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an . 46'j. par Leonce évêque d’Arles, s’il le juge à propos?
xxiv. Afcagne évêque de Tarragone, avec tous fès fuf-
A u t r e con c ile r & . . 1 9 . - .
d= Rome. rragans écrivirent au pape Hilarus, pour le plaindre
HH mm de Silvain évêque de Galahorre, à l’extremité de la
tom- 4- «st. [. même province, qui avoit ordonné un évêque que
le peuple ne demandoit point ; 8c avoit pris un prêtre
d’un autre évêque, pour le faire évêque malgré
lui. L ’évêque de SaragoiTe s’en étoit plaint, 8c avoit
averti tous les évêques voiíins de fe feparer de ce
fchifmatique. Les évêques de la province de Tar-
ragone, prioient donc le pape de leur preferiré, ce
qu’ils en devoient ordonner dans leur concile. Ils
lui écrivirent eniuite fur une autre affaire. Nundi-
ïpft. i, naire évêque de Barcelone, avoit déclaré en mourant
, qu’il deiiroit avoir pour fuccefïèur Irenée déjà
évêque d’une autre ville, dépendant originairement
de la même égliiè, à qui il laiiToit le peu de
bien qu’il avoit. Les évêques de la province aïant
égard à la volonté du défunt & au confèntement du
clergé 8c, du peuple de Barcelone ,8c des plus con-
fiderablesde la province, conièntirentà la tranfla-
tion d’Irenée. Ils en demandèrent au pape la confirmation.
Tom. 4. cene. Ces affaires furent examinées dans un concile tenu
à Rome, fous le confulat de Baiilifque 8c d’Her-
meneric le quinzième des calendes de Décembre,
c ’eft-à-dire,le dix-feptiéme de Novembre 4 6$. dans
Ilabafiliquej de fàinte Marie, à l’occafion de l’anni-
verfàire de l’ordination du pape. Il s’y trouva quarante
huit évêques, en comptant le pape 8c deux
Afriquains. Après le pape,fàint Maxime de Turin
eft nommé le premier : auiftétoit-il en réputation
L i v r e v i n g t - n e u v i e ’ m è .' 5S7
dès le tems?de l’empereur Honorius. Il nous refte An. 4(35
de lui plufieurs fermons. L ’évêque de Porto n’eft
nommé que le cinquième ; & il paroît que l’on fui-
voit l’ordre de l’ordination. On fit en ce concile
cinq canons que le pape prononça, 8c que les autres
évêques approuvèrent par leurs acclamations, fans
dire leurs avis en particulier. Le quatrième canon
porte,qu’un évêque doit condamner de lui-même,
cequeluioufesprédeceffeurs ont fait contre les réglés;
mais que s’il ne le fait il en fera châtié. Lecin- ■
quiéme eft contre les évêques, qui défignent en
mourant leurs fiiccefïèurs, prévenant ainfi 8c empêchant
les éleélions légitimés.
Comme le pape propofoit ce règlement à l’occa-
ïion de ce qui étoit arrivé à Barcelone, il fît lire la
lettre des évêques d’Efpagne fur ce fujet ; & la lecture
fut deux fois interrompue par les évêques, qui
fe recrierent contre cet abus, de donner desévê-
chez comme par teftament. On lut aufîi l’autre lettre
touchant les entreprifès de Silvain. Après quelques
acclamations , le pape demanda les avis. S. Maxime
de Turin protefta, qu’il ne fer oit jamais rien
de ce qui étoit défendu par les canons ; & que quiconque
le feroit, devoit en rendre compte au fàint
iïege. Ingenuus d’Embrun fit la même proteftation,
& les autres le fuivirent. Le pape ordonna que les
aétes du concile feroient publiez par les notaires, 8c
en écrivit le refultat dans une lettre décretale adref-
iee à Afcagne 8c à tous les évêques de la province de
Tarragone, & datée du trentième de Décembre de
la même année 46 y. Le pape y marque d’ahord, qu’il
avoit reçu des lettres des magiftrats 8c des prin-
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