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DEUMITATIOA DKS ESPECES.
l^a Hsi,e donuóe pour le luont Ventoux, par M. Marlms (a), et celle
relative à l'Etna, par M. PhiHppi (/,), contiennent beaucoup moins de
noms communs que je n'aurais pu le supposer. Il y a seulement cinq
especes spontanées dont les limites se trouvent spécifiées en chilTres •
LIMITES SUPÉRIEURES.
MO.N'T VENTOUX.
KTNA.
E u p h o r h i a Char;u-ia?, L
Qucrcus Ilcx-, L
l l e x AquiroliLHii, I
P y n i s Aria, L
Fagiis sylvalica, I.
. 480'"
. 618
. 1000
. 1300
. 11106
E u p h o r b i a Cliaracias, L. .
Quercus Ilcx, L
P y r u s Aria, Í
l i e x Aquifolium, L
Fag'us sylvatica, L
Quand on compare les limites en altitudes sur les Alpes avec les limites
polaires, il y a ordinairement d'assez grandes différences. D'après
M. Ch. Martms,les environs de la Grimsel, en Suisse, présentent ceci de
particulier, que les espèces arborescentes s'y trouvent superposées à peu
près dans l'ordre où elles s'arrêtent en Scandinavie. Il y aurait dans ce cas
ime ressemblance exceptionnelle, mais on va voir qu'elle n'est pas complete.
Voici les indications données par M. Martins, pour la côte de xNor^
wege et pour la Grimsel :
LIMITES POLAIRES.
NORWÉGE.
1
LIMITES SUPÉRIEURES,
GRIMSEL.
H ê i r e : Fagus sylvalica, L eO^ S l ' * ' ^
C l i ê n e : Quei'cus Robur , L. . . . GO 57
N o i s e t i e r : CoryUis Avellana , L. . . . (îs'sO 1
S a p i n : Abies cxcelsa, DC 67 i
P i n : Pinus sylvestris, L 70 h
B o u l e a u : Betula alba, L. " ' 70 4 0 f
Quercus Robur, L. . . 80 0
F a g n s gylvatica, L 9^ 5
Corylus Avellana . . . . 10 6 0
A b i e s excelsa, DC ^5 4 5
S o r b u s îtucuparia, L. . . . jg g Q
I^illIIC C\;Kr/>t; 1 i>îo T . « . .
1
B e t u l a alba, L jQ ^ g
Dans les Alpes bavaroises, l'ordre de succession de ces mêmes espèces,
du moins de celles indiquées par M. Sendtner (d), est : Corylus, Fagus'
Pinus, Sorbus, Abies. '
Dans ce même article deM. Sendtner, j e remarque cinq espèces d'arbres
dont les limites polaires, en Russie, sont tracées sur la carte publiée par
(а) Ann. sc. nat., 2" série, v. X, p. 240.
(б) Flora, 1832, p, 760.
(c) Martins, Voy. hot. en Nonvége, p. 131
(d) Flora, 1849, p. H7.
RELATIONS DES LliMlTKS DES ESPECES SPONTANEES. 329
M. Trautvetter (a). En suivant le degré de longitude de la carte, qui
part de la mer de Mainnara, passe entre Pétersbourg et Helsingfors, et
aboutit au lac d'Énare, en Laponiè, l'ordre est :
LIMITES POLAIRES
EN RUSSIE OCCIDENTALE.
lat,
Hclre : Fagus sylvatica, L 50'
Erable : Acer Pseutloplalaniis, L 52
Frêne : Fraxiiuis excelsior, L 61
Sapin : Abies cxcelsa , DC 68
Pin : Pinus sylvostris, L 69
LIMITES SUPERIEURES.
ALPES BAVAROISES.
Fraxinus excelsior 38 4 0
Fagus sylvatica 42 5 4
Acer Pseudoplalanus 48 8 9
Abies excelsa 54 2 5
Pinus sylvestris 45 0 2
Les limites inférieures sont rarement indiquées, et les listes les moins
restreintes qu'on en ait données, ne présentent qu'un fort petit nombre
d'espèces communes. J e n'en vois point, par exemple, sur les listes concernant
l'Etna (Philippi) et les Alpes vénitiennes (Fuchs). Dans cette dernière
liste et sur le mont Canigou, d'après Massot, j e remarque :
LliMITES INFERIEURES.
CANIGOU (PYRENEES). ALPES VENITIENNES.
Saxifraga oppositifolia, L 20 5 0 '
Ranunculus pyrenjeus 21 8 9
Linaria alpina 16 4 0
Saxifrag:a oppositifolia 26 0 0 " "
Ranunculus pyrenoeus 26 0 0
Linaria alpina 43 0 0
Il n'y a pas de transposition dans l'ordre; mais les chiffres relatifs sont
bien différents. Je ne doute pas que sur des listes moins restreintes, on ne
vît les mêmes irrégularités que pour les limites supérieures, et j'en dirai
autant des limites équatoriales, si l'on pouvait en comparer quelques-unes
avec les limites inférieures.
Ces diversités tiennent tout simplement à la multitude des causes qui
déterminent les limites. Une espèce est arrêtée ici par le froid de l'hiver,
ailleurs (en plaine ou sur une montagne), par le défaut de chaleur suffisante
pendant la belle saison, plus loin par l'humidité ou la sécheresse.
Les conditions de température elles-mêmes sont multiples; elles se combinent
avec celles d'humidité, ou avec la durée des neiges, etc. Le
résultat de ces combinaisons est différent dans chaque partie de rhabitation
de l'espèce, ou du moins peut être différent.
(a) Eçtestverrnaia istoria goub. Kief, etc., Kiew, 1851.
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