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5i)2 DE L'AIRE DES espèces.
.Kraiicc, ojil, au Cap, leurs espèces clans 1,9 sous-région; les 9 autres
familles qui complètent les 17, dans 1,6.
Les Alsinées, dans cette Flore du Cap, sont mélangées avec les Caryophyllées,
cl les Antirrliiiiées avec les Scropliulariacées ; mais les Campanulacées,
au nombre de 75, toutes propres au Cap, se trouvent réitarlies
dans il,5 dessous-régions, en moyenne.
Le Cap est probablement, de toutes les régions, celle qui offre le moins
d'espèces communes avec d'autres, celle aussi (jui, étant divisée en sousrégions,
présente le plus de diversité d'espèces d'une subdivision à l'autre.
Les régions polaires sont tout à fait à l'autre extrême. On peut en juger
par le Labrador, dont la végétation est assez bien connue. Ce pays, dans
la portion explorée entre les 56« et ÒS-^ degrés, sur la côte orientale, ne
présente anemie espèce qui n'existe ailleurs (a), et sur les 18/i Phanérogames
bien déterminées par M. E. Meyer, 95 ont été trouvées dans cinq
nu moins des neuf parties dans lesquelles cet auteur subdivise la zone qui
entoure le pôle
Ceci nous montre l'extrême diversité des aires moyennes des espèces
suivant les pays, comme suivant les familles, et nous prouve combien il est
hasardeux d'estimer l'aire moyenne absolue.
Si l'on veut considérer la région de la Méditerranée comme représentant
à peu près la moyenne des régions, par sa situation et par son étendue;
si, de plus, ou regarde les Alsinées, Campanulacées et Antirrhinées,
comme analogues à la moyenne des Phanérogames, ce qui n'est pas trop
loin de la vérité, on pourra faire le raisonnement suivant : Chaque espèce
occupe environ 'J/3 de la région, car les espèces qui ont une extension
hors de la région, compensent l'erreur venant de ce qu'on a regardé une
espèce trouvée dans une des sous-régions comme existant partout dans
cette sous-région. L'aire moyenne des espèces méditerranéennes serait
donc 1/ 3 de la région totale, et comme il y a dans mes tableaux 50 régions,
l'aire moyenne générale de toutes les Phanérogames, dans tous les pays,
seraitdu tiers de la cinquantième partie de la surftice terrestre, soit l/150e
de cette surface.
Les faits suivants viennent à l'appui de ce calcul, sans doute très approximatif.
11 y a, en maximum, une cinquantaine d'espèces habitant
sur la moitié ou plus de la surface terrestre du globe (p. 581). Il y a
(a) Toutes les espèces dont M. È. Meyer a vu des échantillons étaient connues au
Groenland, en Laponie OU dans d'autres pays voisins. Quelf[ues espèces sont indiquées au
Labrador seulement par divers auteurs, mais M. E. Meyer regarde comme probable que
ce sont de mauvaises espèces qui existent ailleurs et v sont connues sous d'antres noms
(Plant. Lahrad., ]). Ì94:).
(b) Plant. Lnhrad., p. 215,
DE L'AIRE MOYENNE ARSOLUE DES ESPÈCES. 59 3
au plus 200 espèces répandues sur 1/3 ou plus du tiers de cette surface
(p. 582). Nous sommes certain (p. 517) que sur 100 Phanérogames,
h i/2 seulement se trouvent dans plus de 2 des 50 régions que j'avais
adoptées provisoirement pour mes calculs (p. /i78). En outre, si ces
espèces sont dans 2 régions ou davantage, il ne faut pas en conclure
qu'elles existent dans toute l'étendue des régions où elles ont été signalées,
de sorte qu'en moyenne elles occupent à peine deux régions chacune.
Enfin, une dizaine de genres nombreux ou familles indiquées dans le tableau
(p. /i89) présentent, sur /i029 espèces, 3562, soit 88 pour 100, espèces
connues dans une seule région. Les quatre groupes (tableau, p. /i82) des
Campanulacées, Anonacées, Antirrhinées et Salvia, ayant ensemble 1189 espèces,
ont une proportion de 87 pour 100 d'espèces connues dans une
seule région, et il est à remarquer que leur aire moyenne est semblable à
celle des Phanérogames en général. D'après l'ensemble de ces chiffres, on
voii combien les espèces qui dépassent une région, surtout deux régions,
sont peu nombreuses relativement à celles qui, étant indiquées dans une
seule région, en occupent nécessairement une partie et non la totalité.
La grande masse des espèces se trouve évidemment occuper moins d'une
région, et ainsi l'aire moyenne générale doit être inférieure à 1/50° de la
surface terrestre.
lille doit l'être de beaucoup, car les espèces du Cap, une des régions où
les espèces sont le plus locales, s'étendent sur 1/10-= seulement de l'étendue
de leur propre région, et les espèces de l'empire russe, une des régions où
elles sont le moins locales, ont une aire égale à î / / j de cette vaste région.
Les premières occupent 1/2000% les secondes l/20= de la surface terrestre
du globe; mais les premières sont notablement plus nombreuses.
Evidemment, les régions dans lesquelles les espèces olTrent une aire restreinte
sont celles aussi où le nombre des espèces est le plus grand. Ainsi,
en admet tant l'aire moyenne générale des Phanérogames à 1/150'= de la
surllice terrestre du globe, on doit se trouver assez près de la vérité, et si
l'on se contente de dire qu'elle est comprise entre l/loO" et 1/170% on
ne risque pas de commettre une erreur. Exprimées en lieues carrées,
ces fractions équivalent à 52,500 et à /i0,l/j7 lieues, et la fraction
1/150% à/i5,500 lieues, la surface générale terrestre étant de 6,825.000
lieues carrées de 25 au degré.
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