôme témoigne qu’ils n’avoient
point de mariages-reglez, & qu’ils mangeoient la chais
humaine, jufqu’â couper les mammelles des femmes,
& les autres parties charnues de ceux qu.’iis trouvoienc
a l’écart. Saint Pallade fut envoie évêque en EcoiTe
fous le confulat de BalTus & d’Antiochus ; c’eft-à-dire,
l-'an 431.
Saint Cyrille ayant reçu par le diacre Poffidonius
les lettres du pape faint C e le ftin, lès envoïa à ceux à
qui. elles étoient adreifées , & accompagna de fes lettres
celles qui étoient pour Jean d’Antiodae , & pour
Juvenal de Jerufalem, qui avoit fuccedé à Praïle de.
puis trois ou quatre ans. Il exhorte Jean à fe déterminer
, déclarant que pour lu i , il eit refôlu de fuivre le
jugement du pape & des évêques d’O c c id en t, pour
eonferver leur communion. Il dira Juvenal qu’il faut
écrire à l’empereur, afin q u i! prenne l’intérêt de la
religion , & délivre l’églife de ce faux paifeur. Il mar>
que à l’un & à l’autre qu’il a fait fon pofïible, pour ramener
Neftorius à la raifon.
Jean d’Antioche etoit ami de Neftorius, qui avoit
été tiré de fon.clergé. Ainfi fur la lettre de faint G y .
Tille , il lui é c r iv it , lui en envoïant la copie, &. de
celle du pape faint Celeftin. Je vous exhorte, dit-il
a les- lire de telle forte , qu’il ne s’élève aucun trouble
dans votre eiprit : puifque c’eft de-là que viennent
fou vent les difputes & l’opiniâtreté pernicieuiè :
Mais aulfi , dit-il | ne méprifez pas cette affaire , car
le démon feait;pouffer fi loin par l’orgueil celles qui
L i v r e v r n g t - c r n q j u i e ’m e .’ 37
ne font pas bonnes, qu’il n’y a plus de remede. Lifez “
ces lettres avec application, & appeliez à cet examen N
quelques-uns de vos amis, à qui vous laifliés la liberté
de vous donner des eonfeils utiles, plûtot qu’agréables.
Encore que le terme de dix jours marqué par la
lettre du très-faint évêque Celeftin foit très-court,
vous pouvés faire la cliofe en un jo u r , même en peu
d ’heures. Car il eft fa c ile , en parlant de l’Incarnation
de notre Seigneur ,,de fe iervir d’un terme convenable
, ufitépar plufieurs des peres, & qui exprime
véritablement fa naiffance de La Vierge. Vous ne
devés ni rejetter ce terme comme dangereux , ni pen-
£er qu’il ne: faut pas vous dédire. Si vous êtes dans les
mêmes fentimens que les peres: & les doéteurs de l’é-
g li fe , comme nous avons appris par plufieurs amis
communs, quelle peine a v é s -v o u s à déclarer- votre
fâine dbétrine , principalement dans ce grand trouble,
qui s’eft élevé à votre fujet : Car fçaehez que cette
queftioh eft agitée auprès & au loin :-toute l’églife en •
eft émûë , & par tout les fideles en font tous les jours
aux mains. Vous- le verres. clairement par la chofe
même. L ’O ccid ent, l’E gypte, & peut-être la Macédoine
, ont refolu de rompre l’union que Dieu a a c cordée
â fon églife , ,par les travaux de tant d’évêques, .
& principalement du grand Acace. Il entend Acace
de Berée parle de l’Union qui finit le fchifme d’A n tioche
du temps de< l’évêque Alexandre , & du pape
faint Innocent.
Il continuë ài exhorter fortement Neftorius d’em- ns“t;
ploïer le mot de mere de Dieu. T h e o t e c o s , puifqu’au-
cun des do&eurs de l’églife ne l’a jamais rejetté , &i
que plufieurs s’en fon tfe rv is , fans être repris par-ceux
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