
s-------- — fonnage de juges, pour prendre celui d’arbitres, & f i -
A n. 448. rent convenir les parties d ’un traité ; dont l'acte fut
drefle le cinquième des calendes de M a r s , fous le
confulat de Z en on 8c de Poftumien , in d id io n première
, félon les Macédoniens l ’an 574. d’Alexandre le
' dixième de Perithius ; c’eil-à-dire,le vingt-cinquième
de Février 448.
t . 6l8. C e traité porte qu’Ibas a donné par écrit fa corlfeffion
de f o i , à laquelle il a promis de fe conformer
en prêchant dans fon églife ; 8c d’anathéma-
tifer clairement N e ifo r iu s , 8c ceux qui fe fervent de
fes difcours ou de fes livres. I l a déclaré que fa
créance eft conforme aux lettres d ’union entre Jean
d’Antioche 8c faint C y r i l l e , dont Paul d ’Emefe a
été le médiateur. Q u ’il reçoit tous les décrets du
concile d'Ephefe , comme d’un concile infpiré par
le faint Efprit ; 8c le tient égal au concile de N i-
cée , fans aucune différence. ' En confequence, il a
promis d’oublier tout le pa ifé, 8c de tenir" fes accufateurs
pour fes enffns : comme au/Ii eux de leur
côté ont promis de s’aifembler dans l ’églife avec
Ibas y le reconnoiifant pour leur p e re , 8c lui té moi-
. gnant toute forte d’affeébion. Q g e s’il croit avoir
quelque fujet à l’avenir de fe plaindre de S am u e l,
C y ru s ,,M a ra s ou Euloge : il ne les punira pas de
fon autorité particulière, #nais de l ’avis de l ’archevêque
Domnus. Et parce qu’on accufoit Ibas , d’a-
bufer des revenus 8c des offrandes de l ’églife : il
convint de fuivre l ’ufage de l ’églife d ’Antioche | &
que les biens de fon églife feraient adminiffrez par
des é conom e s, qu’il prendroit dans le clergé. Après
cet a c co rd , Ibas 8c les quatre prêtres communièrent
enfemble aux facrés d on s , dans la cathédrale' de  ¡T
T A n . 4 48.
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Nonùbftant Cette réconciliation,les mêmes prêtres
recommencèrent à pourfuivre Ibas : & de plus ils acculèrent
avec lui Daniel évêque de Charres fon neveu,
8c Jean évêque de Batne. A u x quatre prêtres fe joignirent
cinq nouveauxaccufateurs, A lb an iu s , Jean,
A n a to liu s , Caïumas 8c A b ib ,to u s clercs. Ils vinrent
à C . P. 8c s’adrefferent à l ’empereur Theodofe 8c à l ’é-
vêque Flavien : qui renvoya le jugement aux mêmes
é v êq u e s , à qui il avoit été renvoyé la première fois :
c ’eft-a-dire à Photius de T y r , à Euftathe de Beryte 8c
à Uranius d’Himerie, comme le témoignoient fes lettres
, dont il chargea Euloge diacre de C . P. L ’empereur
donna auifi fes lettres au même effet ; 8c chargea
le tribun Damafcius de l ’execution, comme la première
fois.
Mais cette fécondé fois, l ’affemblée fe tint à Beryte x x 1. ♦
le premier jour de Septembre de la même année 4 4 8 . bc“®*” “ ' à
Les trois Juges y étoient le tribun Dam afcius , les Conc. Cal ch.
trois évêques accufez 8c les n eu f accufateurs. Les ju g e s '“7' Iofii7£-
voulant établir d’abord les qualitez des pa rties, demandèrent
à Ib a s , ce qui s’étoit paifé au concile
d’Antioche. Alors Samuel , un des accufateurs dit :
Nous prions -que ce que l ’on dit foit expliqué en
Syriaque à l’évêque Uranius : car il fait parfaitement
ce qui a été écrit à l ’archevêque Flavien , par l’archevêque
Domnus à nôtre fujet. Il étoit à C . P.
O n lui donna un interprète nommé Maras. C ’eff
que l ’on parloit G r e c , & Uranius qui étoit de M e-
fopotamie ne l ’entendoit pas. Ibas répondant à la
rcquifition des juges, raconta ce qui s’étoit paifé a
P p ij