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25. Fagus sjlvatica, L Pl. Ï, fi-, m.
Le Hôtremanque aux îlesAçores (Watson, London Journ. Bot., 1 844 ot \ 8 47)
et Madère (Lemann, lisle mss.), du moins comme arl)re spontané, car il réussit
clans les plantations (Heer, ci-dessus, p. 47), Il se trouve en Irlande (Mackay,
7'7.). MM. Balfour et Babingtonne Pont pas vu aux Hébrides extérieures (ylocount
veget. oui. Ilchrid.) ; mais M. Balfonr Ta vu à Pîle d'Islay [Account^ etc.;,
où il doute qu'il soit indigène. Le Hôtre n'est pas indiqué dans la Flore d'Aberdeen
(Dickie), et dans celle de Moray (Gordon) il est mentionné comme espèce certainement
introduite. Il n'est pas rare dans le midi de l'Angleterre; toutefois quelques
auteurs doutent, ou ont douté, qu'il soit aborigène dans l'archipel des îles
Britanniques (Watson, ibid., et Comp, lo the Bot. Mag.^ I, p. 232). Je reviendrai
sur cette question en traitant des changements survenus dans les limites des
espèces (a). Ici je me borne à constater que le Hêtre est spontané (originel, ou na~
turahsé) en Angleterre, d'après M. Watson (C]ibele, II, p. 378), probablement
j u s q u ' a u Northumberland. En fixant la limite en Ecosse, au 57" degré, comme le
faisait Schouw {Pßnnz. Geog.^ p. 4 96), on comprend un pays où le Hêt r e existe,
donne des fruits mûrs, mais où probablement il a été introduit par l'iiomme.
La limite tombe en Norwége, à Alvesund, sous 60° 31' latitude, d'après Lindblom
(Ch. Martins, Ann. sc. nat., 2°sér., v. XVITI, p. 193). Il manque aux
environs de Christiania (Clytt, Sol. acacl., 1 844) . En Suède, la limite est, d'après
Schouw, sur la côte sud-ouest, au 58'= degré, et sur la côte sud-est, près de Calmar,
vers les 56'^-57'= degrés.
Schouw, on 1823, traçait la limite à Dantzig, sur la côte orientale de la mor
Baltique (d'après lleyger, Wilcho. Pflanz. Dnntzig, 1768), et de là en Lithuanie
(Gilibert, FL). Depuis ce temps a par u la Flore de la province de Prusse,
d e MM. Patze, Meyer et Elkan, qui précise les derniers Hêtres à Brandenbourg, à
3 lieues au midi de Koenigsberg, et la Flore d'Esthonie, Livonie et Courlande, de
Fleischer, qui mentionne des pieds de Hêtre peu nombreux, mais anciens, dans la
forêt de Kalethen, nommée Preedeu, dont elle n'indique pas exactement la situation.
De LedebouriFL fíoss., III, p. 593) croit que les Hêtres observés jadis en
Livonie ont été détruits; il cite, d'après les lettres de Löwis, les pieds de Kalethen,
qui seraient sur les confins de la Litliuanie et de la Courlande; mais
M. Trautvetter (P/ïaîis. Geog. Verh., I, p. 4l)nous apprend, d'après des publications
locales, qu'il n'en existe à cet endroit que deux individus, probablement
le rest e d'une plantation. Selon M. Eichwald (:Vafiir/i.. Skizze von Lüh.; extr.
dansylrc/Mu. für Bot.. I, p. 1 58), en Lithuanieil y a seulement les pieds isolés, et
l'on ne trouve des forêts de Hêtres qu'en Volhynie (SO"-' à 52" degré de lat.). Le
Hêtre manqueen Pologne, aux cercles de Podlachieet Angustowo(Waga, Fl Pol.,
cité dans Trautv., Pflanz. Geog. Verh., I, p. 42), ce qui rapproche beaucoup la
limite de Varsovie. M. Trautvet ter dit posi t ivement que le Hêlre manque aux gouvernements
de Kiew et de Kherson. On le t rouve encore en Bessarabie, dansl'ouest
et au nord de la province, c'est-à-dire dans les part ies où il y a des forêts (d'après
Tardent, jfissai ,s!i.r laBessar., p. 43). Besser [Emm., p. 37) le dit rare en Volhynie
et commun en Podolie. Il manque aux plaines de la Russie cenlrale et
(a) Chap. VIII, art. iv, 3.
LIMITES POLAIRE? HES ESPÈCES SPONTANÉES. 155
méridionale (Pallas; Hoeft,/'7. .Dmilr.). Cependant Gmelin l'a indiquésur lesbords
du Volga inférieur et de la Kuma (Ledeb , l. c.) Il existe dans les montagnes de
Crimée et du Caucase (Pallas, Bieb.), et avance au nord de cette chaîne jusqu'au
Terek et au Kuban, en particulier jusqu' à la ville de Stauropol, sous le 45» degré
de latitude, entre les mers Noire et Caspienne (Trautv., Pflanz. Geog. )'erh., I,
p. 42), et'jusqu'à -1000 toises d'élévation dans laprovince de Talusch, d'après
M.C.-A. Meyer ( Verzeíchn., p. 4 4). De Ledebour ne l'indique pas dans l'Alta'i, ni
M Buno-e dans la Chine septentrionale. Il n'est pas rare non plus dans le Catalogue
des plantes de la région entre le Volga, l'Oural et la mer Caspienne par
Clauss (Goebel, Reise, v. II). D'après cette circonstance et l'affirmation générale
de Pallas (F/. Boss., édit. in-8, v. II, p. 7), que le Hêtre manque aux plames de
la Russie méridionale, je ne puis admettre la localité des bords du Volga inférieur,
citée d'après Gmehn. Peut-être y voit-on, ou voyait-on alors quelques
pieds isolés, d'une origine douteuse, qui ne constitueraient pas une habitation
réelle. Enfin, Karelin a ti'ouvé le Hêtre au midi de la mer Caspienne, dans
la province d'Astrabad [Bull. Mose., 1 8 3 9 , p. 172) [a].
Quelques auteurs ont cité le Fagus sylvatica, L., aux Etats-Unis d Amérique ;
mais sir W.-.T. Hooker, Fl. Bor. Am., H, p. 159) montre que c'est une autre
espèce.
2e. Rliainiuis Frángula, t . — Pl. II, iig. M.
Il n'est pas aux îles Canaries (Webb, PInjl. Canar.), ni à Madère (Lemanji,
liste inéd.), ni aux Açores (Watson, dans London Journ. of Bol., 1844 et 1 847) .
On le trouve en Irlande, jusque dans le nord (Mackay, Fl. Hib.), et dans la
Grande-Bretagne, jusque dans le comté de Moray (57 degrés 1/2 lat.) à l'est, et
le comté de A^t (55 degrés 1/2 lat.) à l'ouest (Watson, Cybele Bril., I,p. 274 ;
Balfour, in Ih'e PliyloL, 1 8 4 5 , p. 324 ; Balfour et Babington, Account of Vegct. of
outer llebrkl.). Il manque aux îles Orcades (Wats. , cat. inéd.), à plus forte raison
aux îles Shetland (Edmondston) et Feroc (Martins, \'ég. Fer.).
Il s'avance en Norwége jusque vers Drontheim, sous le 63" degré 1/2 (Gunner,
Fl. Nono., n. 18; Hartm. ; Skand. FL, 1 8 4 9 , p. 74), où M. Ch. Martins ne l a
cependant pas rencontré (Foy. Norw., p. 31); M. Lund (Hornschuch, Archiv., 1)
ne l'a pas trouvé dans la province de Finmark, de la Norwége septentrionale, m
M. Thedenius dans celle de Herjedalen (^nmer/c., Herjed. VegeL, 1 839), située
en Suède, près de celle de Drontheim et u n p e n plus au midi, ce qui confirme
dans l'idée que la localité de Drontheim est exceptionnelle, ou peut-être erronée.
Wahlenberg l'indique dans presque toute la Suède, et môme Laîstadius jusqu'à
Arwildsjaur, dans la Laponie méridionale, par 65 degrés l/'2 do latitude.
On l'indique aussi en Finlande (Ledeb., Fl. Ross., I, p. 504), jusqu' à Frantzila,
sous 64 degrés 1 / 2 de latitude, d'après 'Wirtzen [TvwW., Pflanz .Verh., Heft,
p. 35), dans toute la Russie centrale, de Saint-Pétersbourg à Casan, à Ekatérinenbourg
dans l'Oural (Ledeb., Le.), et dans toute la Sibérie (Gmelin, cité par
Ledeb., L c.). M. Trautvet ter [l. c.) présume quel a limite est aux environs de Yo-
(û) Le Trocne (Liquürum vulcjaré) offre une délimitation très analogue sur le continent
européen. La ligne se dirige de Gotheborg (Suède) à la Crimée, Dans les îles Britanniques
il avance un peu moins au non! r[ue le llèire,
SI