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2 J 0 DÉLIMITATION DES ESPÈCES.
en Aragon (Asso, FL), ni aux Ikiléares (Cambess,, Enum.), ni en Catalogne (Colmeiro(
Cai. pi. Catal.), ni en Algérie (Desf. ; Munby, FL Alger,). Cependant je l'ai
vue dans Therbier de M. Boissier, venant de Saint-Roque près Gibraltar, de Cadix
et de Tanger (Salzmann). Schousboe l'indique en Maroc, mais sur une montagne.
Elle est dans le midi de la France (Noulet, FL sous-Pijr.^ p. M 0 ; Gérard, FL
GalL prov.), où elle manque cependant aux localités les plus sèches (Castagne,
Fl. Marseille: DC., Fi. MontpelL in Cat. /i. Monsp.). On la trouve à Hyères (Robert,
Fi. Toulon., p. 70), en Corse et en Sardaigne (Moris, Fl., I, p. 361), où
elle fleurit en mai et juin;à l'île de Capraria (Moris et De Not., Fl., p 24), en
Sicile (Guss., Syn., I, p. 210), et à Pantellaria (Guss,, i&.).Elley fleurit en mars
et avril. Sibthorp l a trouvée sur le mont Olympe de Bithynie(Sm. et Sihih.,FL,
v. I) ; mais il ne paraît pas qu'elle croisse en Grèce, surtout dans la plaine, car
Margot {Fi. de Zante), Chmh^rd [Fxpéd. deMor.)] Grisebach [SpiciL] n'en
parlent pas. Quoique venant en Sicile, ainsi que je l'ai dit tout à l'heure, elle
manque au royaume de Naples (Ten., SylL et app., I-III),aux environsde Rome
(Maratti, FL), et d'après les localités indiquées par M. Bertoloni {FL, II, p. 250),
il ne paraît pas qu'en Italie elle se trouve dans la plaine au midi de Milan. Les
auteurs ne l'indiquent pas au Montenegro (Ebel, Zwölf Tage im Monten.; BiasoL,
Viagg. re de Sasson.), ni en Carniole (Scop., Fl.), ni en Dalmatie (Vis., Spec.),
ni à Venise (Morie., Fl. ; Naccari, FL), ni en Frioul (Suffren, cat.), ni en Styrie
(Maly, Uebers.), ni autour de Pesth (Endl., FL ; Sadl , F/.),'de Vienne (Neilreich,
FL), de Munich (Zuccar., Fi.), d'Erlang (Schweig.), ni en Wurtemberg (Schubl.
et Mart., Fl.), ni en Suisse, excepté à Bàie (Gaudin, FL Helv., et Catal. de Genève,
Vaud, Thun, Zurich, Grisons). Dans celte direction de l'est à louest, on
retrouve l'espèce seulement en Transylvanie (Baumg., FL, I, p. 03), en Galicie
(Zawadski,jFi.),enMoravie(Rohrer,F/.,p.39),àRatisbonne(Furnrohr, Nat. Hist.
Top., II, p. 31),àSalzbourg(Schranck, Prim., p. 86),et à Bale (Hagenb., FL).
Ainsi, la limite méridionale de l'espèce, en plaine ou dans les vallées peu élevées,
part de Tanger sous le 36' degré de latitude etde Cadix, passe au midi de
la France (43^ degré lat.), à la Sardaigne (39^^-41^ degré), à la Sicile (37«-
38" degré) et Pantellaria (36" degré 3/4), revient de là vers le nord au duchéde
Massa (44^ degré), la Lombardie (45^-46' degré), et à Bâle (47^ degré 1 /2) ; enfin,
elle prend une dernière direction assez sinueuse de Bâle au midi de la Russie, par
le nord de V\^urtemberg, le centre de la Bavière, le pays de Salzbourg (47^-48'^
degré), la Moravie (49^ degré), la Galicio (49® degré), et Kiew (50® degré).
B. Discussion concernant ces limites équatoriales.
1. Alyssuin calycînnni9 ï^.
Pour comprendre les causes qui exçluent l'espèce au midi d'une certaine
ligne, il faut voir d'abord ce qu'elle peut supporter de sécheresse e(
d'humidité dans quelques localités du nord et du centre de son habitation,
et se rappeler aussi la dose de chaleur nécessaire pour son développement.
L'Alyssum calycinum ne s'étend pas à l'ouest dans l'intérieur des îles
Britanniques, ni en Bretagne. Dans ce dernier pays, ce doit être l'humidité
qui le contrarie, car la chaleur y paraît suffisante. En Hollande, par
LIMITES EQUATORIALES DES ESPECES SPONTANÉES. 211
exemple, et sur la côte orientale de la Grande-Bretagne, il supporte un climat
déjà fort humide. Il fleurit en mai et juin dans ces régions, ce qui
donne une idée des mois dont il convient d'apprécier le degré d'humidité.
Dans l'est de son habitation, l'espèce doit supporter des sécheresses assez
fortes, par exemple, à Bude, où elle fleurit en mai et en juin (Endl., Fl.
Pos.). Voici les chiffres hyétométriques de ces diverses localités :
VILLES. AVRIL. MAI. JUIN. JUILLET. AOUT.
ANNÉES'
D'OBS.
TLN DEDANS DE LA LIMITE.
Ouest. P L U I E (EN MILLIMÈTRES).
4 6 , 2 73,7 43,6 56,1 58,1 11
Edimbourg (a) 40,2 49,1 42,6 61,7 65,1 '?
25,1 54,1 61,9 85,0 75,7 43
Rotterdam (a) 52,3 54,1 35,4 24,7 27,4 14
Zwanenburg (a) 40,1 42,4 58,6 68,3 81,2 44
Est.
35,9 27,5 32,3 35,0 40,8 10
Ouest. J O U R S DE PLUIE.
1 1 4 14,3 10,0 12,5 10,7 11
13,0 18,5 13,5 15,4 14,1 ?
13,4 10,9 8,6 9,0 7,6 5
11,0 10,0 : 14,0 13,0 9,0 13
Est.
Bude (d) 9,8 8,9 10,1 8,5 7,8 10
Voyons maintenant ce qui arrive près de la limite méridionale et
au delà.
Nous remarquerons d'abord que l'époque de la végétation de l'espèce est
avancée par l'effet de la chaleur de l'hiver et du printemps. Ainsi, à Barcelone,
TAlyssum calycinum fleurit en avril (Colmeiro, Cat.) ; en Sicile, de
mars à mai (Guss.). B lui faut probablement dans le nord 6" pour commencer
à végéter. Cette température ne manque jamais dans le centre de la
région méditerranéenne où passe la limite méridionale. Ainsi, depuis
l'époque où les pluies d'automne permettent à la graine de germer jusqu'à
l'époque où la sécheresse de l'été devient intense, et avec elle la chaleur, la
végétation de l'espèce peut continuer avec peu ou point d'interruption. Les
chiffres hyétométriques de Bude nous avertissent du degré de sécheresse
que l'espèce peut supporter. Voici les mêmes données près de la limite
méridionale pour les mois pendant lesquels l'espèce peut vivre.
(a) De Gasparin, Cours d'agrk,, 2' éd., II, p. 274. Les chiffres conc e rnant Edimbourg
Sont pour un nombre d'années qui n'est pas indique.
(b) îb,, p. 280.
(c) /&., p. 291. Les chiiTres d'Edimbourg' n'y Gont ¡)as
(d) /&., p. 296.
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