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•î. . 1 5 6 DELIMITATION DES ESPKCKS.
logda, dans le gouvernement de ce nom. A Casan, l'espèce est déjà rare (VVirLzcn,
Disirib, (jeog. per prow ftfs.). Cependant on la trouve dans le gouvernement de
Viatka, au nord de celui de Casan, et en particulier à Viatka (C.-A. Mey., dans
Beitr. Fl. RassL, Lief., p. 62), sous 58" lat. De Ledebour ne l'indique
pas dans ce qu'il nomme la Russie arctique, c'est-à-dire au nord du cercle
arctique (voy. sa carte), ni M. J . -A. Weinmann {¡hilL Mosc., 4 8 5 0 , y. I, p. 538)
dans le gouvernement de Perm, ni M. Ruprecht dans le pa^^s des Samojedes
{Bcitr., â^'^Lief.).
L'habitation se prolonge en Sibérie; mais les limites n'en sont pas encore bien
connues. (Voy.Trautv., Pflmiz. Ver::., III, p. 43.'
27. Fraxinus excelsior, L. — Pl. H, Jig'. 12,
Le Frene est en Irlande (Mackay, Fi.). 11 est rare, et peut-être d'origine étrangère,
sur la côte ouest de TÈcosse. M. Balfour l'indique à Mull of Cantyre et Islav
(55 degrés '1 / 2 lat.), comme probablement non indigène(//ii? PliijtoL, i 845,p. 325;,
Il Ta vu môme aux Hébrides extérieures, dans son voyage avec M. Babington
[Account veget. ont. Hehrid.): mais il paraît (p.7) que les pieds en avaient été
])lantés. Le Frêne avance en Ecosse sur la côte orientale, jusque vers le 58*-' degré
de latitude. En effet, il est indiqué comme indigène dans le comté de Mora^-
(57 degrés 1/2), par M. Gordon (Fl., p. 2), et même de l\oss {Cy bel e, II, p. 165);
mais dans les comtés de Sutherland et de Caithness, M. Watson n'a pu voir que
des pieds qui paraissaient avoir été plantés. Il manque totalement aux Orcades
(Wats., cat. mss. et Cyb,)] à plus forte raison aux îles Shetland (Edmondston,
Emm.). En Nor\yége, on le cite jusqu'au 63"^ degré, au midi de Drontheim
(Gunner, Fl.^ n. 423). MM. Bravais et Martins placent même à 6 2 degrés la limite
moyenne .se . na/ . , 3'sér., v. HT, p. 375), et Ion sait qu' à Drontheim
63" 26'}, les pieds qui existent ont été plantés. On trouve des Frênes dans le
midi et le centre de la Suède, par exemple, autour d'Upsal (Bravais et Martins,
l. c.), de Gefle (Hartm,, Fl.), et même jusque dans la province d'Helsingie
(Wahlenberg, L c.), c'est-à-dire environ sous le 6 r degré I /2 de latitude.
Il croît dans les îles d'OEsel (Ledeb., Fl. Ross., il, p. 37) et s'avance en Finlande
jusqu'à Bjorneborg (Trautv., Pfianz. Geog. Yerh., II, p. 29), sur la
côte occidentale. De ce point, la limite suit le long de la côte méridionale de Finlande,
vers Saint-Pétersbourg (û/., et Ruprecht, Symb.^ p. i 42), et le gouvernement
deNowgorod (Trautv.). L'espèce manque au gouvernement d'Olonej [id.) et
de Vologda (n/.); mais elle existe autour de Moscou (de Mart., 7^7., p. 177), de
Tambow et de Pensa (Ledeb.). Elle manque à Casan (WTrtzen, De geog. distr.),
et à plus forte raison au gouvernement de Perm(Weinm. , Bull. Mose,, ] 850) ; du
moins je me fie plus à ces témoignages récents qu'à ceux de Georgi et d'un
ouvrage russe, dont parle M. Trautvetter, sans leur donner confiance. L'indication
autour de Tobolsk, donnée par Hermann, me paraît également douteuse
iTrautv., l. c.). A Dmitrief, dans le gouvernement de Koursk, il est indiqué
comme ne ileurissant pas (Hoeft,/î/hoïi., p. 3). Ce doit être une exagération : mais
on peut en inférer que la limite no serait pas éloignée, et que Tindication donnée
par le seul H. de Martius, pour Moscou, est peut-être aventurée, malgré l'expression
insylvis. Près des villes comme Saint-Pétersbourg et Moscou, la confusion
LIMITKS VOi.AlUKS JiES KSIMU:KS Si^OATANKKS. J 5 7
eiiti'c des pieds spontanés et des pieds cultivés, ou issus de cultures, est plus
aisée qu'ailleurs. Le Frêne abonde dans les Carpathes (Za\vadski, FL Gallic.,
p. 2), dans les provinces de la Volhynie, Podolie ot Bessarabie (Besser, Enum.,
11. 6 ; Tardent, ff/si. nal. Bessar., br. in-8. , Lausanne, '1841), et en Crimée
(Bieb., FL, II, p. 450). Pallas [FL Ross., II,p. 7) l'indique dans toute la Russie,
qu'il appelle tempérée et méridionale, et cite un nom vulgaire de Casan, ce qui
peut faire croire que la limite passe au moins au midi de ce gouvernement. Il dit
que le F rêne ne croît pas au delà de l'Oural, et, en effet, de Ledebour ne Ta pas
trouvé en Sibérie, ni M. Bunge {Fnum. pl. diin. bor.) dans la Chine boréale. Il
s'étend dans toute la chaîne du Caucase (Bieb., L c. ; Hohen, PL Talysch, p. 89).
M. Goebel ne l'a pas trouvé entre la mer Caspienne et les monts Oural (Goebcl,
Beise, V. II).
Ainsi, la hmite passe du 58® degré en Écosse, au 62'^ 1 /2 au 63^ en Norvvége,
auN. 6 0 ^ - 6 r degrés prèsde Saint-Pétersbourg, puis elle incline fortement au midi
pour atteindre les frontières du gouvernement de Koursk et de l'Ukraine (50-o'l
degrés), et probablement elle continue en suivant la môme direction jusqu'au
Caucase (45-43 degrés).
28. Coronilla Enierus, L. 1>1. 11, fig'. 13.
Le faux Baguenaudier s avance jusqu'aux cojiiins de rAllemagnc et de la
Suisse, entre les 47^ 3/4 "et 48^= d egr é s de latitude (Doll, Rhehi. FL, p. 795;
Schubl. et iMart., FL ]Vurienb., p. 485), et il est commun entre le Jura et les
Alpes. On le cite même, comme assez rare et sur les terrains calcaires seulement,
aux environs de Nancy (Godron,, FLLorr., I, p. 190). Il est très commun aux
environs de Besançon (Grenier, CaL, p. 25). Du point culminant que nous venons
d'indiquer, la hgne se dirige au sud-ouest vers le centre de la France, par
exemple, à Avallon (47 degrés 1 /2), d'après M. Boreau [FL cenlr., IL p. 1 65).
Le Coronilla Emerus n'est pas spontané dans le département de la Côte-d'Or
(Lorey et Durey, F/.), où cependant Ai. Boreau l'indique d'après M. Grognot
'Boreau, .Fl. centr. ). 11 est peu rare dans le département de Saône-et-Loire (Boreau,
L c.). 11 faut donc regarder Nancy et Avallon comme des locahtés plutôt
exceptionnelles, et croire que la limite moyenne est au midi de ces deux villes.
Elle se dirige de là vers Bordeaux (45^ degré), d après M. Laterrade {Fl.BordeL,
4^édit., p. 171). En effet, lespèce manque à la Loire-Inférieure (Lloyd, FL),
au département de Maine-et-Loire (Guépin, FL, et suppL), de la Vienne
(Delastre, FL), et l'on ne peut guère compter sur la localité du département de
rOrne (Brebisson, FL Norm,, p. 81), qui paraît trop exceptionnelle. Je ne puis
déterminer l'extrémité de la ligne entre Bordeaux et la Loire: mais comme l'espèce
manque aux environs de Rochefort (Lesson, FL), je suppose que c'est vers
l'embouchure de la Gironde. 11 a été trouvé au midi de cette ligne, près de Périgueux,
mais sans qu'on puisse affirmer s'il était spontané (Des Moulins et Du
Hiou, Calai. Dordogne, p. 50). L'espèce manque aux îles Aç-ores et iVIadère, et à
la Galice(Colm., Rec.).
A l'orient, nous voyons le Coronilla Emerus dans le Vorarlberg et le Tyrol
(Koch, Syn.,2'' édit.,p. 208), dans l'Autriche supérieure (Sailer, FL, II,p. M7),
aux environs de Vienne (Clusius, cité par Dierbach, Beilr., I, p. 81 ; Neilreich,
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