
A n. 457.
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mm 'no.
tf. 12,1. al. 74*
Marcell» ch y.
Idac.
IV .
E v ê q u e s d ’E g
y p te à C . P .
518 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
c ile de Ca lc édo ine : car on ne l ’a ttaq u e , d it - il, que
pour anéantir le myfte re de l'incarna tion . Je fuis affûté
que l’empereur, le patrice & tous les magiftrats
n ’accorderont rien aux heretiques ,a u préjudice de
l ’é g life ; s’ils vo ient que le courage des pafteurs n’eft
point ébranlé. Il charge Baille de donner part de
c e t avis à tous les é v ê q u e s , c’eft-à-dire à ceux de
fa p rov ince. La même lettre fut en v o ié e à Ju ven al
de Jerufa lem, & à Euxithée de T h e ffa lo n iq u e .E lle
eft du v in g t - tro if iém e d ’A o û t 457.
E n fuite faint Léon trouvant Toccafion d’un nommé
G e ro n c e , qui retournoit à C. P. é c r iv it trois lettres
le premier jour de Septembre; l’une à Julien de
C o , pour le charg er de faire tenir les lettres qu’il
a v o it écrites aux m é tro p o lita in s , 8c fe plaindre de
ce que quelques-uns accufoient d’obfcurité fa lettre
à Flavien , prétendant qu’elle d evoir être mieux ex-;
pliqué e . La fécondé lettre eft au prêtre A ë tiu s , à
q u i il d it qu’il a écrit au patrice A fp a r , à Sporatius,
8c à d’autres perfonnes. Je vous en vo ie a u f fi, d it - il,
des copies des le t t r e s , que les évêques de Gaule Si
d ’Italie nous ont envolées , afin que vous v o y e z
combien nous fommes unis avec eu x , par la mêm e
fo i. L a tro ifiém e lettre eft à l’empereur L é o n . pour
le fo rtifier de plus en plus dans la protection du conc
ile de C alcédo ine . M a jo r ien re gn o it alors en O c c ident
, aïant été déclaré empereur à R a v e n n e , du
confentement de l’empereur Léon.
Cependant plufieurs év êques d’E g yp te s’ étant
fauvés de la perfecution de T im o th é e , v in ren t à
C P .& racontèrent à l’évêque Ana tolius tout ce
qui leur étoit arrivé. Ils prefenterent à Tempe-
L i v r e v i n g t - n e u v i e’ me . 519
reur Léon une requête au nom de tous les évêques
d ’E g yp te Sc des clercs d’A le x an d r ie , où ils difoient;
que dès le commencement de fon regne il a v o it
é c r it aux m é tro p o lita in s , pour la fo i c a th o liq u e , c°”e-
en confirmant les ordonnances de tous fes préde- ^ 5'
c e ifeu r s , & particuliè rement de l'empereur M ar-
c ien . ils racontoient enfuite Tintrufion de T im o th
é e , le maiTacre de P ro terius, & la perfecution que
fouffroient les catholiques; puis ils ajoûtoient: Nous
vous fupplions donc d’écrire au trè s-fa in t a rch e v ê qu
e de R om e , à ceux d ’ A n t io c h e , de Jerufalem 8c
de T h e f fa lo n iq u e , d’Ephefe, 8c aux autres que vous
ju g e re z à propos, afin qu’ils vous rapportent ce qui
eft réglé par les canons , 8c que vous o rd o n n ie z ,
que Tufurpateur foit chaffé de l’églife d’A lex an d r ie ,
8c puni comme il mérite. Enfuite que fuivant les
canons &c l ’ancienne co u tum e , le concile orthodo-
doxe de tout le diocefe d’E g yp te , élife un perfon-
nage d ign e de remplir le fiege de faint Marc. Que fi
après cela , il eft encore befoin d ’un c o n c i le , ce
que nous ne croïons p a s , nous y viendrons ha rd iment
, non pour la caufe de la f o i , dont nous ne
doutons p o in t , mais pour les entreprifes de T im o thée
: nous vous fupplions auffi de lui défendre de
faire aucune o rd ination d’évêques ou de c le r c s , de
celebrer l’office; ni de rien inn ov e r dans nos é g li-
fe s ; & d’ordonner que les biens de celle d’A le x an drie
, foient adminiftrez par le confeil des anciens du
c le rg é ;& q u e tous les clercs catholiques foienr maintenus
en paix dans leurs églife s : 8c pour cet effet
d’adreffer vo s lettres au trè s-magnifique d ucD en is ,
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