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502 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e }
lâcheté le rendant méprifable, des ferviteurs de
l ’empereur Valentinien le tuerent, le mirent en
pièces, Ôc jetterent les membres dans le T y b r e ,le
foixante ôc dix-feptiéme jour de fon r e gn e , douzième
de Juin 455.
Genferic arriva trois jours après, ôctrouvaRomè
fans défenfe. Le papeS. Leon alla au-devant, hors
des portes de la v ille , ôc obtint par fesprieres qu’il
fe contentât de p illa g e , ôc s'abftint des incendies,
des meurtres ôc des fupplices. Rome fut donc pillée
en pleine liberté pendant quatorze jours. Entre les
richefles immenfes, qui furent enlevées de Rome,
étoient les vafes facrés que Titus avoir autrefois
apportés de Jerufalem. On emmena pluiieurs mil-,
liers de captifs; l’imperatrice Eudoxie, qui avoit ap-
pelléGenfericjfut conduite àCarthage avec fes deux
filles Eudocie ôc Placidie: Genferic maria Eudocie
à fon fils Huneric, ôc renvoïa quelque tems après
Placidie à C. P. avec l’imperatrice fa mere.
D e u x mois ôc demi après le pilla ge de Rom e , A v i -
tus fu t élû. empereur en G a u le , où il é to it prefet du
prétoire,ôc a v o it été déclaré maître de la milice par
Maxime. Mais l’année fu iv an te4 j6 .fo u s le co n fu la t
de Jean ôc de Varane : A v itu s é tant ven u en Italie
fu t vaincu par R ic im e r , ôc ordonné év êque de Flai-
fance: il mourut peu de tems après.
C ’eft à cette révo lution ôc au pillage de R om e ,
que S. Profper finit fa ch ron iq u e , fous le huitième
confulat de V a len tin ien a ve c A n th em iu s , c’eft-à-
d ir e ,i’an455. ôc ilm ou ru t peu de tems ap rè s , avant
l’an 457. O utre les ouvrages dont il a'été p a r lé , il
a vo it compofé fur la matière de la g râ c e u npo ëm e
L i v r e v i n g t - h u i t i e ’me.'’ 503
in t i tu lé , des ingrats ; plufieurs ép ig ram m e s , ôc un
recueil de fentences tirées de A u gu ftin . Car il
a vo it fait fa principale étude des oe uvres de ce pere.
Sa chronique commence à la création du m on d e ,
ôc eft d iv ifé e en deux parties : la p rem iè re , finit à
l ’a n jy S .o ù finit la ch ro n iq u ed e S . Jerôme; ôc la fé condé
commence à l ’an 379. 8c finit en 455. Il
a vo it auifi .fait un c y c le pafcal. Comme il a voit
été fecretaire du pape faint Léon , quelques anciens
lu i ont attribué les lettres de faint Léon contre l’erreur
d’Eutychè s.
O n lui attribue d’ordinaire le traité de la vo ca tion
des G en tils ; que d’autres prétendent être de faint
L é o n , à caufe de la conformité du ifcile ôc des fenti-
m ens ; ôc croient qu’il l’a compofé avant que d’être
pape. L’auteur y traite cette queftion. C om men t il
eft p o ffib le , que D ieu veuille que tous les hommes
foient fau v e z , puifqu’il fa it tout ce qu’il v e u t , ôc
q u ’il eft certain que plufieurs periiTentt? Les Pela-
g iens d ifo ien t, que le libre arbitre en é to it cau fe :
attiran t la grâce à ceux qui en ufoient b ien .M ais par
là ilsd é tru ifo ien t la g r â c e , en l’attribuant aux mér
ité s . L’auteur établit donc premièrement la n ecef-
fit é d e la g r a c e ; puis il ajou te , qu’il ne faut pas obf-
cu rcir les v e r ite z claires par l’opiniâtreté à chercher
c e lle sq u i nous font cachées. O r te lle eft la raifon du.
choix que Dieu fait entre les hommes,” pour enfau-
v e r e ffeélivemen t quelques-uns. Nous ne devons*
pas être plus curieux que l’ap ô tre , qui ne nous en
a pas d it ce qu’ il falloit croire ; mais nous a montré
c e qu’il ne fallo it pas rechercher. Il y a donc trois
v e r ite z certaines en cette matière. La première.:;
Ado. Vieti. S'a-
A ta t . Gennad.
illuftr. c. 8.
Marc. Chr. atim-
4*3*
Qÿefrr. Difiert,.
2.. in S. Leon.-
Lib. r. c. 1« .
c. 6.7; Zi.
c.8.
C.zl . .
Lib. r i . c.i.jxti.
1 . Tim. 11.-4» .