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302 DÉLIMITATION DKS ESPÈCES.
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VILLES.
Suj' la limite ou très près
- Eyafìord
Cap Nord.
En deçà de la limite.
ArchangcL
LÂTIT.
DUI^ÉE
du plus long
jour.
0
GO 2211- 1/2
71 2 mois 1/2
G4' 1/2 20''- 3/4
SOMMES A PARTIR DE
Qo
990
5G5
1853
948
520
1833
894
480
1798
806
325
1755
Ces chiffres me laissent dans une grande incertitude au sujet de la température
vraiment utile à l'espèce. Il y a moins de désaccord dans les
sommes deS'^ ou plus que dans les autres. On voit surtout que les différences
deviennent très grandés en partant de D'un autre côté,
il n'est guère probable que la neige ait assez disparu dans ces régions arctiques,
au moment où la moyenne de 2® arrive, pour qu'une végétation
active puisse s'établir, même dans une espèce hâtive, comme le sont les
rosacées. M. Martins a constaté, qu'en 1839, la neige fondit à Alten
(70 degrés lat.), à la fin d'avril, sous une température moyenne de
mais la quantité de neige ét la manière dont la chaleur arrive, en particulier
la température des nuits, peuvént modifier ce phénomène. Au nordest
de là Russie, il est possible que l'espèce soit arrêtée par les froids très
rigoureux de l'hiver, avant de souffrir du défaut de chaleur. À Archangel,
la moyenne de janvier e s t d e — p l u s au nord, surla limite de l'espèce,
le chiffre est peut-être — avec des minima absolus excessivement
rigoureux, tels que l'Islande et la Norwégen'en offrent jamais. Si l'espèce
est limitée au nord-est par le froid, les sommes de chaleur qu'on peut conjecturer,
d'après Aixhangel, n'ont pas d'importance. Au milieu de ces
causes d'incertitude, je supposerai 3% pour le minimum de la chaleur utile.
Peut-être les faits relatifs aux montagnes jetteront-ils du jour sur ce point,
Il est permis cependant d'en douter, à cause de la complication qui résulte
de la lumière et delà chaleur dans les régions arctiques et sur les hantes
montagnes.
La différence des chiffres d'Eyaiiord et du cap Nord doit s'expliquer :
par la longueur des jours au cap Nord ; par la circonstance que l'espèce
pourrait avancer au delà de l'Islande, s'il y avait quelque terre à proximité,
comme le prouve l'existence du Sorbier sur les montagnes de cette île.
Examinons maintenant les conditions sur les limites en altitude. Je donnerai
les sommes de 3% ou plus.
Il est inutile de considérer les mois d'hiver, puisque jamais leurs
LIMITES SM^ÉRIEURES. D'ESPÈCES SPONTANÉES. 30 3
chiffres ne peuvent être aussi bas qu'à Archangel, par exemple, où existe
l'espèce.
Le décroissement de température selon l'élévation, dans les îles Britanniques,
est, d'après M. Watson (Geo^^r. of Br i t . plants, 27) de 70 à
80 yards pour l°Fahr. , soit 123"',5 pour l ° centig. pendant la belle saison ;
mais ce chiffre doit être trop faible, et j'admettrai 130^ pour i% en
croyant rester encore au-dessous de la vérité. Je prendrai pour terme de
comparaison Rinfauns-Gastle, dont les moyennes^ pendant huit ans, sont
données dansKamtz (Lehrb. Meieor.^ II, p. 88).
En admettant 1 p o u r comme loi de décroissement de la température,
en Silésie, de mai à septembre, 322'" pour en avril et octobre,
37/i'" en mars et novembre (a), et en partant des moyennes mensuelles
de Hohenelbe (6), on peut calculer approximativement les températures à
1120™, limite de l'espèce dans les montagnes de Silésie.
Pour les monts Carpathes, je prendrai les mêmes éléments que ci-dessus
à l'occasion de TAbies pectinata. Enfin, pour la Suisse, je comparerai à
Zurich, en calculant le décroissement, à raison de 153^" pour 1% de mai à
septembre, et de 170"» en avril et octobre (voy. p. 256).
1 TEMPÉRATURES PROBABLES
SUR LES LIMITES DU SORBIER.
MOIS.
Ecosse, Silésie, Carpathes, Suisse,
à à a à
G-'i'O'"- 1120'ï'' (c). 1624'"- 1060'"-
1! " <) — 1,4
0 o
^0,4 0,2
Mai 4,0 7,4 7,2 7,0
8,2 10,4 0,8 8,2
9,9 12,3 11,4 10,5
Août 8,9 11,3 11,0 10,3
7.1 8,3 0,7 6,3
3,4 6,0 0,3 2,7
- - 1,4
9,0 11,4 10,9 9,7
Mai à peptemi)re 7,7 9,9 9,G 8,5
0,3 8,6 0,9 fi,5
(a) D'après des observations simultanées faites en 18-i3 et 18i 5 à Hreslali, et sur le
Kupferberg, 2" à Landshnt et Leobshlitz, contenues dans /7eòers. Arb. Schles. Ges., 1847,
appendice.
(Ò) De 1822 à 1 8 3 i , dans Dovç, Ueb, die nicht period. Verànder,.^ I, p. 30,
(c) En calculant les mois de juin à septembre, d'aprè's cinq à dix ans d'observations
au Riesènkoppe, à 1601™ de hauteur (dans Schneider^ Schles, Planz.^ p. 259),
et avec le décroissement de 1" par je trouve deS moyennes d'envii'On V plus
fortes, et en septembre de pins fortes !