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19/i DÉLIMITATION DES ESPÈCES.
par les froids excessifs ; vice versa, la somme de chaleur estivale étant
Leaucoiip plus forte à Énontekis qu'en Norwége, sous le 67- degré, Tespèce
doit être exclue de la Laponie suédoise et du nord de la Russie par les
froids excessifs de Thiver. Ni l'une ni l'autre de ces causes n'existe dans les
îles Britanniques, en Danemark et sur les bords de l'Elbe; les hivers y sont
tempérés, et en été il y a généralement une somme de chaleur plus avantageuse
que dans la péninsule scandinave. Est-ce l'humidité qui exclurait
l'espèce de ces régions ? Mais il y a peu de pays plus humides que la Norwége,
où elle croît encore. Bergen et d'autres localités reçoivent plus de
pluie que la côte orientale de l'Angleterre. Les terrains unis, où l'eau est
stagnante une partie de l'année, disconviennent à l'espèce. Voilà peut-être
la raison qui l'exclut des grandes plaines du nord-ouest de l'Allemagne et
du Danemark, et qui lui permet de vivre sur les pentes des montagnes de
Norwége ; mais en Angleterre et en Écosse, il ne manque pas de terrains en
pente. D'ailleurs, il faut en revenir au grand argument, à l'argument fondé
sur l'expérience, que les Sapins plantés en Angleterre vivent et donnent des
graines qui tendent à naturaliser l'espèce dans le pays.
En résumé, le froid des hivers exclut FAbies excelsa du nord de la Russie
et de la Suède; le défaut de chaleur, de la Norwége septentrionale;
mais ce n'est pas une cause physique actuelle qui l'exclut des îles Britanniques,
c'est une cause ancienne, ou un ensemble de causes anciennes,
remontant peut-être à une époque antérieure à la présence de l'homme en
Europe (a).
3 1 - J a smi n n m fruticans, L. ~ Yoy. p. 194, et pl. Il, 16.
Le Jasmin arbrisseau fleurit de mai à juillet dansles parties delà France
où il se trouve (Boreau, centr,; Castagne, FL Mars.)- en été et en
automne, dans le nord du Portugal (Brot., F L , I, p. 12) ; en mai, dansles
montagnes de l'Andalousie (Boiss., Voy,) ; en février, dans l'Algérie (Munby,
1) ,
Il présente deux centres d'habitations : l'un est la Turquie asiatique et
Constantinople, l'autre est la Barbarie, l'Espagne et le sud-est de la France.
Voyons les circonstances de température dans ces divers pays et aux
environs ;
(a) En traitant des limites en altitude (section ill) je reviendrai sur les causes aui in-
Huent sur les sapins. ^
LIMITES POLAIRES DES ESPÈCES SPONTANÉES. 195
VILLES.
TEMPÉRATURES MOYENNES.
Année. Hiver. Janvier. Print. Été. Aut.
Mars
à nov
Ì' nabllaiion orientale.
1
o o 0 0
En dedans de la limite, nord : Tiflis (il) . 9 9 -? ? 9 9
Id. Constantinople (D) 1 4 , 0 5 , 1 3',9 1 1 , 8 2 3 , 0 1 5 , 9 1 0 , 9
Id. Sevastopol (l) 1 1 , 5 1 , 8 0 , 0 1 0 , 2 2 1 , 7 1 2 , 0 1 4 , 8
En dedans de. la limito, ouest : Smyriie(c-) 1 8 , 2 ? 1 1 , 1 ? 9 1 4 , 0 ? 2 0 , 0 ? 2 1 , 1 ? 2 0 , 0 ?
Habltatioii occidentale.
Endedansde la limite ouest : Toulouse (d) 4 , 6 3,3 1 1 , 7 1 9 , 9 1 3 , 5 1 5 , 0
Id. csl : Vienne en France (e) . . 1 3 , 1 3 , 7 ? 9 2 2 , 1 9 ?
Td. id. Marseille {/•) 1 4 / 1 7 , 5 0,5 1 2 , 7 2 0 , 7 1 5 , 0 1 0 , 1
Id, id. Nice (g) 1 5 , 0 9 , 3 8 , 3 1 3 , 3 2 2 , 5 1 7 , 2 1 7 , 0
Id. sud : Alger {h) 1 7 , 9 1 2 , 4 ? 1 1 , 0 1 5 , 4 2 3 , 6 1 9 , 9 1 9 , 0
Uors de la limite du centime.
A.U nord : Odessa ( i ) 0 , 3 — 1 , 2 7 , 0 2 0 , 0 1 1 , 5 1 0 , 3
Uors de la limite ducentre.
k l'ouest : Tours (k) 1 1 , G 4 , 2 9 9 1 9 , 8 9 ?
— Bordeaux {¿) 1 3 , 9 0 , 1 s ' o 1 3 / i 2 1 , 7 1 4 , 4 1G,5
fVu nord ; Paris (p) 1 0 , 8 4 , 5 •1,9 1 0 , 5 1 8 , 0 1 1 , 3 1 3 , 2
? 2 1 , 1 9
— byon (m) 1 1 , 8 2 , 3 1 0 , 9 1 2 , 8 1
5" Entre tes deux haUtations.
(
1 2 , 8 2 , 1 0,6 1 8 , 0 22 7 1 3 , 2 1G,3
1 5 , 2 G,6 5 , 0 1 4 . 0 23^8 1 5 , 8 1 8 , 1
1 6 , 9 1 0 , 4 9,1 1 4 , 5 2 3 , 8 1 8 , 8 1 9 , 1 s \y /
1 7 , 3 1 1 , 4 1 0 , 8 1 5 , 0 2 3 , 0 1 9 , 1 1 9 , 2
1 5 , 5 1
1
1
(a) Mahlmann, dans Bove, Rep. Phys., IV, p. 88, indique pour la température
moyenne des sources près de Tiflis ; 15° , 4 pour la moyenne d'observations peu sûres pendant
trois ans. Dubois, Voy, au Caucase, 111, p. 267, donne pour une année 10", suivant
les observations de sept heures du matin, corrigées, mais c'est évidemment trop faible.
(b) Voyez la note (i), p. 174. Pour janvier seulement, trois années de Tchiliatcheil'.
(6') Mahlmann, dans Martins, Méléoi\, pour un an seulement.
{d) Dove, Uéb. die nicht period, Aender., III, p. 96, observations de 1818-1824.
(e) Observations de six ans, Mahlmann, dans Dove, Hep. Pkijs., v. ÍV, p. 51.
(f) Vingt ans calculés par M. Valz, dans Humb., Asie centrale^, v. Ill, à la ñu.
{g) Schouw, Cliiïiat derilalie, part, ii.
{Il) Observations de quatre ans, corrigées par Laugier, dans Uurab,, Asie, 111, p. 566,
en corrigeant l'erreur typographique de la moyenne de printemps ; Hardy, Cat., p. VIL
(i) Observations inédites de Wilkins et Morozow pendant onze ans, à aeur heures du
matin et neuf heures du soir, corrigées pour le calendrier. La moyenne de janvier est
évidemment trop faible.
(/c) Observation de onze ans pour l'été et six pour l'hiver, dans E. Becquerel, Aîîîk
Inst. agron. Vers., p. 112.
(ï) Mahlmann, dans Martins, Météor.-,]). 184.
(m) Observations de deux ans, Martins, dans Patria, p. 262.
(n) Schouw, Climat de l'Italie, v. 1, part. n.
(o) Observations de trois ans, Peytier, Compt. rend, de VAcad, des sciences de Paris^
5 j(apn)v Oiebr s.1 d8 e3 71. 806 à 1833, dans Poisson, Théor, chaleur, p. iG3.
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