
G a ff. V I. d e in
earth c. 5.»
Ed it. Goern° f .
4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
------------— conviétion de l’heretique Neftoriuç , qui eft dans les-
A n . 4 1p . fentimens de Paul de Samofate , anathematifé il y a
cent foixante ans par les évêques catholiques. Enfuite
i l fait le parallèle de la doélrine de l’un & de l’autre*
rapportant leurs propres paroles, & montre que N e f-
torius foutient comme Paul , qu’autre eft le verbe ;
autre eft J e fu s -C h n ft, & non pas un feul comme en-
feigne la foi catholique. A quoi il oppofe le fymbole
qui étoit en ufage à Àntioche : un peu différent quant
aux paroles de celui de C . P. dont nous nous fervons y
mais le même quant au fens. Il rapporte auffi l’autorité
de faint Euftache évêque d’Antioche , qui avoit
affifté au concile deNicée r le tout pour montrer que
Neftorius n’a pas fuivi la tradition de cette églife , oui
il a été élevé. Vers le même temps Marius Mercator ,
qui étoit alors à Conftantinople , publia une lettre
adreffée à tous les fideles : où il fait auffi le parallèle de
la doétrine de Neftorius & de Paul de Samofate,montrant
les convenances & les différences. On croit que
ces pièces parurenc~dans le même mois de Janvier*
L’hiftorien Socrate £ qui étoit à C . P. dans le même
temps , dit que par la leélure des écrits de Neftorius v
& par la converfation de fes feélateurs, il trouve qu’il
n’étojt point dans l’erreur de Paul ni de Photin, p u i f
qu’ilreconnoiffoit en Jefus-Chriftl’hypoftafc du verbe
divin -, mais, d it - il, il avoit peur du mot de Theotocos
comme d’un fantôme & cela lui arriva par fon
extrême ignorance r car comme il, étoit naturellement
éloquent, il fe croïoit fçavant , quoi qu’il ne le fû t
pas en effet , & il dédaignoit d’étudier les livres des
anciens interprètes de l’écriture ,. enflé par fa facilité
de parler , & .s’eftitnant au’-deffusde tous Les au-
Socr. Y T i.ff. 32 .
L i v r e v i n g t - c i n q _u i e ’ m ë . /
très. C e font les paroles de Socrate, qui montre enfui- ~ "
te qu’Origene & Eufebe de Pamphile s’étôient fervis N'
du mot de Theotocos , & en rapporte les paffages.
Pluiieurs commencèrent dès-lors à fe féparer de la
communion de Neftorius , à le traiter d’heretique &
àparler librement contre lui. Il y en eut même qui menacèrent
de le jetter dans la mer. C ’eft la perfecution Gara. s.
dont il fe plaint dans un fermon qu’il prononça au »
commencement du Carême de cette année 4 1 p . où
il parle de la peine du péché de nos premiers parens,
conformément à la doélrine catholique , & contre
les erreurs des Pelagiens ; & toutefois c’étoit en pre-
fence de Julien , & des autres Pelagiens réfugiez à
Conftantinople, que Neftorius traitoit bien d’ailleurs, -¡ûf Mtrcat.f,
& dont il fe déclaroit le proteéfceur. Celeftius après
être retourné à Rome vers l’an 4 1 4 . avoit été chaffé
d’Italie par ordre du pape Geleftin , & étoit venu a
C . P. avec Julien d’Eclane, Florus, O ronce & Fabius, Nep r.aJ
tous évêques dépofez & c.haffez d’Occident pour leur Cxle,t-'
herefie. Ils fe plaignirent à l ’empereur & a Neftorius,
comme étant des catholiques perfecutez injuftement.. . *
Neftorius les entretenoit dans l’efperance de les faire
rétablir : & ne laiffoit pas de prêcher contr’eux en leur
prefenee, foit qu’ils lui euffent déguifé leur doélrine f
ou par quelqu’autre raifon. Nous avons trois de ces ¿pud Mmat.
fermons qui parlent affez correétement du péché originel.
Les deux premiers font fur l ’hiftoire de la création
de l’homme que l’on lifoit au commencement du
Carême r ie troiiüémc fur la tentation de Jcfus-Chrift,
Nous avons ce dernier entier & en grec : mais il ne r. 7. s. chry-
nous refte des autres que la traduction, ou pluftôt les fofi' Gr'p 3°r*
extraits de Mercator.-