
49$ H i s t o i r e E c c e e s i a s t i q u e .'-
*— ------1 engagés dans aucune erreur. Q u an t a la p rétention
A n. 454. anxbitieufe d’A n a to liu s , le pape n ep a ro îtp a s per-
fuadé de fa fincerité fur ce point. C e tte lettre eft du>
v in g t -n e u v ièm e de M a i 454..
un. En même tems S. Léon é c r iv it à l’empereur fur le
A u tre s lettres a r • 1 » 1 - 1 des. Léon. me me lu je t ; & pour le prier de réprimer le moine
Carofe , qu’il qualifie très- ign o ran t 8c trè s -cor rom -
ep. i«7> p u , 8c q u i pe rv e rtifloit beaucoup de gens ; foute-
nant l’h e re fie , 8c méprifant l’autorité du concile.
‘p. iot aLyo.. L ’empereur eut égard à cette p r ie re , 8c ôta de leurs
monafteres Carofe 8c Doroth é e , les mettant en lieu
où ils n e p o u v o ien t nuire à perfonne. Peu de tems
a u p a ra v a n t, faint Léon a vo it prié l’empereur d ’em
v o ïe r Eutychès plus loin : aïant appris par Julien de
C o , que dans le lieu de fon e x i l , il s’efForçoit de
Ü ni. trom p e r , 8c blafphemoit contre la doéfcrinecatho-
* liq ue , a ve c l ’imprudence d’un homme defefperé..
D io fco re mourut la même année à Gangre , ou i l
é to it r e lé g u é , 8cS. Léon l’aïant ap p r is , efpera que
ceux q u i s’é toien t é g a r é s ,re v ien d ro ien t plus fa c ilement.
11v.ai.71. Tu véna l de Jerufalem é c r iv it à S. L é o n , pour lui
fa ire part de fon rétabliifement. Je m’en r é jo u is , d it
S. Léon; mais en faifant reflexion fur le paifé , je
vo is .q u e vous vous êtes a ttiré vos malheurs, 8c que
vous a v e z perdu l ’autorité , pour refifter aux h é ré tiques,
quand vous a v e z tém o ign é approuver leur
er reur , en condamnant F la v ie n , 8c recevant E u ty chès
au faux concile d’Ephefe.Perfonne,ajoûte-t’il,
n’eft plus inexcufable en cette matière , que ceux
qui demeurent à Jerufalem, 8c qui n’ont pas befoin
de le d u r e , pour connoître la v é r ité de l ’évangile
L i v r e v i n g t - h u t t i e ’ me ï 499
Voïant de leurs y eu x les lieux où fe font accompl
les m yfte re£ Il conclut par ces deux m o t s , qui iu f-
fifent pour détruire l’hereiîe d’Eutychè s : La d iv in
ité ne peut être paffible en fon elfence ; 8c la v e n
te n’a pû nous t rom p e r , en feignant de prendre
notre nature. La lettre eft du quatrième de Septembre
454. Dans une lettre de cette année , faint
Léon fe plaint à l’empereur Marcien , que les économes
d e l ’é g life de C . P. rendoient leurs comptes
«levant les ju g e s feculiers ; ce q u ’il d it être fans
exemple 8c contre l ’u fa g e , fuivant lequel les com ptes
d è ség life s fe rendoient d e van t les évêques.
T h e o d o fe le faux év êq u e de Jerufalem , s’étoit
retiré au mont S in a, dont les monafteres aïant tiré
leur o r ig in e d’E g yp te y confervoien t une grande
re la tio n .C ’eft pourquoi l’empereur Marcien en voïa
en E g yp te le décurion J e a n , a ve c une lettre adref-
fée aux moines d up ais, pour les inftruire des crimes
d e T heodofe . Il 1 es exhorte à le chercher dans fes
ca ch e té s , 8c à le liv re r a vec fes complices au g ou verneur
de la p ro v in c e , non pour le punir comme
i l m e r ito it, mais pour l ’empêcher de feduire encore
les fimples. L ’empereur ne manque pas dans cette
le t tr e , de déclarer la pureté de fa f o i , pour dif-
fip e r le s calomnies des heretiques;
L e décurion Jean fut peut-être auifi chargé de
publier en E g yp te une loi de l ’empereur Marciên
con tre les h e re tiq u e s , particulièrement contre les
E u ty ch ien s , qui les déclare A p p o llin a r ifte s , 8c les
foume t aux mêmes pe in e s;leu rôtanc la faculté de.
donner ou recevoir par teftament : leur défendant
d ’ordonner des évêques 8c des c le r c s , fous peine
R r r ij
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L IV .
L o i x de M a r4
cien p o u r l’égli-' fe»
epijl. Lcon. 1 1 3 *
c. 1.
Conc. Calch. 3.
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