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aux autres. Les 118 espèces ctaietii réparties, eu moyenue, daus 1,5 sousrég
ions. En faisant une part pour l'ignorance où l'on était alors sur plusieurs
des sous-réo-ions, on peut estimer que les espèces sont réparties dans
2 des sous-régions, en moyenne, soit un tiers da total de la région. Il est
à remarquer que les espèces propres à la région méditerranéenne étaient
dans 1,2 sous-régions, et les espèces communes avec d'autres pays, dans
2,3. Les découvertes ultérieures ne pouvant guère changer cette relation,
j'admettrai que les Campanulacées les plus répandues autour de la mer
Méditerranée sont celles qui se trouvent aussi hors de la région.
M. Ed. ChaYannes(a) a fait un travail semblable au mien sur le groupe
des Antirrhinées. 11 ajoute seulement aux sous-régions méditerranéennes,
l'Egypte inférieure et la Lybie, qui renferment des Antirrhinées, mais qu[
ne présentaient aucune Campanulacée. Le pourtour delà mer Méditerranée
contient 82 espèces d'Antirrhinées, dont 5/i lui appartiennent exclusivement,
et 29 sont aussi dans d'autres régions. Les 82 espèces sont, eu
moyenne, dans 1,9 des sous-régions; les espèces propres à la région dans
1,4 ; les autres dans 2,8. Ce sont les mêmes lois que pour la famille des
Campanulacées.
M. Fenzl (b) a aussi étudié la distribution d'un groupe, les Alsinées,
dans la région méditerranéenne, qu'il subdivise comme je l'ai fait, en réunissant
seulement le Piémont au midi de la France, à la Corse et à la Sardaigne.
Il compte J Ì 9 espèces dans toute la région, dont 60 lui sont propres
et 59 se trouvent aussi ailleurs. Les 119 espèces se trouvent, en moyenne,
chacune dans 1,9 sous-régions, les espèces propres dans 1,2; les autres!
dans 2,6.
Ainsi, pour ces trois familles, il est certain que, dans la région de la Méditerranée
: chaque espèce occupe en moyenne 1/3 au plus de la région ;
2o les espèces qui se trouvent aussi dans d'autres régions sont les plus
répandues dans les subdivisions delà région méditerranéenne.
Tout porte à croire que les mêmes lois existent pour les autres régions
et pour d'autres familles. Les Campanulacées et les'Antirrhinées ne^sont
pas assez nombreuses hors de la région méditerranéenne, pour qu'on se
donne la peine de faire des calculs semblables, qui prouveraient peu de
chose ; mais M. Fenzl les a faits pour les Alsinées de l'Europe tempérée
et de la région arctique.
Il divisela région de l'Europe tempérée en cinq sous-régions : Crimée
et Hongrie ; Allemagne, Suisse et France moyenne et septentrionale; îles
(а) Monogr, des Antirrh., in-4. Paris, 1833.
(б) Versuch einer Darstellung der geo. Vetbreitung Alsin,, hr. in-8, Vienne, 1833.
l)i: L AJHE MOYENNF ABSOLUE DES ESPECES. 591
Britanniques; Suède et Norwége subarctiques ; Pologne, llussie moyenne et
subarctique. Celte région comprend 87 espèces d'Alsinées, dont 19 propres
à elle et 68 communes avec d'autres. Les 87 espèces se trouvent en
moyenne dans 2,/i sous-régions, les espèces propres dans 1,3; les autres,
dans 2,7.
La région arctique est divisée par M. Fenzl en neuf sous-régions, chacune
des parties européenne, asiatique et américaine étant subdivisée en
trois. Il y a dans l'ensemble 73 Alsinées, dont 29 propres à la région et
lik communes avec d'autres. Les 73 espèces se trouvent en moyenne dans
2,4 sous-régions; les espèces propres, dans 1,2 ; les autres, dans 3,0.
Il y a donc peu de résultats plus constants que ceux énoncés plus haut,
à Toccasion de la région de la mer Méditerranée; seulement, l'étendue
moyenne de l'espèce dans chaque région varie selon la famille et surtout
selon la région dont on s'occupe.
Nous avons vu (p. Z|98) que le vaste empire russe étant divisé par
Ledebour en 16 sous-régions, chaque espèce de Phanérogame se trouve
dans 2,9 sous-régions, en moyenne. L'espace compris s'étend sur une
seule de mes régions et sur des fractions de trois autres. Les Alsinées
sont dans cette Flore, en moyenne, dans 3,1 sous-régions; les Campanulacées
dans 2,/i, les Antirrhinées dans 2,5. Ainsi, en Sibérie, comme sur
les bords de la mer Méditerranée, les Alsinées sont les plus répandues et
les Campanulacées le sont le moins. Partout, et pour chaque famille, les
espèces ont une habitation moins grande qu'une des régions admises
(p. li7S) dans mes calculs.
M. E. Meyer (a) divise l'Afrique australe extratropicale visitée par
M. Drège, en 20 sous-régions, et il nous apprend que sur 100 espèces recueillies
par ce voyageur, il s'en trouve seulement 30 dans 2 sous-régions,
10 dans 3 ou Zi, 2 dans 5 ou un plus grand nombre. Ainsi, plus de la moitié
des espèces (0,58) n'avaient pas été trouvées dans plus de 1/20^ de la
région dite du Cap, quoique Drège eût rapporté 7092 espèces sur 12 000
ou 15 000 qui existent probablement, et qu'il eût séjourné dans 2 sousrégions
voisines, au point d'en connaître la Flore presque dans sa totalité.
Les 6595 Phanérogames sont indiquées 10385 fois dans les sous-régions,
ce qui donne 1,57 sous-régions, en moyenne, par espèce. Les dix-sept
familles qui offrent quelques espèces communes avec la France, ont leurs
espèces au Cap dans 1,65 sous-région; les autres familles dans 1,50. La
différence est peu considérable, mais elle se maintient jusque dans les
détails. En effet, les 8 familles qui ont le plus d'espèces communes avec la
(a) Zwei Pflanz. geo. Documente, Flora^ 1843, p, 8.
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