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180 DELIMITATION DES ESPECES.
Casan, au mois de juin (Wirtzen, Distr. Geogr. pLprov. Cas.^ p. Z|7).
La température se trouve être :
TEMPÉRATURES MOYENNES.
VILLES. —
Ann. IliYOr. Janvier. Print. Été. Aul.
Mars Mai a nov. à sept.
r Sur la Uinite.
Écosse, conilcMoray : Elgiti clKin- (> 0 it o (1 f) 0
g'iissic (fl) 7,9 2,8 (1,5 14,2 7,3 9,3 13,3
Norwég-e : Sòndiuòr {b) 30' lat. 5,3 — 2,7 4,5 4,0 13,3 0,5 7,9 11,9
Russie : entre Pétersbourg" cl Archani^'
cl (k) 2,3 - 9,7 —10,0 1,3 14,8 3,3 6,5 12,5
Id. Sloliodosk, près Viatka (c) . . — 13,3 ? 0,3 16,9 2,4 6,5 ?
Hors de ia limiie.
Orcades : Stromness [cl] 8,0 4,0 3,4 0,5 12,5 0,0 9,3 11,5
Cap Nord : Havoe et Mat^eroë {e). —0,9 - 6,/i — 0,9 - 3 , 0 5,4 0,9 1,1 3,7
Torneo (f) —0,5 —4 4,2 — '16,0 - 2 , 3 14,4 0,1 4,1 11,2
UIca (d) —0,7 - 1 1 , 1 —13,5 —2,7 14,3 2,2 4,0 11,2
Arcbangcl {g) — 0,2 - 12,8 0,9 13,0 2,0 5,0 11,0
En deçà de la limite.
Dublin (/i) 9,5 4,0 4,3 8,4 15,3 0,8 11,2 ?
Unica {h) 2.1 —10,2 - M , 3 0,0 14,1 3,1 5,9 11,6
Saint-Pclersboarg- (h) 3,5 - 8,4 —10,3 1,7 15,7 4,7 7,3 43,9
Casan (i) —13,6 10,5 2,.3 17,0 2,9 7,0 14,5
On voit au premier coup d'oeii que le Rhamnus Frangula ne craint pas
des hivers très rigoureux. Il doit donc être arrêté par l'absence de chaleur
pendant la durée de sa végétation, plutôt que par les froids excessifs. Cela
(а) Moyenne de trois années clans ces dciixlocalUés, d'après Gordon, ColU for a Flora
of Mo7'ay, modifiée pour l'été comme ci-dessiis, p. 163.
(б) Il y a des doutes sur la localité de Drontheim, dont la température d'ailleurs est
mal connue. Siindmiir est un peu plus an midi, probablement plus près de la véritable
limite, et sa température est bien détermiiïée. Yoy. Kiimtz, Lehrb. der Meteor., v. II,
tableaux.
(c) Slobodosk est à environ donze lieues au nord-est de Yiatka. Les observations résumées
dans Trautvetter, Geogr. Fcr/i., Ill, p. 56, sont pour huit ans. Celles de Viatka,
données dans ie môme ouvrag^e, méritent moins de confiançe, à cause de leur peu de
durée.
(d) Kamtz, Lehrh. der Meteor.^ v. 11.
(e) Martins, voy. Noriv,, p. 117 ; Kamtz, Lehrb, der Meleor., v. 11, tableaux. Deux
ajiS seulement d'observation.
(f) Dove, Ub. die nichtperiod. Verlinder., partie i, p. 54, pour trente-un ans, de 1802
à 1832.
(f;) Dove, l. c. , partie in, p. 11, pour 1813-1831.
(h) Mablmann, dans Martins, Cows de méléor., et pour mai a septembre à Pétersbourg,
Dove, I, p. 45.
(i) Observations de Cliestakofi', pour six ans, corrigées, dans Wirtzen, De distr. geog.
pL per pror, Casan.
{k) J'ai préféré cette moyenne aux observations de Clark, données dans Trautvetter,
Pjl. geo. Fcr/i., 11, p. 47, pour Pétrosavodsk, qui sont en désaccord conii)]et.
LIMITES POLAIRES DES ESPÈCES SPONTANÉES. 181
est certain pour toutes les localités occidentales, où le froid n'est jamais
aussi intense que dans le nord de la Russie.
La chaleur des trois mois d'été doit jouer un rôle important; mais elle
ne suffit pas à expliquer tous les faits. Ainsi, nous voyons qu'à Archangel,
les trois mois d'été accusent en moyenne un peu plus de chaleur qu'à
Sôndmor, et Slobodosk prouve que si l'on connaissait des moyennes
exactes dans le nord-est de la Russie, au delà du district de Viatka, c'està
dire au delà de la limite de l'espèce, les étés y seraient plus chauds que
dans la portion occidentale delà limite. D'après l'exemple d'Archangel et
de Slobodosk, ce qui arrête l'espèce en Russie paraît être une somme de
chaleur insuffisante, pendant la durée, non de trois mois exactement, mais
de la saison propre à la végétation, car à Archangel, les moyennes, avant
et après l'été, sont inférieures à celles de Sôndmor en Norwége et surtout à
celles d'Écosse. D'un autre côté, si une somme de chaleur au-dessus
de 0% par exemple, pendant toute l'année, suffisait, on verrait l'espèce
exister au nord de l'Ecosse, aux îles Shetland et au delà de Sôndmor en
Norwége, puisque les températures inférieures à O'^y sont rares et de peu
de durée.
Nous arrivons donc à notre loi ordinaire qu'il faut une certaine somme
de chaleur au-dessus d'un certain degré.
La comparaison d'Edimbourg et de Gasan dans le tableau de concordance
des climats (p. 65), m'a fait penser que la somme de chaleur, à
partir de 7% serait celle qui répondrait le mieux aux conditions de l'espèce.
Ces deux localités sont à peu près à \li même distance de la limite de l'espèce
; elles ont 2300 et 2200'^ à partir de 7% ce qui correspond assez
bien, vu l'addition par les effets du soleil plus considérable dans la Russie
orientale qu'en Écosse. Toutefois, l'hypothèse de 5° s'accorde aussi passablement.
On en jugera par le tableau qui suit, dans lequel j 'ai indiqué
la durée du plus long jour d'été, la lumière ayant une grande importance
sous les latitudes avancées (a).
{a) La source des divers cliiiTres est indiquée p. 63 et suivantes. La longueur des
jours est calculée approximativement, d'après Malte-Brun, Coiirs de Géog., Il, p. 620.
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