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138 DÉLIMITATION DKS ESPÈCES.
VILLES.
TEMPÉRATURES MOYENNES.
Hiver. Print. Été. Ant.
Mai
à sept.
Avril
à octob.
Mars
à nov. Année.
Sur la limite ou très
près.
• Ecosse or. Moyenne
de Clmiic, Annal, Kinfauns
et AndrcAVS, sons 0
50'' 25' (a) 3 , 3 7, G 2 14Ì70 • 8 ^ 2 12'*,64 11','2 10^30
0
: 8 6
ChisAvick, près Londres {b) 3,79 9,07 16,72 1 0 , 2 5 15,32 13,68 12,20 10,0
Christiania (c) — 3,80 5,19 15,48 5,96 13,71 1 1 , 2 5 8,6,2 5,3
Upsal (d) —4,02 4,00 15,79 5,68 13,54 11,11 8,49 5,4
Hors de la Imite.
Aberdeen (e) 3,19 7,77 14,31 8,46 13,17 11,62 10,18 8,5
Penzance {d} 7,04 9,82 15,83 12,-13 14,80 13,67 12,59 41,2
Abo {d) —5,38 2,64 15,72 5,45 11,12 10,66 7,90 4,0
Saint-Pétersboin'g'(fj . . —7,96 6,22 15,90 4,66 13,46 10,55 8 , 9 3
1 ^
3,7
Moscou {g)
•
- 9 , 1 4 4,99 17,76 4,40 15,50 12,44 9 , 0 5
V , 1
4,5
La présence de l'espèce dans un petit district de l'Ecosse orientale, et
son absence dans toutes les directions voisines au nord, à l'ouest et au
midi, en particulier dans toute la partie nord-ouest de l'Angleterre, montrent
que des conditions de température ne déterminent pas la limite, du
moins pas exclusivement, dans cette région maritime. Les pluies et l'état
nébuleux du ciel doivent y jouer le rôle principal. Dans le sud-ouest de
l'Angleterre, à Penzance, par exemple, la température est si élevée en
toute saison, que l'humidité est évidemment le motif de l'exclusion; de
même dans tout l'ouest des îles Britanniques et en Bretagne. Le sud-est de
l'Angleterre, où croît l'espèce, est sans contredit la partie la moins humide
des trois royaumes. J'aurais voulu m'assurer de la quantité de pluie entre
(a) Pour Glunie, Perthshire, voy. Watson, Remarks, huit ans d'observations ; pour Annat,
ib., sept ans d'observations ; pour Andrews,Mahlmann, dans Dove, Rep., IV. Pour la
moyenne d'avril à octobre et de mai à septembre, j'ai pris les chiffres de Kinfauns castle,
dans Kiimtz, Meteor., v. ïï, p. 88, les autres localités n'étant pas assez connues quant
aux moyennes mensuelles.
(Ò) Moyennes de 1826 à 1840, dans Dove, Ueb. den Zusamm-, WCirmever., etc.,
p. 75.
(c) Observations de 1827 et 1828, 1838 à 1842, dans Dove, Ueb. die nicht period.
Àender., III, p. 88. La moyenne d^hiver estde — p o u r ces sept années, mais en 1807
et 1808 elle a été seulement de — 3 ^ 6 6 (Kamtz, Lehrb. der Meteor., v. II, tabi.), ce qui,
d'après Upsal, est plus vraisemblable. J'ai fait la moyennne des neuf années réunies, qui
donne —4" ,62. Mahlmann, dans Martins, Meteor., donne—3%8,pourdix années,à Christiania,
sans dire quelles années. Ce chiffre m' a ^ iru devoir ótre adopté, car les moyennes
sont, à Stockholm, de — 3%7, àUpsal, de —4%0 , et ces villes sont plus orientales.
{d) Kàmtz, Meteor., Il, i). 88, tableaux.
(e) innés, dans Dickie, Flora Abred., moyennes de dix ans.
(D Observations de dix-huit ans, par Kupffer, Ann. magn. et méléor.
(g) D'après Spassky, Bull. Soc. nat. Mose,, 1844, p. 371, pour vingt-trois ans.
LIMITES POLAIRES DES ESPÈCES SPONTANÉES. 13 9
les deux habitations de l'espèce dans la Grande-Bretagne, par exemple,
dans le Yorkshire , mais je n'ai trouvé aucundocument. L'humidité y est,
je crois, assez grande, car à Chatsworth (a), il tombe dans les trois
mois d'été, 196 millimètres, tandis qu'il en tombe 169 à Edimbourg, et
158 à Kinfauns, en Ecosse. Ces données, toutes imparfaites, concordent
cependant avec l'opinion probable de l'exclusion par l'humidité.
Quanta la ligne d'Edimbourg à Upsal et au centre de la Russie, nil'hurnidité,
ni les moyennes thermométriques ne font comprendre pourquoi la
limite ne s'avance pas plus au nord vers Pétersbourg et Moscou. Si l'on
veut trouver une explication, il faut considérer le froid de l'hiver, quoique
l'abondance de la neige dût, à ce qu'il semble, protéger une plante aussi
petite. Les autres saisons, ou combinaisons de mois, indiquent souvent plus
de chaleur au nord de la limite en Russie qu'à Upsal, où croît l'espèce, il
faut donc admettre qu'un hiverplus rigoureux q u e—à—5 % en moyenne,
lequel suppose— à — 6 ° pour le mois de janvier, empêche l'espèce de
vivre. C'est le cas dans toute la portion russe de la limite, entre l'Esthonie
et le Caucase.
La partie de la limite comprise entre l'Ecosse orientale et la Finlande
est la seule qui soit déterminée uniquement par la quantité de chaleur.
Sur la ligne d'Ecosse à Upsal et l'île d'Aland, la moyenne d'été varie seulement
de lli%7 à 15^5 (6), résultat qui serait satisfaisant pour la méthode
des moyennes, si l'espèce ne végétait réellement que pendant les
trois mois d'été.
La méthode des sommes de température s'applique également bien. Je
l'ai essayée en partant de divers minima, 3®, 5«, Ce dernier est celui
qui s'adapte le mieux aux faits. Voici les chiffres :
Summes de Durée du plus
8* ou plus. loi)g jour,
Écosse orientale 56%25' 2140"(c) 17»». i/2
Christiania 59" ,55' 2103" 18 1/2
Upsal 59" ,52' 202V 18 1/2
Le chiffre, pour l'Ile d'Aland, concorderait, si l'on pouvait le calculer,
car je trouve à Abo 1830% et Abo est sûrement plus froid. La diminution
graduelle de la somme, en allant vers l'est, s'explique par des jours plus
longs et par un ciel plus clair, qui compensent le défaut de chaleur.
(a) I)e Gasparin, Cours d'agric., v. TI, 2® edit., p. 274.
(b) Les moyennes, dans l'île d^Uand, peuvent cire appréciées d'après Upsal et Abo,
en diminuant un peu les extremes, à cause de l'influence de la mer. L'hiver doit avoir
5 au plus, et l'été, 15%5.
(c) Le chiffre est à Édimbourg, 214-9. J'ai diminué Icgcrement, parce que la limite
passe un peu au nord de cette ville.
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