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autant quVà ceux qui les lisent. Dans ce but, j'ai mis en plus petits
cavactèAs certains articles de détail, servant de preuves, dont la
lecture n'est pas nécessaire pour comprendre la marche des raisonnements.
J'ai aussi donné une table des chapitres, «a ^
laquelle chacun peut arriver directement au sujet qm 1 mteress
et une table alphabétique des espèces mentionnees, qui sera utile
surtout aux botanistes de profession. J'irai pluslom, et comme 1 ou^
vraae renferme des articles très divers, qui peuvent intéresser tantôt
les naturalistes ou les agriculteurs, tantôt les géologues, les
siciens, ou môme les historiens et les philologues^ comme certams
chapitres s'adressent plus spécialement aux hommes qui recherchent
les idées générales, que d'autres concernent ou des sujets spéciaux
ou les plantes de certains pays en particulier, je vais mdiquer brièvement
de quelle manière on peut employer mon livre, selon les
divers points de vue, sans y consacrer trop de temps. ^ _
Les personnes qui s'occupent àe physique terrestre ou géographe
physique et de météorologie peuvent se contenter de hre le chapitre 1
(p 1 à 3) et les pages 13 à 68, où se trouvent des idees nouvelles sur le
I d e d'action de la température et de la lumière à l'égard des végétaux.
Les preuves sont données par des expériences directes sur des
végétaux (p. n à 33), et par l'observation minutieuse etreiteree des
limites d'espèces, dans les plaines et sur les montagnes, qui est 1 objet
du chapitre IV dans toute son étendue. Je ne sais si plusieurs personnes
auront la patience de me suivre dans cette longue analyse, et
en vérité ie ne saurais le conseiller qu'à des hommes très spéciaux.
La plupart des lecteurs feront bien de se borner à lire un ou deux
exemples de la méthode : j'indiquerai, si l'on veut les articles sur
VAlyssum calycinum (p. U, 85 à90),
et m ou le Fraxinus excelsior (p. 156, 183), sur les Betula{^. 279,
305),le résumé page309, les articles sur les limites de i'Or^^ (p. 334,
347 à 354, 376, 382), sur la f (p. 357,380, 385). Je signalera^
enfin, le résumé pages 393 à 405. Si, comme je pense 1 avoir démontré,
les sommes de chaleur au-dessus d'un certam degre sont le
chiffre essentiel à connaître pour la botanique et l'agriculture, il en
résulte des conséquences très graves : celle de réformer entièrement
le système des tableaux de température, de penser à un nouveau mode
d'observations (p. 59), d'exclure des calculs les temperatures mferieures
à 0» (p. 37 et suivantes) -, enfin, de calculer PO^v Plusieurs
villes, plus complètement que je nel'ai fait dans le chapitre III (p. 60),
les s o l l e s au-dessus de chaque degré. Les anciennes observations
PREFACE. XXI
pourraient servir, mais il faudrait les présenter autrement. C'est une
voie nouvelle ouverte aux applications de la météorologie.
Les physiciens voudront bien aussi, je Tespère, s'occuper d'observations
parle moyen du daguerréotype ou par d'autres procédés, sur
l'intensité des rayons chimiques de la lumière, dans divers pays et
aux différentes heures de la journée. Les faits de végétation indiqués
dans les articles dont je viens de parler me font croire que les
rayons chimiques, même diffus, jouent un grand rôle dans les régions
polaires. Il faudrait s'en assurer au moyen d'expériences directes.
Les fragments indiqués tout à l'heure sont de nature à intéresser
aussi les physiologistes. Cela va sans dire pour ceux qui s'occupent
du règne végétal, mais je le pense également pour ceux qui s'occupent
de l'autre règne, La méthode des sommes de chaleur au-dessus d'un
degré propre à chaque espèce et à chaque fonction doit s'appliquer
aux animaux comme aux végétaux. Elle rendra compte, probablement,
de réclosion des oeufs, du réveil de certains animaux, de l'activité
de quelques phénomènes physiologiques, beaucoup mieux que
les températures moyennes ou extrêmes dont on parle communément.
Cette méthode, fondée sur la combinaison du temps et de la
chaleur utile à chaque opération, me paraît nécessaire pour l'intelligence
des phénomènes chimiques et même purement physiologiques.
Les zoologistes qui s'occupent spécialement de classification, de
description ou de la distribution géographique des animaux ne peuvent
oublier l'analogie intime qui existe entre les deux règnes organisés
sous ces divers points de vue. Les animaux doués d'une faculté
de locomotion peu développée, comme les mollusques terrestres,
ceux qui vivent dans les eaux douces, et les insectes particuliers à
certaines plantes, ont une distribution géographique basée sur les
mêmes lois et les mêmes conditions que les végétaux, ou au moins
que certains végétaux. Sous ce rapport, toutes les parties de mon
travail peuvent servir d'indication ou de points de comparaison. Les
chapitres VU (p, 474), X (p. 993), XIV (p. 1165), XVIII (p. 1157),
XXV (p, 1298) et XXVI (p. 1310) sont de nature à être imités ou
apphqués en zoologie. Les questions discutées dans le chapitre XI
(p. 1056) s'agitent également dans cette science. Les zoologistes
trouveront peut-être quelque intérêt à voir comment un botaniste
envisage la définition de l'espèce, les modifications actuelles et antérieures
qu'elle peut éprouver, l'origine probable et la répartition
première et successive des espèces et des genres ou familles de notre
époque. Je suis revenu souvent sur ces questions d'une importance
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