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m DÉLIMITATION DES ESPÈCES.
département du Calvados, mais non dans les îles de Guernesey et Jersev (Bab.
Prim. Sara.). Mon père(yowm. Voy., inéd.), Aubry {Exerc. bot., Vannes, an ix)'
M. Woods (Comp, to Bot. Mag., v. II) et M. Gay (herb.) ne l'ont pas trouvée en
Bretagne, et M. Lloyd ne l'indique pas dans la Loire-Inférieure, ni M. Boreali
dans les départements du centre; mais elle se retrouve plus à l'est.
16. Coris monspellensis, L ^ ^ — Pl. II, fig. 7.
Cette plante singulière, qui est donnée tantôt comme vivace et un peu ligneuse,
tantôt comme annuelle ou bisannuelle (Sibth.; Bertol., Fl. It.), croît sur toute là
côte septentrionale de l'Afrique, de l'Egypte à Maroc. Elle manque à Madère
(Lemann, liste inéd.)et aux Canaries (Webb). Elle croît dans la Navarre méridionale,
entre Liedena et Yesa (Willk., FL, -1852, p. 2M);en Aragon (Asso,
Willk.,iò.); mais surtout dans la moitié orientale de l'Espagne, par exemple, à
Barcelonne(Colm,, Catal., p. /lO.i), à Valence (Ch.-Aug. Fischer, Descr. Val.,
p. 400); dans la Nouvelle-Castille (h. DC !) ; en Andalousie, jusqu'à la hauteur de
6 000 pieds (Boiss., Voy., p. 523); aux Baléares (Cambess., Enum.). Il ne
paraît pas qu'elle vienne en Portugal, car Vandelli et Brotero n'en parlent pas,
non plus que Link et Hoffmansegg, ni dans le sud-ouest de la France, car elle
manque aux Flores des Landes (Thore), de Bordeaux (Laterrade), du département
de la Dordogne (Desmoulins et Du Rieu, catal.), du bassin sous-pyrénéen
(Noulet, FL), de Tarn-et-Garonne (La Grèze), d'Agen (Saint-Amand); La Peyrouse
{Hist. abr. Pyr.) ne l'indique pas ailleurs que dans le département des
Pyrénées-Orientales. De ce point, où M. Bentham [Catal. Pyr.) l'indique aussi, on
trouve le Coris dans les départements voisins de la mer Méditerranée, dans la
vallée du Rhône, jusqu'à Montélimart et Crest (Vili. ; Mut., Dattph., et Fl. Fr.),
à six lieues au sud de Valence. Sur la côte et au pied des Alpes et des Apennins'
on trouve le Coris assez fréquemment, par exemple, à Marseille (Castagne), Toulon,
Fréjus, Nice, dans la Ligurie occidentale (Bertol., Fl. It., II, p. 569), en
général, de Nice à Gênes (Moris, lettre), et plus loin, vers l'extrémité de la péninsule,
en Calabre et à Reggio (Ten., SylL), en Sicile (Guss., Syn.) ; mais on ne l'a
pas trouvé entre Gênes et Sarzane (de Notaris, dans une lettre de Moris) ni
même de Gênes à Naples (Viviani, Fl. Lyb. spec., p. 1 3 ; Bertol., FL), ni dans
les îles de Corse (Sahs, Flora, 183/i., v. Il ; Bernard, listes mss.; Mutel, FI. Fr )
de Capraia (Moris et de Notaris), de Gorgona (P. Savi, FL Gorgon ) et de Sardaigne
(Moris, Elench., I-III, et lettre).
Sibthorp et Smith {Prodr., I,p. 149) l'indiquent sur les côtes de la Grècemais
il ne paraît pas qu'elle y soit commune, car elle n'a pas été trouvée par
l'expédition française de Morée, ni par l'amiral d'ürville {Enum. f i Archip ) ni
à Zante, par M. Margot (Reuter et Margot, Flor.). M. Boissier n'en a pas reçu de
Grèce. C'est par erreur que M. Dierbach (Äeiir., III, p. 90) cite Matthiole comme
ayant dit avoir trouvé le Coris en Illyrie. La localité donnée par Matthiole, édit
Bauh.,p. 682, concerne une autre plante, et il dit (p. 686) que le Coris a été
trouvé par lui à Montpellier et sur la montagne de Cette. Dans l'édition Valgris
de Matthiole, je ne trouve pas cette espèce à l'endroit indiqué par M. Dierbach
Personne, du reste, n'a vu des échantillons de cette partie de l'Europe (Mertens
et Koch, Deutschl. FL, 11, p. 202), si ce n'est Host {Fl. Austr., I, p 100) •
mais il s'est probablement trompé. MM. de Visiani {Fl. Daim.), Ebel {Zwölf Tage
LIMITES POLAIRES DES ESPÈCES SPONTANÉES. 125
im Montenegro), Margot {Fl. Zante) n'indiquent pas le Coris sur le littoral de
l'Adriatique.
Le Coris avance donc le plus au nord dans la vallée du Rhône, jusque près du
45® degré de latitude ; partout ailleurs il se tient près du littoral de la mer Méditerranée,
sans cependant exiger le contact de l'eau salée, car dans les montagnes
d'Andalousie, il s'élève assez haut. L'absence de plusieurs îles entre la France
ot la côte d'Afrique est un fait remarquable.
17. Trachellum coeruleum, h, 7f — PL II, fig. 8.
Il est commun sur la côte de l'Algérie et du royaume de Maroc. Il manque k
Madère (Lemann, hstemss.) et aux Canaries (Webb, P/iyi. Can.). Je ne le trouve
pas indiqué en Portugal (Brot., Vand.). En Espagne, il s'avance jusqu'au royaume
de Valence(39 à 40®degré lat.), d'après un échantillon de Cavanilles,dans l'herbier
deMérat (Alph. DC ! Mon. Camp., p. 352), le témoignage de M. Du Rieu (Gay,
lettre) et le catalogue des environs de Valence, qui est à la suite de la Description
de Valence, par Ch.-Aug. Fischer. M. Willkomm ne l'a pas trouvé dans l'Espagne
centrale {Flora, 1852), ni M. Cambessèdes aux Baléares (39 à 40° degré),
ni Asso, en Aragon {Synopsis), ni Colmeiro en Catalogne {Catal. pl. Cat.), tandis
que M. Boissier le dit assez commun dans le royaume de Grenade (37" degré).
Le Trachelium paraît manquer à la Corse (Salis, Flora, 1834, Beibl.; Mutel,
Fl. Fr. ; Bernard, liste mss. herbor.) et à la Sardaigne(Moris, FL Sard., v. II),
quoique l'extrémité méridionale de cette île soit sous le 39' degré, et qu'on le
trouve dans le midi de l'Italie, jusqu'à Rome (Bertol., Fl. It., II, p. 550, d'après
plusieurs échantillons), c'est-à-dire tout près du 42" degré. Je ne puis guère
admettre comme spontané d'origine l'échantillon envoyé à M. Bertoloni {FL, III,
.add., p. 601) de Montecatini près de Pise, ni ceux de Pozzuoloprès Lucques
(Puccinelli, Syn. Luc., p. 115), car ces localités sont au nord de la Sardaigne,
de la Corse, de l'île de Capraia (Moris et De Notaris, Florula ; Parlat., Giorn. It.,
1851) et de celle de Gorgona (P. Savi, Flor.), où l'espèce manque. M. de Notaris
{Prospetto FL Lig.,-p. 35) l'indique sur la côte de Gènes, comme non originaire,
et M. Moris me le confirme dans une lettre où il dit que le Trachelium, cultivé
souvent dans les jardins de la rivière de Gênes, s'échappe çà et là.
On le cite en Calabre et en Sicile; mais je ne le vois mentionné par aucun
auteur sur le littoral de l'Adriatique (voy. Bertol., FL It.-, Ebel, Montenegro-,
Vis., Fi. Daim.-, Gasparrini, Descr. is. Tremiti), ni d'un côté, ni de l'autre. 11
manque aussi à la Grèce (Reut. et Margot, FL Zant.-, Sibh. et Sm, ; Bory et
Chaub. ; herb. Boiss.).
Ainsi, le Trachelium coeruleum est une plante de la chaîne de l'Atlas, qui
avance en Europe dans l'est de la péninsule espagnole, jusque près de Valence ;
en Italie jusqu'à Rome, et peut-être au delà, et qui laisse de côté les îles comprises
entre les deux péninsules, quoique leur climat semble intermédiaire comme
leur position. Cette espèce recherche les rocailles ou rochers sur lesquels il
coule un peu d'eau.
18. Waldsteinia geoides, Wllld. ^ — Pl. H, lig. 10.
Le Waldsteinia croît dans les endroits ombragés des montagnes de Hongrie
CWaldst. et Kit., PL rar., 1, t. 77; Sadler, FL Pesth, etc.). Quoique fréquent
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