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OKLDrTTATTON DKS ESPÈCES,
hords (lu Volga, la Vigne est cultivée, à Sarepta, sous 48 degrés 1 /3 de laLiLudo
(lettre de M, Fischer, de Saint-Pétershourg). Schouw {Europa, p. 51) dit que
a limite, sur le Volga, est à Zarizyn et Sarepta, deux localités voisines à l'endroit
où le Volga fait un coude pour se rapprocher du Don. Il paraît môme, d\nprès
Pallas(roy., éd. franc., Viï, p. 323), que dans l'année 1774, ilyavai't des coni^
mencements de culture de la Vigne plus au nord, entre Saratow et Zarizin,dans
une ferme appelée Verkhnaia-Koulalina ou Galka, appelée aussi colonie du Holstein.
Tallas vit d'autres essais à Verkhnaia-Dobrinka, également situé sur le
ruisseau Koulalina, à 30 werstes deDmitrefsk ou Kamichym. Ces localités (a),
dans lesquelles la Vigne réussissait, et où probablement la culture s'est établie
depuis Pallas, sont à quelques lieues au nord de Dmitrefsk ou Kamichym, sur la
rive droite du Volga, sous 50 degrés 1 ¡2 de latitude environ.
L'usage, dans le midi de la Russie, est de coucher les ceps de vigne ou d'en
enterrer la base pendant l'hiver, afin de les mettre à l'abri des froids très rigoureux.
Les gelées du mois de septembre détruisent quelquefois les récoltes (lettre
de M. H. Beaumont).
Dans le centre de l'Asie, on voit des vignobles, çà et là, dans les localités
basses et où la population s'est agglomérée. M. de Humboldt {Frcujm, asiat., I,
]). 29 et 79) mentionne les vignes de Khamil (Hami), sous 43 degrés lat.'et
92 degrés long, orient. Paris; et celles de H'iassa, dans le Thibet chinois, sous
29'^41 ' lat. L'étendue et la hauteur des montagnes au centre du continent sont un
obstacle
evident à cette culture. M. Bunge m'écrivait en 1837 • a La Vi'^ne se
niltive au nord de la Chine aux environs de Péking, en grande quantité etinôme
encore jusqu'à Gouan-gou, au delà duquel je n'ai plus remarqué de vignobles;
mais partout on couvre encore pour l'hiver les ceps de vigne avec du fumier, car
le froid va en hiver souvent jusqu'à —12 degrés R. »
Dans l'Amérique septentrionale, du moins aux États-Unis, la culture de notre
Vigne {Vitis vinifera] a échoué complètement. Il a fallu recourir à des espèces
améi'icaines. Les premiers essais de quelque valeur, au moyen du Vitis vinifera
d'Europe, avaient été faits à la Nouvelle-Vevey, sur les bords de l'Ohio, par 39 degrés
de latit. Ce sont des Suisses, fort habitués dans leur pays à une culture septentrionale
de la Vigne, qui avaient fondé l'établissement en question. Le vin obtenu
était acide, se conservait mal et ne payait pas ses frais. M.Nuttall(Foy. dans
l ' A r k a n s a s , p. 84) dit qu'en 4 819, les vignobles de la Nouvelle-Vevey se transformaient
peu à peu en champs de blé. L'Ohio gazette de Cincinnati parlait , en
octobre 1 837, d'une belle récolte de raisins, sur une demi-acre d'étendue, près
de Cincinnati (Garden, mag., avr. 1 838, p. 193); mais d'autres essais'sont
mentionnés comme infructueux. Le plus significatif a été celui de Lakanal, ancien
membre de la Convention française, qui avait été successivement propriétaire
dans divers États (Kentucky, Tennessee, Ohio, Alabama), où il avait essayé
inutilement de produire de bons vins en changeant les locahtés, les planis, les
engrais, le mode de la taille, etc. {Acad. se. de Pans, 1 836, 1" sem,, p. 472).
De retour en France, il assurait que les vignobles de la Nouvelle-^'evey'n'avaient
pas réussi, quoique leur culture fût intelligente, et d'après lui, si l'on fabriquait
{a) Elles ne sont pas indiquées dans la grande carte du Voyage de Pallas, édition fi'ancaise.
Le üielionnaire géographique de l'empire de Russie, par Vlevolojskv, quoi,nie
publie en 1813, ne fail qno reproduire re que dil l'allns de ces villa-es ef de le"nr^ vin-iies
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T.IMIT.ES POLAIRES T)ES ESPÈCES CULTIVEES.
encore çà et là un peu de vin dans cette localité et ailleurs aux États-Unis, c'était
un vin âpre, qui tournait promptement à l'acide. Comme d'un autre côté, les
journaux mentionnent quelquefois des cultures croissantes de vignes dans l'Ohio
et rillinois, je ne pouvais m'expliquer des renseignements aussi contradictoires,
lorsqu'un de mes compatriotes qui a vécu aux États-Unis, m'a fait lire un article
détaillé du Weekly Journal of Commerce doNew-Yorlc du 20 octobre 1 853, qui
lève toute ambiguïté. Selon ce journal, M. Longworth, de l'Ohio, a poursuivi les
essais depuis trente ans, avec un zèle remarquable. Aucunedes variétés deVignes
tirées de France ou de Madère n'a pu réussir. Il a fallu leur substituer le Catawba
et le Herbermond, vignes originaires d'Amérique (a). On en cultive maintenant
-1500 acres dans l'Ohio, dont 3 à 400 près de Cincinnati, et environ 1000 acres
dans le Missouri, l'Indianaet l'Illinois. Ces vignobles tendent à augmenter, à
cause des profits qu'on en retire.
Le Nouveau-Mexique et laCahfornie présentent un climat plus favorable. On y
cultive la Vigne ordinaire ; mais cette culture exigeant beaucoup de bras,^ n'a pas
été introduite dans les établissements les plus nouveaux, et l'on ne peut rien dire
de la hmite qu'elle aura un jour du côté de l'Orégon.
Dans riiémisphère austral, nous voyons la Vigne réussir au Chili (Molina, Hist,
nal. Chili, trad, de Gruvel, p. 165), et donner de lexcellent vin à l'orient de la
chaîne des Andes, à M:endoza, Saint-Juan, etc. (Lacordaire, Ami. se. nat., XX,
p. 208), de même qu'à La llioja (French, Journ. geogr. soc. LoniL, '1332,
p. 382) : mais la limite vers le midi n'est pas connue.
SchomY {P(la.nz. geogr., p. 21 0)mentionnait des vignes à la Conception, sous
le 37-^ degré.
Le vin du Cap de Bonne-Espérance est quelquefois de première qualité.
Celui obtenu à la Nouvelle-Galles du Sud ressemble aux vins des bords de la
Loire (Laplace, Voij. de la Favorite, IIÏ, p. 349). En général, le climat sec et le
terrain souvent léger de la Nouvelle-Hollande, conviendront à la culture de la
Vigne. Celui de Van Diemen est trop humide (La Place, îM/, , ITI, p. 235).
PUoenix rtactyliiera, I-.
Dattier.
Los limites du Dattier ont été exposées dans le plus grand détail par M-. de Martius,
dans son bel ouvrage sur la famille des Palmiers (G^^/i. el sp. Palm., in-fol.,
p. 257). J'aurai peu de chose à ajouter à un travail aussi consciencieux.
L'auteur dislingue trois limites polaires successives. Jusqu'à la limite la plus
méridionale, on voit le Dattier donner des fruits de bonne qualité, et il est alors
cultivé généralement. Plus loin, il donne des fleurs, mais les fruits ne mûrissent
pas. Plus loin encore, il ne donne que des feuilles etne fleurit pas. La limite intermédiaire
est peut-être unpeudifficile àpréciser. Elle dépend des années; elle tient
souvent à ce que des arbres isolés se trouvent appartenir à Tun des deux sexes.
(a) D'après M. Darlin^lon, Fl. cestriea, édiUon 1853, ces vignes amériraines sont
regardées comme des variétés du Vi/is Lahrusca, L., qu'il dil simiitaiié dans les États
septenlnonaux, et non en Virginie.
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