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29/1 DÉLIMITATION DES ESPÈCES.
Toulouse, dont les moyennes mensuelles sont indiquées pour sept ans de
bonnes observations par M. Dove (Ueb. die nicht period. Aender.,
m , p. 95).
Enfin, pour le mont Athos, les données manquent complètement, en
particulier de bonnes moyennes mensuelles dans les plaines voisines.
Appliquons les chiffres indiqués.
TEMPÉRATURES PROBABLES SUR LA LIMITE MOYENNE DE L'ABIES PECTINATA,
MOIS
Carpathes, Suisse Suisse Alpes Monte Apennins Pyrénées
ET SAISONS. centrale , bernoise, italiennes, Baldo, nnérid., or i ent a l e s , a \
a à V a
\
a à à
9 7 4 ' " 1460'"- 1600'"- 1390-^^- 4787'"-(c) 4950"'-
0 0 o o o o o
A v r i l 0 , 9 0 , 7 3 , 3 5,1 5 , 3 1 , 2
-M,38 8 , 5 5 , 5 8 , 2 1 0 , 3 9 , 9 4 , 3
J u i n U , - 4 3 9 , 3 7 , 3 1 2 , 0 4 1 , 4 4 4 , 9 6 , 6
J n i l J e t 1 5 , 5 8 1 1 , 0 8 , 7 1 3 , 5 1 4 , 3 4 5 , 0 9 , 7
Août 4 5 , 1 3 1 1 , 3 8 , 9 43,G 4 3 , 9 45,4 1 0 , 7
Sepiembro. . . 4 0 , 8 3 8 , 0 0 , 8 1 0 , 0 1 0 , 3 4 4 , 4 7 , 4
Octobre. . . . 4,4-3 4,4 5 , 2 5 . 1 7 , 8 2,1
M.'û à septembre
(153j . ) . 1 4 , 3 5 9 , 7 4 7 , 4 4 1 1 , 5 4 2 , 0
1 2 , 0 7 , 7
Avril à octobre
(-214 j . ) . . . 1 1 , 5 5 7 , 6 7 5 , 0 7 9 , 4 1 0 , 2 4 0 , 9 6 , 0
Hiver . . . . — 3,7 (a) — 5,5 - 6,2 — 3,8? — 2,2? 4,4 ? - 2,7? (f)
J a n v i e r . . . . — 5,5? (rf) ~ 0 ? (e) - 0,5?(e) " 4,8?{i/) — 3,7? 0 , 1 ? - 4,2? (n
(a) Le (lécroissement en hiver est mal connu dans cette partie de TEurope. J'ai pris la
valeur déduite d'observations à Breslau et Kupferber^ en 1843 et 1845 {Uehers. Arb.
SchL Ges., 1847, suppL, p. 45, 47), qui donne 411'" pour 1°. La localité de Stift-
Tepl, en Bolieme, à 643'", a une moyenne d'hiver de —o%0, d'après onze ans d'observations
(Dove, Nicììt per. Vcrànd. Il, p. 63).
(b) J'ai calculé d'après Vérone, observations de douze ans, dans Schouw, Clim. de
ritalie, part, u, p. 161, et le dccroissement de 135'" poin^ 1% dans la belle saison, et
200'" en hiver.
(c) En comparant à Naples, huit ans d'observations, dans Schouw, ibid., p. 124, et
J80'" pour 1". Pour l'hiver, j'ai supposé 1" par 200"\ ce qui, j'en conviens, est une
estimation arbitraire.
{d) La localité de Stift-ïepl, en Boheme, à 643'", présente —5",2, pour la moyenne de
janvier, d'après onze ans d'observations (Dove, Ueb. die nicht period. Verànder.^li,
p. 63).
{e) Ces valeurs sont basées sur les moyennes d'hiver, modifiées par la considération
du tableau de MM. Schlagintweit, Unlers. phys, geog. Alp,, t. IX. Je crois les chiffres
exacts à 3 ou 4 dixièmes près. En partant de la moyenne de janvier au Saint-Bernard,
2492'" d'élévation (Alph. de Cand., Hypsoni.), qui est de —9",59, d'après les observations
de 1836 à 1846, et appliquant le même décroissement l'' par 257'",3, on trouve
pour janvier, sur la limite de 1460'" dans la Suisse centrale, - 5",6 ; à 1600'" dans la
Suisse bernoise —6",1, et à 1390'" sur le revers méridional des Alpes, —5°,3.
{ f ) En adoptant 240'" pour 1" de dccroissement en hiver, et comparant à Toulouse
comme pour les autres mois. Voyez le calcul sur Mont-Louis, ci-dessus, p. 293.
{g) Voyez la uQte e.
LIMITES SUPÉRIEURES D'ESPÈCES SPONTANÉKS. 29 5
11 ressort de ce tableau combiné, avec celui de la limite boréale (p. 190),
un fait incontestable, malgré certains doutes sur la température exacte des
mois d'hiver à de grandes élévations. L'Abies pectinala ne supporte, ni
dans le nord de l'Europe en plaine, ni sur les montagnes, un hiver dont la
moyenne dépasse— 6",2, ou dont le mois le plus froid dépasse — 6%5
environ. L'espèce atteint sur les Carpathes et les Alpes une région où le
froid, observé avec des tliermomètres à l'ombre, est plus vif que sur la
limite polaire en plaine ; mais on peut en donner plusieurs explications
satisfaisantes : la chaleur du sol et l'abondance des neiges diminuent sur
les montagnes l'effet du froid extérieur; les minima absolus sont moins
rigoureux relativement aux moyennes mensuelles k mesure qu'on s'élève;
enfin, il existe des causes obscures, telles que la grande humidité du sol et
des circonstances antérieures géologiques, par suite desquelles les deux
espèces de sapins ont disparu des îles Britanniques, et paraissent avoir
rétrogadé dans tout le nord-ouest du continent.
Si les froids de l'hiver n'étaient pas la cause qui limite l'Abies pectinata
sur les monts Carpathes et les Alpes suisses, il s'élèverait jusqu'à la hauteur
où il cesserait de trouver pendant la belle saison une somme de
chaleur convenable. Examinons les faits sous ce point de vue.
Supposons que toute chaleur de 6% ou plus, profite à l'espèce. Je sais
qu'on pourrait aussi bien admettre 5" ou 7% car l'étude de la limite en
plaine et l'observation directe de l'espèce n'ont rien indiqué à cet égard;
mais le résultat, pour le point qui nous occupe, serait en définitive assez
semblable. Les moyennes approximatives de températures mensuelles dès
sur la limite, indiquent les sommes suivantes, pour les montagnes où
la limite a été suffisamment précisée.
Carpathes 2235'^
Suisse centrale 14 3 5
Alpes bernoises 96 3
Alpes italiennes 18 0 8
Mont Baldo 19"73
Apennins méridionaux 24 0 3
Pyrénées orientales 98 8
Je n'ai pas besoin de rappeler que ces calculs reposent sur deux bases
plus ou moins sujettes à erreur : 1" La loi de décroissement de la température
dans chaque localité et dans chaque mois de l'année ; T la marche
delà température d'un jour à l'autre, qu'on est obligé de supposer proportionnelle
aux moyennes des mois et aux dates. Les chiffres sont donc
moins près de l'exactitude que ceux calculés dans la plaine. Cependant, si
l'erreur peut s'élever jusqu'à 200% peut-être les raisonnement^ relatifs