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308 OELl^UTATIOiS DLIS ESPÉCKS.
f . c Bouleau iiianquo au nioirt VeiUoux; il est rare dans les Pyrénées
espog-noles (Willk.); il ne s'élève pas plus haut dans les Pyrénées irani;
aises que sur les Alpes, et sa Ihnile sur l'Etna est moins haule (ju'en ne
Taurail supposé, à tel point que les moyennes et la sonune de chaleur y
sont plus fortes qu'en Suisse. Tout cela iious indique, dans le midi de
FKurope, une cause défavorable à l'espèce. Probaldement, la sécheresse
des régions élevées y est trop grande, surtout sur les montagnes dépourvues
do neige perpétuelle. Dans le Caucase, la limite supérieure moyenne
du Bouleau s'élève à 23/iO'", et hi limite extrême doit être d'environ
!2500'", ce qui confirme notre manière de voir.
La diminution des sommes, en passant des montagnes de Silésie, soit
aux régions arctiques, soit aux Alpes, est semblable à ce qui résultait de
mes calculs sur d'autres espèces. J'y yois une preuve et une mesure de
Tactioji chimique et calorifique du soleil, qui angmejitc par la longueur
des jours d'été dans le nord, ou par la rareté de l'air, cond)inée avec, une
situaticm méridionale, sur la limite très élevée des Alpes.
Jusqu'ici j'ai comparé les limites supérieures extrêmes (|ue Ton a conshihM?
s. Les limites supérieures moyemies ne sont pas en désaccord. Celles
des montagnes de Scaiulinavie méritent une mention spéciale.
Je les ai citées déjà (p. 279), d^iprès Schouw. Lu résumant selon les
latitudes, on trouve (pie la limite moyenne des Bouleaux s'élève bien lentement
lorsqu'on marche du nord au midi, le long de cette chaîne:
i.uliUicle.
70"
67
i)i à ()2
6 1 à
Plus long joui'.
2 mois i/4-,
J / 2 mois.
2 0 heures.
1 8 h. 1/2.
laniile moyenne.
480
: Í 2 0
908
Les renseignements météorologiipies font défaut pour comparer les
lempératures de point en point, à chaque élévation ces juontagnes;
maison peut en juger d'après le tableau p. ;i06 des températures probables
à 870"^, sous le 60-= degré de latitude, entre Christiania et Bergen. J'en
ai déduit, poui' les températures de ou plus, la somme de 1362% s'étendaut
du 30 avril au 12 octobre. Comme la limite supérieure indiquée es(
une lindte inoyenne, il faudrait retrancher quelque chose à la somme, si
on veut la comparer aux valeurs concernant les montagnes de Silésie, la
Suisse, etc., on les limites données sont extrêmes. On voit aloj's que la
Innite au midi de la >ior\vége' se ti'ouve à j)eu pi-ès dans les juemes conditions
qu'en Silésie : 1300" de chaleur n I'mnbre, L;i cmidie d'atmosphère
a environ 200'»' de plus; mais le })lus long jour de l'année est de
deux heures plus i)rolongé, ce qui fmt cunqiensation. En remoidani la
LJ>ilTKS SUPKníEIlRKS î) KSPKOKft SPONTAN'KKS. 309
cliaine des montagnes scandinaves, lîi durée des jours augmente rapidement,
et dépasse en action sur la plante rabaissement des températures.
Kinalementj au (¡apNord, les bouleaux se contentent de 520"^ degrés andessus
de 3°, observés sur des thermomètres à l'imibre, aAec une Irmiière
presque contiimelle en été.
Je regarde ces résultats comme très satisfaisants pour les méthodes em -
ployées. L'étude est complète, excepté sous un rapport. J'aurais voulu
m'assurer que le terrain est toujours dégarni de neige à l'époque où commence
la moyenne de supposée nécessaire aux bouleaux. Dans les
Alpes, nous pouvons affirmer qu'il eu est ainsi, d'après les recherches intéressantes
de MM. Schlagintweit {Unters, Phys. t. ÎX). Je croirais
(¡u'il en est de même au Caucase, sur l'Etna, et, en général, sous les latitudes
méridionales, d'après la hauteur des neiges perpétuelles, comparées
à la limite; mais en Silésie et en Norwége, il est possible que la
neige existe encore quand les 3" commencent, par exemple, le 29 avril, à
1300"^ en Silésie. Si cela est, l'hypothèse des 3"^ serait mauvaise, et il faudrait
essayer de celle de h"". On ignore, malheureusement, la limite des
neiges en avril et mai, en Silésie.
§ IV. CONCLUSIONS SUK LA NATURE ET LES CAUSES DES LIMITES SUPÉRIEURES.
Après cette discussion de faits particuliers, pris pour exemples, une réilexion
générale s'offre d'abord à mon esprit, c'est la difficulté des recherches
de cette nature, et la nécessité de commencer toujours par étudier les
limites d'espèces dans la plaine, avant de les considérer sur les montagnes.
Les méthodes à employer sont semblables dans les deux cas; mais pour
arriver à apprécier les températures à cliaque élévation, sur les diverses
chaînes de montagnes, il faut recourir à des calculs qui sont nécessairement
peu exacts. ]ls reposent sur des lois de décroissement variables suivant
les saisons, les localités, la hauteur absolue, et d'autres causes,
impossibles à connaître dans chaque cas particulier. La fixation des limites
d'espèces est déjà plus difficile sur les montagnes que dans la plaine;
en outre les termes de comparaison y sont trop rares pour apprécier
(U)nvenablement les conditions exigées par chaque espèce, et les données
sur les températures moyennes et extrêmes y sont toujours un peu incertaines.
Je ne saurais donc le répéter trop souvent : Qu'on étudie d'abord
les conditions dans la [)laiue, avant d'essayer aucune explication sur les
limites en altitude.
Les espèces annuelles sont rares dajis les montagnes, et les espèces
vivaces sonl ordinniremenl |)eu Citnnues quant à leurs limiles snpérieui'es.
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