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I
• 1'
10/i DELIMITATION DES ESPÈCE?^.
VILLES^.
En dedans de la limite,
du côté occidental.
La Kûcliellc
Poitiers
Bordeaux
En dedans de la límite ,
au centre ou à l'est.
Vienne , eii Daupliiné
Marseille
Vcnise
Tricsic
JOURS DE PLUIE.
Mai.
3'' Hors de la limite, à l'oìiest.
Paris
Hors de la limite, à l'est.
Turin
Genes
Milan. . ,
lUide
4 0 , 0
4 2 , 0
4 1 , 0
5 , 0
2.a
1 3 , 8
1 3 , 0
4 4 , 0
1 0 , 5
8 , 9
Juin. Jiiillei.
1 2 , 0
4 0 , 0
4 4, 0
1 2 , 0
3 , 0
8 , 8
1 , 5
1 4 , 9
1 3 , 0
8 , 0
9 , 5
40,4
4 2 , 0
1 0 , 0
1 1 , 0
8 , 0
2 , 0
0 , 0
2 , 0
4 4 , 3
8 , 0
8 , 0
7 , 0
8 , 0
Août,
QUANTITÉS
EN 1\IILLIMÈTUES.
Mai
et jilin.
0 , 0
9 , 0
9 , 0
7 , 3
3 , 0
5,7
4 , 3
4 0 , 5
7,0
7,0
7 , 0 7,8
9 2 , 0
9 4 , 0
4 2 2 , 4
9
0 5 , 1
4 80, 9
1 0 9 , 3
4 1 9 , 4
2 3 2 , 0
4 6 0 . 2
4 7 5 . 3
5 9 , 8
Juillet
et août.
Si Ton veut comprendre ces chiffres, il ne faut pas oublier l'effet de la chaleur
pour augmenter la sécheresse/Ainsi, 175 millimètres de pluie à Milan,
en mai et juin, par ISo^h^ ne produisent probablement pas moins d'effet que
H 9 millimètres à Paris par 15%7. Marseille et Trieste ont une sécheresse
plus forte, surtout d'après les jours de pluie, que Turin, Gênes, Milan ei
Bude, ce qui semblerait devoir en exclure l'espèce également; mais la
température avant la sécheresse y est plus favorable. On ne peut douter de
l'infériorité de température à Bude, en mai et juin. Je crois devoir citer les
autres villes, excepté Genes, où la série des observations publiées daus le
siècle dernier ne m'inspire aucune confiance.
VILLES.
Marseille (¿ï)
Triesle {h} .
Turin (/;). .
Milan (r). .
TEMPERATURES MOYENNES
DONNÉES PAR LES AUTEURS.
Avril. Mai. Juin.
1 7 , 4 0 2 1 , 7 0
1 3 , 1 1 7 , 3 8 2 0 , 5 8
1 0 , 4 1 6 , 7 7 2 0 , 2 5
11,1 1 6 , 1 0 2 0 , 8 0
PLUS PROBABLES.
Avril. Mai, Juin,
4 3 , 0
4 3 , 0
1 7 , 0 0
4 7 , 3 0
2 4 , 0 0
2 0 , 5 0
(а) Kamtz, Lehrb, der Meleor., v. II, tableaux, d'après cinq ans seulement. Lc¡ données
de M. de Humboldt, d'après Valz, qui ne sont malheureusement pas détaillées par mois
mdiquent des chiffres moins élevés.
(б) Schouw, CUm. de l'Italie, part. n.
(c) D'après la meilleure série d'observations, 183-;-1843, dans Not. civ., p. 94.
LIMITES POLAIRES DES ESPÈCES SPONTANÉES.
La sécheresse commence à Trieste au mois de juin, mais en compensation
le mois d'avril y est de 2" plus chaud qu'à Milan ; aiusi les exceptions
mêmes confirment notre hypothèse.
Pour arriver à plus de précision, il faudrait avoir un moyen de constater
l'époque où la sécheresse devient nuisible à Tespèce dans chaque localité.
Ensuite on calculerait sans trop de peine la somme de température, audessus
de 1 1 , 1 2 ou 13", depuis le moment où elle commence à faire végéter
l'espèce, jusqu'au moment où la sécheresse-, fait obstacle. Les moyennes
de pluie et de jours de pluie, par mois, sont insuffisantes, car la
pluie peut se trouver accumulée sur le commencement ou sur la fin de
tel ou tel mois. D'ailleurs la température augmente ou diminue TeiTet de
pluies.
Je remarque, en finissant, que, pour Tespèce actuelle le nombre des
jours de pluie paraît indiquer les conditions plus clairement (¡ne la ((uairtité
d'eau tombée.
î . S edi i m Ccpioa J l i .—Voy. p. 80, et pl. II, fig. 3, corrigée d'après la noie p. 80.
Si quelque chose peut démontrer que les espèces suivent chacune leur
règle et qu'on ne doit pas conclure de l'une à l'autre, c'est la comparaison
du Sedum CepaBa avec le Saponaria vaccaria. En jetant un coup d'oeil sur
la planche I I , modifiée par la note p. 8 0 , on voit que du côté occidental ces
deux espèces ont une limite analogue. D'après cela, on pouvait s'attendre
à quelque ressemblance dans la continuation de la limite vers l'orient.
Ail contraire, les deux limites se séparent de 1 0 degrés de latitude !
Comme le Sedum Cepaia recherche en France les endroits pierreux, mais
humides ou ombragés, que sa végétation d'ailleurs n'est pas rapide, il
semble que les climats de l'ouest, avec leur température douce et loug
temps prolongée, leur humidité habituelle et leur ciel nuageux, devraieul
lui convenir éminemment. On peut s'étonner de ne pas le voir s'étendre
jusqu'en Bretagne, en Hollande et en Angleterre. Il fleurit en France, même
en Itahe (Bertol., FL it., p. 7 0 3 , S. galioides), dans les mois de juin et de
juillet; en Sicile, dans les mois de mai et juin (Guss., Il faudra donc
envisager plusieurs mois de la belle saison pour apprécier la température
qui influe sur lui.
Je laisse de côté la Bretagne, où les moyennes thermométriques sont
trop mal connues, et j e trouve :