120 DÉLIMITATION DES ESPÈCES LÏMITES POLAIRES DES ESPÈCES SPONTANÉES. 121
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p. 369) On le croyait absent de la Holiande(Miq,, De dütr. Geocjr.pl. Bat ) mais
on vient dele signaler près de Deventer, dans l'Over-Yssel {Xedcrl., Kruùlk Arch
Deel II , stuk 2 , p. 2M ), à 20 lieues à l'est d'Amsterdam. 11 manque à Olden^
burg (Hagena, FL), à Lübeck (Hacker, F/.), à la péninsule scandinave et au Danemark
(Muller FHcler., et Drejer, Fl. e.curs.). Les localités les plus ava -
cees vers le nord-ouest de l'Allemagne, dont je trouve l'indication précise, sont
celles de Bergedorf, entre Hambourg et Lauenbourg, et surtout celle des dunes
de 1 le d A nron, dans le Schleswig, indiquées par Nolte (.Vo«. Fl. Höht , 1 826
p. 4 Cette dermère localité paraît tout à fait isolée, hors de la véritable limite'
L espece est plus fréquente en Mecklenbourg (Langmann, FL, p. 202 • Wre-
^^ Poméranie (Homann. I, p 287-
Schmidt i/., 2eed.,p. 36), dans la provincede Prusse, même jusqu'à Koenigsberg,
SI 1 on en croit Hägen [Chloris, p. :v et 1 56). MM. Patze, Meyer et Elkan
{M. Preuss., 1 850, p. 377) ne citent pas cette localité, mais celle de Senzbur^
qui se trouve à 10 ou '15 lieues environ à l'est.
L'espèce existe près de Grodno et de Minsk (Lindem, Bull. Mose , 1 830 v II
m i f f ^ ^^généralement en Lithuanie (Ledeb., FL Ross., l, p. 275); à Dmitrieff
(Hoef^t, p. SI , sous le 52« degré, mais non à Moscou (Steph.. Mart.); enfin, on la
signale dans e midi du gouv. de Kasan (Wirtzen, p. 39), à Tambow et à Pensa
(Ledeb. . c.) et a 1 embouchure de l'Oural {id.). On ne l'a pas trouvée encore en
Siberie Ledeb., J^L Ross. • Goebel, Reise, v. II ; Turcz, FL Lk.), ni dans le Cauc
j e t les monts Talysch(Bieb., Ledeb., C.-A. Mey.', Hohen). t point extrême
ind que vers le midi de la Russie est le fleuve Kuban (Ledeb , Fl L s )
Ainsi le Dianthus carthusianorum, de Hambourg à Casan, est limité à peu près
C n L ' ^^^ degrés entre
Nantes et Hambourg; et a 1 est, de même elle suit à peu près un degré de longitude
, entre Casan et le fleuve Ural.
13. Hel leborus foelidus, L. ^ — Pl. I, flg. s.
^ Cette espèce, qui végète en hiver, est trop facile à distinguer pour avoir échappé
a aucun auteur de Flore. ^^ '
Elle manque à la Flore d'Irlande (Mackay, FL, p. ^0 ; Power, ^oi. Guide
Coric) du moins comme plante spontanée, car on la trouve souvent dans les iart
l Z -.rr présentent au sujet de la Grande-Brelagne
ou 1 Hellebore fétide a été trouvé jusque sous le 57" 1 /2 de latitude
dans le comté d'Aberdeen (Dickie, F/. Abred., p. i3). SmilhiEngl Fl III
p. 59) 1 enumero comme plante spontanée, assez commune dans le midi de l'Angleterre
sur es terrains calcaires. Sir W. Hooker (Brü. FL, 1 830, p 268 •
Co>npend 1 836, p. 1 -, 9), M. Balfour, dans une lettre où il cite une lo alité voisine
d Édi ^ourg, e ca^logue publié par la Société botanique de Londres, e n l ,
i L r ^ ^ Distr. BriL Plants, vol. I, 1843, p. 1 63), admetten
l espece comme naturalisée. Ce dernier, dans l'ouvrage réceni intitulé
Cybele, donne pour limite septentrionale les comtés de Durham et de York et
persiste a croire l'espèce naturahsée jusque-là, c'est-à-dire qu'elle y
vegete sans le secours de l'homme, quoique probablement d'origine étrangère
f l Z T J j u P^^ Watson); mais
1 anciennete de cette question montre tout au moins que l'espèce aurait été introduite
depuis longtemps. Davies {Welsh Bol., p. 55) la cite dans l'île d'Anglesey,
pays bien peu cultivé, et la donne pour venir dans les bois. Il indique môme les
noms gallois de la plante, et s'ils ne sont pas une traduction des noms anglais, ce
qu'il m'est impossible d'affirmer, on pourrait en conclure une origine primitive,'
ou une naturalisation remontant à une époque excessivement éloignée. Au surplus,
le nombre considérable de locahtés où cette plante est citée (Watson, L c.) en
Angleterre et dans le midi de l'Ecosse, et la circonstance qu'on ne la cultive guère
dans les jardins, montre que l'espèce se maintient sous ce climat sans l'intervention
de la main des hommes, ce qui, pour notre étude actuelle, est l'objet principal.
On la trouve dans les départements du Calvados (Hard. Ren. Led., Cat., p. 75)
de la Somme (Pauquy, FL), en Belgique (Dumortier, FL, p. 129). De là elle
s'avance jusqu'aux limites des Pays-Bas, dans la vallée du Rhin (Koch, Syn.,
2'édit.), dans la Hesse en particuher près de Fulda (Wenderoth, FL Hass.',
p. 182), et jusqu'à Iéna(Fr.-D. Dietrich, FL Jen., p. 479), sous le 5 I degré dé
latitude; mais elle manque aux Flores de Hollande {Prod. FL Bat., p. 65),
de Waldeck (Müller, F/. Waklec., 1841), de Halle, de Leipsick (Baumg.)',
de Dresde, de Bohème, de Hongrie (Sadler, Endlicher, FL de Pesth). On ne la
trouve pas davantage dans les Flores de Bayreuth (Koelle et Ellroth, FL Bayr.j,
de Ratisbonne (Furnrohr, .Yai. ffisi. Top., 1838), de Munich (Boeninghausen!'
Prodr. FI. Mon., 1 824), et de Salzbourg (Schrank, Primlt.). Elle vient en Nassau
(Koch, l. c.), à Francfort-sur-Mein (Baecker, FL), dans le Wurtemberg
(Cordus, cité par Dierbach, Beitr., I, p. 103 ; Schubler et Martens, FL), autour
deWurzbourg(Heller,i'/.,p. 584), dans le Tyrol (Host, Fl.Auslr.-, Koch, Syn.).
On l'a indiquée dans l'Autriche supérieure près de Steir (Matthiole, cité dans
Dierbach, Beitr., I, p. 103); mais les Flores modernes ne le confirment pas
(Sailer, I, p. 318). Elle est dans la Styrie méridionale à Cilli, sous le 46" 1 /4 de
latitude (Maly, FI. Styr.). On la trouve dans diverses parties de l'Itahe (BertoL,
Fi., V, p. 592), à Bellune (Sandi), Vicence; mais je ne la vois pas indiquée dans
la Turquie d'Europe (Griseb., SpiciL; Castagne, Cat. : ined. Const.), m en
Morée (Bory et Chaub., Expéd.), ni àZante (Reut, et Margot, 'FL), ni en Arménie(
C. Koch, Linn., 1 841, 1 846), ni au Caucase (Bieb.; Hohen.; Ledeb., FI.
Ross.). Elle n'est pas en Illyrie (Alschinger, FL ladrensis), à Venise (Moric.,
Nocca), en Dalmatie (Visiani, FL). S. M. le roi de Saxe ne l'a pas trouvée
dans son voyage en Istrie, Dalmatie et Montenegro (Biasoletto, Viaggio di S. M.
Frid.-Aug.), ni M. le docteur Ebel, dans son excursion au Montenegro {Zwölf
Tage im Monten. ). Elle manque à la Sardaigne' (Moris , Fl.) ei à la Sicile,
quoique dans la péninsule on la trouve jusque dans le royaume de Naples (Ten.
p. 273).
La hmite polaire de cette espèce est donc fort irrégulière, surtout dans les lies
Britanniques. Entre léna et le Tyrol, la limite suit à peu près un degré de longitude;
mais cela vient évidemment de l'élévation du sol dans toute la Bavière,
élévation qui compense une situation un peu plus méridionale. Les bords de
l'Adriatique près de Venise et toute la côte septentrionale lui sont contraires,mais
on la trouve près de Bologne, et de là dans le reste de la péninsule.
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