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encore les autres provinces , mais toutes défôléesi
Genferic manda aux Vandales de chafler de leurs
églifes les évêques, après les avoir dépoüillés de tout
ou s’ils refufoient de fortir , de les réduire en fervi-
tude perpétuelle ; ce qui fut exécuté à l’égard de
plufieurs évêques & de plufieurs laïques nobles 8c
confiderables par leur dignité. Quodvultdeus évêque
de Carthage, & un grand nombre de clercs
furent auffi chaifez & embarquez fur des vaifleaux
rompus , & toutefois ils arrivèrent heureufement
à Naples.. Gaudiofe évêque d’Abitine qui étoit du
nombre, y fonda un monaftere où il mourutauifi-
bien que Quodvultdeus : on conferve encore à- Na-^
pies les reliques de l’un & de l’autre dans ce monaftere
,. qui eft à prefent occupé par des religieufes.1
*• L’églife honore faint Quodvultdeus le feiziéme d’Oc-
tobre , 8c faint Gaudiofe le vingt - huitième. On
compte encore onze autres évêques ou clercs ,
dont les plus fameux font Prifcus & Caftrenfis t
qui après avoir fouffert divers tourmens en Afrique
,. furent embarquez fur un vieux bâtiment, foit
dans le même voyage, ou dans un autre, 8c abor-
" derent en Campanie, ou ils gouvernèrent diverfes
églifes. On en fait mémoire le premier jour de Septembre.
Genferic ayant chaffé levêque de Carthage avec
fon clergé, donna à ceux, de fa religion, c’e ft-à -
dire, aux Ariens, l’églife nommée Reftitute , où les
évêques demeuraient toujours, & ôta aux catholiques
toutes celles qui étoient dans l’enceinte des
murailles avec leurs richeifes.. Il s’empara, auffi hors
la. ville-de toutes les églifes qu’il voulut, & princi-
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paiement de deux grandes & magnifiques de faint
Cyprien : l ’une au lieu «où il répandit fon fang ,
l ’autre au lieu où fon corps étoit enfeveli , nommé
Mappalia. Il commanda aux catholiques d’enterrer
leurs morts en filence , fans chanter à l’ordinaire,
8c envoïa en exil la partie des clercs qui étoit refilée.
Les évêques & les autres perfonnes confiderables,
qui étoient demeurés dans les provinces diftribuées
aux Vandales, vinrent trouver Genferic, comme il
fie promenoir fut le bord de la mer près de Maxule,
dans la province Proconfulaire , 8c le fupplierent
qu’après avoir perdu leurs églifes & leurs biens, ii
leur fut au moins permis de demeurer pour la
confolation du peuple de Dieu , dans les païs dont
les Vandales étoient déjà les maîtres. Il leur fit dire :
J ’ai réfolu de ne biffer perfonne de votre nom & de
votre nation v &c vous oies me faire de telles demandes
2 II, vouloir fur le champ les faire'jetter dans la
mer , fi les fiens ne l’en euffent empêché à force de
prières. Ces pauvres catholiques fe retirèrent pénétrés
de douleur;.& n’aïant plus d’églifes , commencèrent
à celebrer les faints myfteres comme ils pou-
voient.
Le comte Sebaftien , gendre du comte Boniface ,
maltraité comme lui par les Romains , s’étoit enfin
réfugié en Afrique. Genferic ne pouvoit fe paffer
de fes confeils , ,8c toutefois il le craignoit : en forte
que voulant le faire mourir , il en cherchoit un
prétexte dans la religion. Il lui dit donc un jour en
prefence de fes évêques 8c de fes domeftiques : Je
fçai que vous avez juté de vous attacher fidèlement
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