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298 DELIMITATION DES ESPÈCES.
"î. Ahies« exceîsa, OC. — Voy. p. 27(3.
Voici un calcul approximatif de la température, par mois, sur la limite,
en coiisiclérant les maxima de cette limite, parce que les observations qui
ont servi à les établir sont plus certaines et plus nombreuses que pour
rAbies pectinata.
MOIS,
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Sepicmbre
Octobre
Mai à septembre (153 jours)
Avril à octobre (214 jours).
Hiver
Janvier
TEMPÉRATURES PROBARLES
A LA LIMITE SUPERIEURE MAXIMUM DE L'ABIES EXCELSA
Silésie, j Carpathes,
1300'". (a) ^ à 1527"'- (b)
3 , 9 ? 2 , 7
6 , 3 8,7
9 , 6 1 1 , 8
13,1
10,2 1 2 , 5
7,2 8 , 2
5 , 4 ?
8,9 10.9
7 , 7 8 , 4
4,6 ?(c) — 4,2?
6,3?(c) — 6,5?
Suisse centr. ,
à 1884'"-(i/)'
p
1 . 5
5,9
6,7
8.6
5 , 6
4,9
7,2
5.0
7.4
8.5 (e)
Alpes d'Italie,
— 1,6
3,1
6 , 8
8 . 3
5.4
0 , 8
6 . 3
4 . 4
- 7,0
- {e)
(a) Pour la Silésie, j'ai admis 161'" pour I" de mai à septembre, et 322'" pour
avril et octobre, qui résultent des observations faites en 1843 et 1845 à Breslau,
et sipultanénient, 1" sur le Kupferberg, 2« à Landshut et Leobshiitz, contenues dans
Uebers. Arb. Schles. Ges., 1847, appendice. J'ai pris pour base Hohenelbe (455'") dont
les moyennes sont données pour 1822 à 1836 par :Dove(i7eò. die nicht period. Verànder.,
I, p. 30). En admettant le même décroissement, et en partant des moyennes de Breslau
de 1834 à 1840, données par le même auteur (II, p. 81), la température à t300"^
serait, de mai à septembre, de 9%1. D'après cela il serait assez indifférent de partir d'une
base ou de l'autre. J'ai préféré Hohenelbe, à cause de son élévation, de sa proximité des
montagnes et de la longue série des observations.
(b) J'ai cru devoir adopter le décroissement de par 161'" observé en Silésie
pour mai à septembre, et celui de r pour 180'", pour avril et octobre, fondé sur les
observations faites dans les Alpes, plutôt que les chiffres de Silésie, qui me semblent
donner un décroissement trop lent, fondé sur trop peu d'observations. J'ai comparé comme
ci-dessus avec Cracovie et Bude (voy. p. 287). Pour l'hiver, j'ai adopté par 41J"^ ivov
p. 29i). ' . ^
(c) Rien de plus difficile que d'évahier la température en hiver, dans cette partie de
l'Europe, où l'on manque d'observatoires élevés, comme le Saint-Bernard et le Saint-
Gothard dans les Alpes. La progression de par 411"^ (voy. p. 294) donne, en comparant
avec Hohenelbe, pour l'hiver, —4",6, et pour le mois de janvier, —6%3. D'un
autre côté, les,observations connue^ sont :
Hauleui'. Hiver. Jaiiviur.
Peissenberg 97 5 - —1,9 -1,5 D'apro? huit ans dans Kàmtz.
Stift-Tepl 64 3 —3,G —5,2 Onze ans. Dove, Veninder.^ìl p 63
Hohenelbe. 45 5 —2,6 -4,3 Quinze ans, Dove, I, p. 30.
Mêmes données que ci-dessus, p. 292.
(e) En partant de la même loi de décroissement, 1" par 257'^',3 en janvier, mais
en comparant pour la Suisse centrale avec le Saint-Gothard, 2095"', dont la moyenne de
janvier est —7^34, on trouve —6%5. En comparant de même les Alpes d'Italie avec le
Saint-Bernard, on trouve à 2111'", —S^.l.
LIMITES SUPÉRIEURES D'ESPÉCES SPONTANÉES. 29 9
Les grands froids que supporte TAbies excelsa en Laponie (voy. p. 193)
ne sont jamais atteints sur sa limite dans les montagnes. La différence est
même considérable sous ce point de vue. Ainsi, ce doit être le défaut de
chaleur qui arrête l'espèce dans les régions montueuses élevées.
Maintenant, pour apprécier la somme de chaleur nécessaire, il manque
un document indispensable, celui de la température dans la partie delà
limite boréale, en plaine, oii le défaut de chaleur, et non le froid de l'hiver,
empêche l'extension géographique de l'espèce. Le territoire qui serait
propre à cette recherche est borné à la Laponie norwégienne, c'est-à-dire
à un point peu étendu et fort mal connu, sous le rapport des moyennes
mensuelles de température. Dès qu'on avance vers l'est, la limite est fixée
parle froid; à l'ouest, dans les îles Feroë et en Écosse, l'espèce n'existe
plus. Il est donc impossible de constater, par la comparaison de plusieurs
localités, quelle somme de chaleur est nécessaire, et surtout au-dessus de
quel degré du thermomètre la température doit compter pour cet arbre.
Un calcul approximatif, fondé sur des moyennes incertaines (a), me fait
croire que sur la limite, à 67" de latitude, en Norwége, la somme de
chaleur de et au-dessus, est d'environ 1000% celle de 5" et audessus,
d'environ 1120\ La lumière est continue pendant près d'un mois
(à 67" 23', pendant un mois).
Le tableau qui précède, étudié comme pour la Hêtre et l'Abies pectinata,
indique sur la limite de l'espèce actuelle dans les montagnes, en
adoptant la première hypothèse de Q"" ou plus comme température nécessaire,
une série de sommes que je rapprocherai de celle présumée en
Norwége.
(a) Je trouve ime année d'observations de Buch dans l'ile où est situé le cap Nord, dans
Wahlenberg, FL lap., pl. XLVll; une autre année de Ulich, dans Ch. Martins {voy, en
Nono., p. 117). On possède une série, de dix-neuf ans d'observations à Siindmcir, dans
Kamtz, Lehrb. Meteor., II, p. 88, tableaux. Je tire de là :
LOCALITÉS. MAI. JUIN.
1
JUILLET. AOUT. SEPT.
Cap Nord 71 MO'
Sôndmor 62" 30|
Moyenne (Umile du Tcspèco) 66" 50'
0°14
8,00
3 , 9 3
41,90
7 , 8 5
o
5,81
14,30
10,05
(
6^75
13,90
10,32
2^3 9
11,20
6,79
Les observations incomplètes et non corrigées de Alten (70° lat.) dans Martm^, jbtd.,
p. 73,donnent des chiffres bien plus élevés : mai ;juin, 8'',14; juillet, i r ,71- , août,
10%55; septembre, 5%66. Je les crois trop forts, d'après les circonstances des observations
; ceux du cap Nord sont peut-être trop faibles.
: !fk.
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