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Sidoru v u . ep*
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7.
Vita S. Lupi ap.
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LI.
Prélimin aire s
-du co n c ile de
C a lc é d o in e .
Gonc. Qalched.
3A . 3 7 .
5 7 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
volant la ville menacée par les H u n s , alla à Arles
trouver le patrice A ë tiu s , & l’excita à venir au iè-
cours ; puis il rentra dans la v ille , 8c exhorta Ton
peuple à avoir recours à Dieu. Aëtius v in t en effet
avec Theodoric roi des V i i ig o t s , 8c ils firent lever
le iiegei, lorfque les ennemis étoient déjà dedans 8c
prêts à piller la ville : S. Agnan mourut deux ans
après. Il étoit n a tif de Vienne 8c de noble ra c e , 8c
ayant quitté le m onde dès ià jeunelTe, il bâtit une
cellule hors la ville , o ù il fer v it Dieu plufieurs années.
Enfuite la réputation de S. Euverte ou Evur-
tius l’attira à Orléans,ou il fut fon iucceiTeur.Attila
fe retira dans les plaines de Champagne, o ù Aëtius
avec le fecours des G o th s & des Francs, lui donna
une grande bataille; il fut défait 8c obligé de quitter
les Gaules. L a ville de T ro y e expofëe dans ces vaftes
plaines, fans armes & iàn s murailles, craignoit l’approche
des barbares; mais S. Loup qui en é to it évêque,
içut tellement fè faire refpecler par Attila, que
ce barbare l’obligea à venir avec luij juiques auRhin,
pour la confèrvation de là perfbnne & de ion armée;
lui promettant de le renvoyer en fureté, comme
il f i t , & fè recommanda encore à fes prières.
L ’empereur Marcien perfifta dans la réfolution
de convoquer inceffamment un concile en O rient:
les lettres furent adreilees à Anatolius 8c aux au-«
très évêques des grands fieges, pour fe trouver à
Nicée en Bithynie , avec le nombre des évêques
de leur dépendance qu’ils jugeroient à propos ,
dans le premier jour de Septembre. L ’empereur
promet de s’y trouver en perfonne. La date eftde
Conftantinople le feiziéme des calendes de Juin
L i v r e y i n g t -s e p t t e ’m e , ' 5 75-
fous le confulat de Marcien, c’eft-à-dire, le dix- --------- *
fèptiéme de Mai 4 p . . A N. 4 5 1 ;
S. Léon àiant appris cette co n v o c a tion , ch o ifit
deuxnouveaux légats,pour envoler au concile: Pafi-
cafin évêque de Lilibée en Sicile ,8c Boniface prêtre
de l’églifèRomaine. C e lu i- c ifu t envoyé de Rome,
8c Paicafin de Sicile, d’o ù il p ou vo it arriver plûtôt à
C . P. car le terme d u concile étoit court. D'ailleurs
cette province étoit la plus paiiible de l’Occident, 8c
la moins expofee aux ravages des barbares. S. Léon r?.
commença par envoier à Paicafin là lettre à Flavien,
avec quelques pafiàges choifis des peres fur le myfte-
re de l ’incarnation, dont fes premiers légats s’ét oient
déjà fervis à C . P. 8c par la lettre qui accompagnoit
ces pièces, en datte du vingt-quatrième Juin 4 p .
il lui mande les nouvelles d’Orient. Sçachez, dit-il,
que toute l’églifè de Conftantinople a donné ion
eonfentemenr, & a anathematifé par fes foufcrip-
tions Meftorius 8c Eutychés avec leurs dogmes. Sçachez
a u f î i , que je viens de recevoir une lettre de l’é-
Veque de C P. qui porte que l ’évêque d’Antioche
a envoyé des lettres circulaires à tous les é v êq u e s ,
confentant à ma lettre, & condamnant Neftorius
& Eutychés, par une ièmblable fouicription. Enfin
S. Léon charge Paicafin de faire calculer par des
gens habiles, le jour de pâque de l’année 4 p . parce
qu’il fè trou vo it difficulté au calcul de Théophile.
d’Alexandrie dont toute l’égliiè ufbit alors.
Le prêtre Boniface fut chargé des lettres de la
légation , comme celui qui partoit ièul 4e Rome.
Eues font dattées du fixiéme des calendes de Juillet,,
ious le confulat d’Adelphius, c’eft-à-dire, du v in g t -