1 - - -
! i
•fA
1 I
I
1
i i
"•J
- '
i l
n r
I-1:.
i
;
I
278 DELIMITATION DES ESPÈCES.
8» Sorbns aiicnparia^ I^.
Le. Sorbier des oiseleurs s'élève dans les montagnes orientales de TÉcosse à
900 yards (823'"), en maximum, d'après M. Walson {Cybele, I, p. 368); mais
plus ordinairement à 700 yards (640"'), d'après le même auteur.
• Il croît jusqu' à 2900 p. (942'") dans les montagnes de la Silésie autrichienne,
selon M. Schneider [Vertheil. Schles. Pfîanz.^ p. 98); jusqu'à la limite des
arbres, dans les montagnes de l'ensemble de la Silésie, selon MM. Wimmer et
Grabowski [Schles. Flor.^ 2'édit.,v. I), ce qui suppose environ 4000 p. (1299'").
Enfin, M. Eisner [FI. Cervimont Syn., p. 34) admet 4000 p. (1299"^) pour la
limite da côté septentrional des Riesengebirge, en Silésie.
Selon Wahlenberg(Ca'rp., p. 1 47)., il se trouve jusque dans la région du Pinus
Mughus, le dernier arbre sur la chaîne des monts Carpathes. Cette zone comprenant
l'espace de 4500 à 5500 p., nous pouvons en conclure que le Sorbus s'élève
jusqu'à environ 5000 p. (1 624'").
En Suisse, d'après le môme auteur [Helv., p. 96), il s'élève jusqu' à la limite du
Sapin, par exemple au Saint-Gothard, ce qui suppose environ 1 800"'; mais à
cette élévation, les pieds sont rabougris. Hegetschweiler (F/.SC/UÎ;., p. 468) admet
5000 p. (1624"^). M. Martins se. nat., sér., v. XVl l I , p. 198) a trouvé
en montant la Grimsel, du côté de Meyringen, 1620"\ M. de Mohl [Bot. Zeit.,
1843, p. 429) di tque lalimite àZermatt, dans le Valais, est à 5200 p. (1 689"^).
' M, Martins n'a pas renconti^é le Sorbus aucuparia sur le mont Ventoux.
M. Massot [Compt, raid. Acad. sc., 1 843, g^sem., p. 750) fixe la limite sur le
versant occidental du Canigou, Pyrénées, à 1838"\
M Boissier {Voy. en Esp.) ne l'a pas trouvé dans la Sierra-Nevada. Il n'est pas
indiqué nonplus sur l'Etna (Philippi, Linnoea^ 1832, p. 762; Guss., Syn,).
M. Grisebach ne dit rien de la limite dans la Turquie d'Europe [SpicU.Fl.
RimeL, I, p. 94).
Les termes de comparaison pour étudier la limite supérieure sont en résumé :
Maximum. Moyenne. Minimum.
Met. Met. - Mèl.
Silésie 13 0 0 11 2 0 94 0
Ecosse orient, et nord de FAngieterre. » 64 0 »
Monts Carpathes » 1624 »
Suisse 1800 1660 1600 ?
Pyrénées (Canigou) 18 4 0 a »
Les valeurs ne sont pas, en général, bien précisées, sans doute parce que
l'arbre en questionne constitue pas des forêts.
Pour comprendre les causes de ces limites en altitude, il faudra probablement
les comparer avec les hmites en plaine, dans le nord. Voici les faits à cet égard :
Le Sorbus aucuparia ne peut vivre aux îles Feroë que dans les jardins, à l'abri
des murs (Martins, Vég,Fer. dans Voy. Sca?idm. , p . 361). Il croît auxîles Shetland,
dans les fissures de rochers ( ^monds t . , Ann. ofmt, Jmt.^ VII, p. 291). 11
existerait aux îles Feroë, sans la violence du vent, ou quelque cause locale analogue,
car il se trouve çà et là en Islande, même du côté septentrional, non seule-
LIMITES SUPÉRIEURES D'ESPÈCES SPONTANÉES. 279
ment à l'état de culture, mais aussi dans quelques localités favorables (Ch. Martins,
Vécj.Fer.,\i. 3n)[a).
Sur le continent, il avance dans le nord-ouest jusqu' à l'île où est situé le cap
Nord (Lund, dans Martins, Voy. Norv., p. 131). Dans la Laponie russe jusqu'aux
environs d e KoIa(Ledeb., Fl), et de l'autre côté de la mer Blanche jusqu' à Mesen,
et un peu au delà, dans le golfe d' ïndega, sa taille ne dépasse pas trois pieds (Ruprecht,
FL Samoj,, p. 33). En Sibérie, il existe encore sous le 67*^ degré (Ledeb.,
Fl.) ; mais la limite est probablement mal connue. L'espèce n'est pas à la Nouvelle
Zemble.
9. ISeUila aIS>a. I.
Le Bouleau n^est pas un bon exemple à choisir pour étudier l'influence de la
hauteur sur les limites, à cause de sa disposition à buissonner quand le climat
lui devient contraire, de ses variétés nombreuses et des espèces voisines (B. nana,
B. pubescens, etc), qu'on peut confondre avec lui. Cependant, comme il s'élève
plus haut et s'étend plus au nord que la plupart des arbres d'Europe, les points
de comparaison se trouvent mieux déterminés et sont plus nombreux que pour
d'autres espèces. C'est là le motif qui m'engage à en parler.
Dans les monts Grampiens, en Écosse, M. Watson (Hook., Lond. Journ. Bot.,
I, p. 65) a trouvé la limite du Bouleau sur trois montagnes successives, à 1 800,
2000 et même (mais avec doute) à 2700 p. anglais d'élévation. Il s'est servi, pour
determiner les hauteurs, de l'instrument appelé sympiésomètre, dont le degré
d'exactitude ne m'est pas connu. Plus récemment, dans le Cybele (II, p. 381),
M. Watson admet « 700 yards et au delà, dans les Highlands orientaux; )> et il
ajoute : Je crois l'avoir vu bien au-dessus de 2000 p.)) On peut admettre
700 yards, soit 21 00 p. angl. (640'") comme la moyenne.
La limite du Bouleau (soit des arbres en général), sur toute la chaîne des montagnes
de Scandinavie, est indiquée par M. Schouw [Specim. geogr, phys. comp.,
1 828, p. 58), de degré en degré et d'après des documents qu'il indique, savoir :
Pieds. Mètres. Observateurs.
TOMat. Talvig 14 8 0 48 0 De Buch.
67 Sulitelma, à l'ouest 1100 357 Wahlenb.
— à rest 21 0 0 68 2 —
' 6 3 - 6 4 Areskutan 24 8 3 806 Hisiager.
62-63 Bovre 31 1 1 1011 Naumami .
61 Fllefield 3299 10 7 1 Smith etNaum.
60 Gousta 3380 10 9 8 Smith.
60 Hardangerfield 27 9 5 90 8 —
60 Folgefond, à Uoiiest.. . 1839 597 —
59-60 Yattendalsiield 28 6 8 93 2 Naumami.
Dans les montagnes de Silésie appelées Riesengebirge, le Bouleau s'élève jusqu'à
4000 p. (1299'^), selon M. Eisner [Syn. Fi. Cervimontanoe, p. 36). Cependant,
M. Schneider, pour la Silésie autrichienne, ne iixe que 2800 p. (909'")
[Verth. Schles. Pllanz., p. 169). M. Grabowski admet(Griseb. , / ier. Pflmiz.geo.,
1843, p. 20) seulement 2600 p. (845'") pour la Silésie supérieure.
• (a) L'espèce du Groenland et du Labrador est le Pyrus america?ia des auteurs
américains.
(linlliir i
iiiniili
i"
^ • . i ' i f il' ;
•
I M