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 3 1 8  DÉLIMITATION  DES  ESPÈCES.  
 M.  Boissier  ne  l'a  pas  trouvé  sur  la  Sierra-Neveda.  Il  ne  croît  pas  non  pins  
 sur  l'Etna.  
 En  résumé,  la  limite  inférieure  est  :  
 Minimum,  Moyenne.  
 Suisse  orientale  et  centrale  974  »  
 —  (canton  de  Berne)  564  )>  
 —  (canton  de  Neufchatel)  »  970  
 î*rès  du  lac  de  Còme  200  »  
 Pyrénées  françaises  13 2 2  Ï6 0 0 ?  
 —  espagnoles  1/1-62  15 4 0 ?  
 §  H.  DISCUSSÎOIV  DE  CES  LUIITES  INFERIEURES  D'ESPÈCES  SPONTANÉES.  
 I .  Saxífraga  oppositifolia,  L.  —  Voy. ¡). 315.  
 En  considérant  les  limites  inférieures  moyennes,  qui  paraissent  dans ce  
 cas  les mieux  établies,  je  iixerai  d'abord  mon  attention  sur  la  limite  au  niveau  
 de  la  mer  en Ecosse  et  en  Norwégé.  Dans  ce  dernier  pays,  la  position  
 géographique  de  la  limite  n'est  pas  bien  déterminée  ; niais  en  Ecosse,  ou  
 elle  est  certaine,  nous  pouvons  nous  appuyer  sur  les  moyennes  de  température  
 de  quatre  localités  comprises  entre  57«  9'  et  57«  30'  lat.,  savoir  :  
 Aberdeen,  Alford,  Clunie-manse,  et  les  deux  localités  Elgin  et  Kingussie  
 réunies  ensemble,  vu  le  peu  de  certitude  de  leurs  chiffres (a)  fondés  seulement  
 sur  trois  années.  Les  moyennes  pour  les  Carpathes  (/>),  la  Suisse  
 centrale  (c)  et  le  mont  Yentoux  (r/),  sont  calculées  d'après  les  bases  adoptées  
 ci-dessus.  Pour  les  Alpes  voisines  de  Venise,  j'ai  réduit  les  moyennes  
 de  Venise  (Schouw,  I t a L ,  11^ p.  158)  d'après  les  mêmes  proportions  qu'en  
 Suisse.  J'ai  laissé  de  côté  les  limites  sur  les  monts  Grampiens,  sur  les  
 montagnes  de  Silésie,  sur  les  Pyrénées  et  la  Sierra-Nevada,  à  cause  du  
 rapprochement  de  la  limite  dans  la  plaine,  ou  du  défaut  de  précision,  ou  
 de  Tabsence  des  termes  de  comparaison  propres  à  donner  les  moyennes  
 de  température  d'après  des  localités  voisines.  Voici  les  chiffres  :  
 (a)  Voy.  j).  283,  163.  
 (b)  Voy,  p.  287.  
 (c)  Pour  la  Suisse  centrale,  par  153  met.  de  In,ai  a  sepicuibre  ;  pour  avril,  I " ]);ir  
 i-60  met.;  pour  octobre,  r  pal'  l'??"',?  ;  pour  Phiver,  r  par  228  ilièf.,  resultant  (hi  
 tableau  dressé  par  M.  Martins  d'après  Tenseinblc  des  données  de  la  Suis&e  et  tic  l'Italie  
 septentrionale  (voy.  p.  2o6);  
 (d)  Voy.  p.  288.  
 LIMITES  INFÉRIEURES  d'ESPÉCES  SPONTANÉES.  319  
 MOIS.  
 Avril  .  .  .  
 Mai.  .  .  .  
 Juin.  .  .  .  
 Juillet  .  ,  
 Août.  .  .  
 Septembre  
 Octobre.  .  
 Hiver.  .  .  
 Janvier.  .  
 TEMPÉRATURES  PROBABLES  A  LA  LIMITE  INFÉRIEURE.  
 Écosse  sept.  
 6,45  
 1 0 , 8 0  
 14,10  
 11,57  
 8,32  
 2,82  
 2,04  
 Carpathes.  
 1884m.  
 Suisse  centr,  
 lOSO"!- 
 M.  Ventoux,  
 1700'"- 
 Alpes  
 vénilieniies  
 2600'"- 
 0  0  o  0  
 -  1,2  0,0  0,7  —  3,6  
 5,6  7,2  6,9  0,4  
 8 .6  8,4  1 0 , 5  4 , 3  
 9,8  10,7  11,7  6,9  
 0 , 3  1 0 , 5  12,1  0,2  
 5,0  '  6 , 5  7,5  2,0  
 —  1,4  3,2  3,4  —  0,9  
 —  5,9  —  6,2  ^  3,1  —  7,9  
 —  7,7  —  8,2  —  4,1  —  9,3  
 Les  moyennes  d'hiver n'exercent  probablement  aucune  influence  dans  ce  
 cas,  par  suite  de  la  neige  qui recouvre  à  cette  époque  les  montagnes  d'Europe, 
   à des  hauteurs  de  1600"'  ou  plus.  D'ailleurs,  une  plante  qui  supporte  
 (les stations  bien  plus  élevées  dans  les  endroits  où,  par  hasard,  les  rochers  
 se  trouvent  déiiudés  de  neiges,  et  qui  s'avance  très  loin  vers  le  pôle,  ne  
 peut  guère  être  gênée  par  le  froid  à  sa  limite inférieure.  La  culture  des  
 plantes  alpines  dans  les  jardins  montre  que  plusieurs  d'entre  elles  périssent  
 par  des  froids  modérés  en  hiver,  lorsqu'elles  ne  sont  pas  recouvertes  de  
 lémlles  ou  d'autres  abris  jouant  le  rôle  protecteur  de  la  neige;  mais  nous  
 M'avons  pas  de  raison  pour  croire  que  l'espèce  actuelle  soit  délicate  à  ce  
 point. Au  contraire,  les botanistes qui  l'ont  observée  sur  les Alpes  et  dans  le  
 nord,  la  regardent  comme  une  des  saxifrages  les  plus  robustes,  une  des  
 moins  affectées  en  particulier  par  le  froid  (a).  
 Le  Saxífraga  oppositifolia  se  contente  d'une  très  iaible  chaleur  pour  
 vivre.  Un  peu  de  soleil,  une  température  mesurée  à  l'ombre  de  /i  ù  5»  au  
 inoins,  voilà  les  conditions  qui  mettent  sa  végétation  en  mouvement^  lors  
 même  que  le  terrain  est  encore  gelé  à  5  centim.  de  profondeur  (b).  La  
 somme  de  chaleur^  à  l'ombre,  dont  l'espèce  s'accommode  à  l'île  Melville,  
 est  seulement  de  95°,  au-dessus  de  /i",5  (c);à  quoi,  il  est  vrai,  la  lumièr^  
 ajoute  une  forte  impulsion,  puisque  pendant  toute  la  durée  de  l'été  de  ces  
 contrées  polaires,  le  soleil  est  au-dessus  de  l'horizon;  
 La  végétation  peut  continuer  pendant  la  plus  grande  partie  de  l'année  
 soils  un  climat  tel  que  celui  dés  îles  Orcades  et  du  nord  dé  l'Ecosse,  dont  
 la moyenne  d'hiver  dépasse  Peut-être  la  plante,  fatiguée de  cette  longue  
 i•,: : •! 1 ^  i-:-.;  ufi  
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 (a)  Mai-liiiSj  Végét.  Feroc,  ji;  406;  
 (b)  Martins,  voy.  Scandin:,  p.  8t  et  ÍJÍ.  
 'c')  Voy.  le  table¿iu  de  concordance,  p.  63,