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U K L l i M l T A T 1 0 . \ D E S E S P È C E S .
Alais, d^iipi'cs le même auteur, le mai eiiviroji, ce (|ui suppose iiy ^
(l^aprèsles moyennes mensuelles connues (a). SelojiM. de Gasparin (Cours
(/V/Y/r/r., m , p. 7o/i),ou sème lorsque la température moyenne à l'ombre
esl tle et((u'on ne peut plus s'attendre à des gelées. Dans cette estimation,
il s'agit probablement des environs d'Orange. Évidemment, le Maïs,
{dante de pays méridionaux, a besoin de chaleur pour A^égéter. Quand on
le sème à la (in de Tété, ou trop tôt, dans nos régions tempérées, il ne
vient que comme fourrage; il ne monte pas en épis. Je supposerai successivement
13" et 1 5", comme tenq)érature initiale nécessaire. J'ai calculé
aussi sur 12%5 ; mais ce chiffre conduit à des résultats moins satisfaisants
(jue celui de 13^
Voici les sommes de température à partir de ces degrés. Je laisse de côté
Tandjow, où évidemment le chilTre serait inférieur à ceux de Gracovie, et
ne prouverait rien de plus. Je laisse aussi Lugan et Bude, où ils soïilévi-
(ieuuuent supérieurs à ceux des autres localités
V I L L E S .
i" Hors de la limite.
P c i i z a i i c c
C n u - o v i c .
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il" Svr la limite ou nn peu en der.à.
j L a R o c i i e l l o
; Paris V. ". . . .
I Fr n n c l ' o r l - s u r - l o - A J e i i i
En- deçà de la limite.
; Od e s
Les sommes, en partant de Fuji ou de l'autre minimum, sont plus faibles
à Penzance, un des endroits les plus chauds de l'Angleterre, qu'à La Rochelle
et à Paris. On s'explique ainsi pourquoi le Maïs ne peut pas mûrir
habituellement dans le nord-ouest de la France et dans les îles Britanniques.
En considérant le minimum de 13°, qui répond mieux aux faits,
Gracovie manque un peu de la chaleur qui existe à La Rochelle, et même
à Paris; ce serait la cause de l'exclusion; mais il est possible qu'en choisissaut
des variétés hâtives et de boiuies expositions, on pût obtenir du
Maïs dans cette partie de la Pologne. J'ose d'autant iuoins me prononcer à
ce sujet (jue les moyennes mensuelles de Gracovie ont exigé une correction
(а) Martins, Patria, p. 273.
(б) A Lugan, la somme est même plus forte qu'à Ode..,, mais Jes observations ne
t eposeni que yur (juafre années. ^^ iit
L I M I T E S P O L A I R K S D E S E S P È C E S C U L T I V É E S . 0/
pour les heures, qui les rend un peu incertahies. Enfin, les sommes calculées
à Francfort se trouvent trop faihles. Tci, la méthode est en défaut, ou
peut-être le Maïs n'est pas cultivé dans cette partie de l'Allemagne d'une
manière très générale, en rase campagne (a). Les moyennes mensuelles
datent du siècle dernier; je ne puis dire si les observations étaient bien
laites.
Les sommes basées sur le minimum s'accordant avec les faits
connus, excepté peut-etre pour Francfort, on peut s'arrêter, en définitive,
à l'idée que le Maïs demande 2500'' environ, à partir de
». Vigne.
Je ne m'arrêterai point à discuter l'opinion de l'illustre Arago sur les
causes du retrait de la culture de la Vigne de l'Angleterre et du nord-ouest de
la France. On sait qu'il a eu l'idée, je dirai })resque singulière, d'attribuei'
ce fait à un changement de climat, comme s'il ne se présentait pas à l'esprit
une foule d'explications plus simples, fondées sur les progrès de l'agricul-
Lure, du commerce, et sur le changement des habitudes. On peut lire une
réfutation détaillée dans le Bulletin de la Société cVagriculture de
l'Hérault (1836, p. 97, article signé D.).M. Fuster, dans ses recherches
sur le climat de la France, a soutenu les opinions d'Arago, combattues
ensuite victorieusement par M. de Gasparin, au nom d'une commission de
l'Académie des sciences de Paris 18 3 7 , v. I, p. 1087; voy.
a u s s i p . H 9 6 ) . M. Ch. Martins ( J o u r n . d'agric.prai.^ et Patria^ partie
météorologique, p. 190) a écrit dans le même sens. Il serait assez inutile de
revenir maintenant sur des principes bien établis par ces auteurs, car
on ne peut guère douter de l'influence des circonstances économiques
et commerciales sur la culture de la Vigne dans le centre et surtout
dans l'ouest de l'Europe. Evidemment à une époque où les guerres, les
désordres de la féodalité, l'absence de routes et de canaux rendaient les
communications difficiles, on devait se contentei' du mauvais vhi et des
récoltes chétives et irrégulières qu'on pouvait obtenir en Angleterre, en
Normandie et dans le nord-ouest de l'Allemagne. Les seigneurs et les couvents
faisaient cultiver de la 'Vigne par curiosité, sans se préoccuper du produit
net. Le goût était moins exigeant, par suite d'une éducation des
classes supérieures entièrement différente. Peu à peu le commerce maritime
s'est étendu ; les rivières et les canaux ont servi à transporter les vins
étrangers jusque dans l'intérieur des terres; les routes se sont multipliées
{a) Les l'iores de MM. Hecker, Fresenius, Dull, Schnllz, Rc^'el, etc., pour Francforl,
la Hesse, les bords dn Uhin, eic., no disent rien h rcl ég-anl. Souvent l'espèce n'est pas
indirpiée.
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