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108 DÉLIMITATION DES KSPÉCES. LIMITES POLAIRES DES ESPÈCES SPOÌNTANÉES. 109
VILLES.
En dedans de la limite.
Genève,
Turin.
Milan .
Hors de la limite.
JOURS DE PLUIE (a).
Juin .-i aoLÎl.
Bucle .
Padoue
Venise
28,3
28,0
24,7
20.4
24.5
2 1 , 1
Mai à août.
QUANTITES (a)
EN WILT^IMÈTRES.
Juin à août.
39,9
41,0
35,2
35.3
34,1
30.4
279.0
284,4
233.1
407,1
227,0
214,5
Mai à août.
254,3
397,0
327,8
134,0
303.4
320.5
D'un autre côté, le S. Cepoea, du moins le S. galioides, La Tourr., que
M. Bertoloni indique aussi à Milan et à Turin, croît abondamment à Rome
(BertoL, FI, it,) et en Sicile (Guss., Syn., v. I), pays bien plus desséchés
que le nord de l'Italie et la Hongrie, comme on peut en juger par le nombre
des jours de pluie (a).
VILLES.
Rome .
Pal erme
Nicolosi,
JOURS DE PLUIE.
Juin à août.
15,4
5.0
7.1
Mai à août.
24,7
9 , 3
1 1 , 1
Avril à août.
35,2
15,7
10,7
On peut l'expliquer par la douceur de la température en février, mars et
avril. En supposant 7° de température initiale nécessaire pour l'espèce,
celte moyenne existe à Rome déjk au milieu de janvier et en Sicile
pendant tout l'hiver; l'espèce peut donc obtenir les 3000 à 3500° de
sommes nécessaires entre le premier printemps et l'époque où commence
la sécheresse. Elle n'a pas cette ressource à Yenise, car la moyenne de
7" ne commence dans cette localité qu'après le milieu de mars. De là
jusqu'au moment delà sécheresse, la chaleur se trouve insuffisante.
8 . ^ lesembryai i thenium nodiflorum, L. — Voy. p. 81, et pl. II, fig. 4,
Il fleurit enitalie, de mars jusqu'en été, d'aprèsM. Bertoloni (FZ. it,)]
en Portugal, pendant l'été, d'après Brotero. Sa végétation paraît donc se
prolonger assez longtemps.
Nous pouvons nous flatter de déterminer les conditions de son existence
d'après la température, car, vivant sur le littoral de la mer, où l'humidité
(a) De Gasparin, Cours (Vagric,, v. II, p. 284.
ne fait guère défaut, il est probable que la chaleur est la cause uni(|ue
de sa présence. Voici les chiflres dans le voisinage de la limite et au delà :
TEiMPÉRATCRE MOYENNE.
VILLES. r^agsus^ ^ ^
Juin à août. Mai Avril Murs Février
(Eté.), à septemb. à oclobrc. it novemb. à décembre. Annéée.
•1" Sur la limite oa très
près.
" Miidère, Funchal (a). sT'io 2ol'92 20',01 19^47 18,81 18,70
Nice (b) 22.49 21,10 19,33 , 1 7 , 6 5 1 7 , 1 5 15,60
Naples (h) 2 3 , 9 5 22,57 20,83 18,96 17,42 16,72
• La CajTGC, Candie (c) 2 5 , d 6 ? 22,76 ? 2 1 , 2 3 ? 1 9 , 8 9 ? 1 8 , 4 9 ? 1 7 , 9 4 ?
2° Hoj's de la limite.
Lisbonne (d) 21,G5 20,60 19,29 17,98 16,79 1 6 , 3 4
22,91 2 1 , 5 5 19,82 j
1
17,89 1 6 , 2 2 15,46
D'après ce tableau, il y a toujours sur la limite 17 à 18° de température
moyenne de février à décembre. Si le chiffre de Funchal dépasse 18",
il faut se rappeler qu'il résulte de valeurs généralement trop fortes, et si
celui de La Ganée est aussi supérieur, il faut tenir compte de l'incertitude
de toute moyenne fondée surime seule année d'observations. Les moyennes
des autres périodes diffèrent davantage entre elles sur l'étendue de la limite
(le l'espèce, et, surtout, les localités où la plante ne croît pas ont souvent des
chiffres plus élevés que ceux des villes situées sur la limite.
lise pourrait cependant que la concordance des moyennes de février à
décembre fût fortuite, et que la cause qui limite l'espèce ne fut pas celle-là.
En effet, je ne puis penser que la môme })lante annuelle commence à végéter
à Naples et à Madère dès le mois de février, puisque, dans la première
de ces deux villes, la moyenne de février est de et dans la seconde,
de 17%3. Si, d'après Madère, on suppose qu'il lui faut au moins 17"
[)our commencer, ce chiffre arrive en Italie au mois de mai, époque où
la plante est déjà en fleur, d'après le témoignage des l)otanistes italiens ;
ainsi la supposition est inadmissible. Si l'on suppose que l'espèce se conlente
de 9 à 10" pour commencer, et cela paraît probable, puisque
(a) Moyennes de six années de Hebcrden et lieinecken. Ponr les périodes de l'été et de
mars à novembre, j'ai ]n-is les chiffres des saisons donnés par Malilmann dans Martins,
Météor., p. 185; ponr les mois de février, avril, mai, septembre et octobre, j'ai pris
cciix de Kamtz, Lehrb. Meteor., Il, p. 88, on les corrections ne sont pas laites avec anlniiL
de soin et où les valeurs paraissent tro[i fortes.
(b) Schonw, Clim^ de V Italie, v. 1, part. a.
(c) Kamiz, Lehrb. der Meteor., 11, ]i. 88. Observations d'nne senle année, par conséauent
doutenscs. Je ne cite pas celles d e Sniyrne , aus s id'une année, parce qu'elles sontévi-
^leinmcnt trop fortes.
(rf) Kaintz, ibid.
Jkf'