
T h o t. C o d .c . 4.
1 3 .8 1 .1 7 7 .
Gennad.c. i ï .
Coll. Lttp. c. 199.
îbid. c. 43.
e. 106.
t. ZOf.
z i 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
fur la plûparc des livres de l’écriture ; quinze livres de
l'incarnation , v in g t-c in q contre Eunomius, quatre
contre Apollinaire 8c pluiïeurs autres; dont il ne relie
que des citations dans les auteurs qui l ’ont accufé ou
défendu.
Les Neftoriens recherchèrent & firent valoir les
écrits de ces deux évêques ; 8c des autres , qui
avoient écrit contre Eunomius 8c Apollinaire, pour
foutenir les deux natures en Jefus-Chrift ; prétendant
montrer que Neitorius n’avoit rien dit de nouveau
, mais feulement fuivi la doètrine dés anciens.
Pour répandre davantage ces livres ; ils les tradui-
firent en Syriaque, en Arménien 8c en Perfan.
Théodore d’A n c y r e , Acace de M èlitine, & Rab-
bula d’Edelfe, évêques catholiques très - z e le z , s’élevèrent
contre les livres de Théodore de Mopfuefte ;
& Rabbull’ l’anathematifa publiquement dans l’é-
glifc.
Saint Cyrille fut bien - tôt averti de cette nouveauté.
Les catholiques d’Antioche lui écrivirent,
& l’abbé Maxime vint le trouvera Alexandrie, où
il lui dit que les Orientaux étoient toujours Nefto-
riens ; 8c que feignant de condamner Ncilorius,
ils foutenoient fa doètrine fou* le nom de T h éo dore.
Au contraire quelques évêques d’Orient écrivirent
à faint C y r ille , qu’il ne falloir point reprendra
les écrits de Théodore, puifqu’il n’avoit enfei-
gné que la doétrine d’Athanafe, de Bafile & de Grégoire
; 8c que dans les églifes, les peuples crioient :
Croiife la foi de Théodore., nous croïons comme lui.
Mais comme ces Orientaux fe vantoient toujours
de s’en tenir au fymbole de N ic é e , qu’ils tournoient
L i v r e v i n g t - s i x i e ’ m e . 1 17
noient a leur fens par de mauvaiies interprétations :
faint Cyrille compofa une explication du même fym- Ci>nc- 'I ?■
bole, où il s’étend principalement fur le myftere de 3' c‘ 43'
l ’Incarnation. Il l’adreifa à Maxime & à plusieurs autres
abbez d’Orient , qui la lui avoient demandé ,
& l’envoïa à Acace de Melitine , & au prêtre Lampo
à Conftantinople pour la prefenter aux princeifes 8c
à l ’empereur à qui il écrivit pour le précautionner
contre les écrits de Diodore 8c de Théodore. Il com- c*h. r«?. c.
pofa auiîi un petit traité de l’Incarnation divifé en trois *.°5iss.0“'
chapitres. i°. Que la fainte Vierge eft mere de Dieu.
z°. Que Jefus-Chrift eft un, 8c non pas deux. 30. Que
le Verbe demeurant impaflïbie, a fouffert pour nous
en fa chair.
Rabbula évêque d’Edeife’, écrivit de fon côté à
faint Cyrille , que le Neftorianifme étoit fort enracine
en Orient ; que Théodore de Mopfuefte avoit Cmc, Cou.
enfeigné dans fes écrits une autre doètrine, que celle 4i5'
qu’il prêchoit au peuple , & qu’il y avoit de fes livres,
ou il conjuroit le ieèbeur, fous peine d’anathême, de
ne les point communiquer. Il difoit que la fainte
Vierge n’eft point vrayement mere de Dieu : que
1 homme n a point été uni au Verbe félon la fubftan-
ce , ou la fubfiftance , mais par la bonne volonté ;
qu il ne faut adorer Jefus-Chrift, que par relation à
D ieu, comme une image : que la chair de Jefüs-Chrift
ne profite de rien : que faint Pierre n’a point reeon-, Matth. xyi.
nu que Jefus-Chrift fût Dieu, 8c que l’églife eft fon- lim
dee fur la foi en un homme. C ’eft ainfi que Rabbula
rapporte la doètrine de Théodore. Il étoit aveugle,
8c dans une extrême vieilleiTe, & mourut peu de tems jg fflf.
après.
Tome V I . £ c