
28 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
-------------- ]s,teiJ;0rius furent examinez &c comparez avecladoc-
4 3 °* trine Jes peres. Le pape y rapporta des autoritez de
IkI'm '/cÎ'il'p. faint Ambroife, de faint Hilaire & de faint Damafe:
après quoi la doékrinç de Neftorius fut condamnée ; &
faint Cyrille chargé de l'éxecution du jugement. De
ce concile le pape écrivit fept lettres de même datte ; la
première à faint Cyrille , la fécondé à Neftorius , .la
troifiéme au clergé deC. P. la quatrième à Jean d’An-
tioche, la cinquième à Rufus de Theffalonique , lafi-
xiéme à Juvenalde Jerufalem,lafeptiéme àFlavien de
Philippes ; c’eft-à-dire , aux évêques des plus grands
.fieges de l’empire d’Orient. Toutes ces lettres font
dattées du troifiéme des ides d’Août fous le treizième
confulat d eT h co d o fe ,& le troifiéme de Valentinien ;
c’eft-à-dire, l’onziéme d’Août 430. Si le diacre Poffi-
donius en fut chargé pour les porter à faint Cyrille ,
qui devoit enfuite les faire tenir à ceux à qui elles
1. p.conr.zph. étoient adreffées. Dans la lettre à faint C y r ille , le pape
loue fon zele & fa vigilance, Si lui déclare qu’il eft entièrement
dans fes fentimens touchant l’Incarnation :
que fi Neftorius perfifte dans fon opiniâtreté, ilfaudra
le condamner , mais qu’il faut tenter auparavant tous
les moïens de le ramener. D o n c , ajoute-t’i l , tous ceux
qu’il a féparez de fa communion doivent fçavoir
qu’ils demeurent dans la n ô tre , lui-même ne peut
avoir déformais de communion avec n o u s , s’il continue
de combattre la dodàrine apoftolique. C ’eft
pourquoi vous executerez ce jugement par l’autorité
de notre fiege , agiifant à notre place , Si en vertu de
notre pouvoir ; en forte que fi dans l’efpace de dix
jours , à compter depuis cette admonition , il n’a-
nathematife en termes formels fa dodtrine im p ie ,
L i v r e v i n g t - c i n q u i e ’m e . 1 9
S i ne promet de confeffer à l’avenir touchant la gene— —
ration de Jefus Chrift notre Dieu , la foi qu’enieigne A n
l ’éghfe Romaine, Si votre’lg l if e , Si toute la chrétienté;
votre fainteté pourvoie aufli-tôt à cette églife, c’eft-a-
dire , à celle de C . P. Si qu’il fçache qu’il fera abfolu-
mént feparé de notre corps.
Dans la lettre à Neftorius, il marque comme il a
été trompé dans la bonne opinion qu’il avoit conçûë
de lui fur fa réputation. Il dit qu’il a lû fes lettres &
lçs livres qu’il lui a envoïez , Si qu’il a trouvé fes opinions
touchant le Verbe divin contraires à la fo i catholique.
Parlant des Pelagiens, il dit : Quant à ces ia
hérétiques, fur lefquels vous nous avez confulté comme
fi vous ne fçaviez pas ce qui s’eft paflfé j ils ont été juf-
tement condamnez Si chaffez de leurs fieges : Ce qui
nous étonne, c’eft que vous fouilliez des gens qui ont
été condamnez pour nier le péché or ig in e l, vous qui
le croïez fi bien , comme nous avons lû dans vos fermons.
Les contraires ne s’accordent jamais fans donner
du foupçon. Et pourquoi demandez-vous ce qui
s’eft paifé ici , puifqu’Atticus votre prédeceffeur nous
a envoie des aéles contre eux ? Pourquoi. Sifinnius
de fainte mémoire ne s’en eft-il point informé , finon
parce qu’il fçavoit qu’ils avoient été'juftement condamnez
fous Atticus > Enfin , il conclut ainfi : Sça-
chez que fi vous n’enfeignez touchant Jefus- Chrift
notre Dieu ce que tient Rome , Alexandrie Si toute
l ’églife catholique ; ce que la fainte églife de C . P. a
tenu jufqu’à vous ; Si fi dans dix jours , à compter
depuis cette troifiéme monition , vous ne condamnez
nettement Si par écrit cette nouveauté impie t
qui veut feparer ce que l’écriture joint , vous êtes
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