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les extrémités les plus boréales. Ainsi, je le répète, aucune Plianéroganie
n'est et ne peut devenir c o s i n o p o U i e , dans le sens absolu du mot.
2° Le nombre des espèces qui sont parvenues à occuper la moitié de la
surface terrestre est excessivement limité. Je n'ai pn en trouver que 18, désignées
dans la liste par un astérisque. Supposons que par le progrès des
découvertes et la publication de Flores plus soignées, ce nombre s'élève
au double ou au triple, ce serait encore ujie fraction infiniment petite de la
totalité des plantes phanérogames.
Le nombre total des espèces énumérées dans la liste, c'est-à-dire occupant
le tiers au moins de la surface terrestre, s'élève à 117. Supposons
que des recherches plus attentives et le progrès des connaissances portent
le nombre à 200, toujours serait-ce une fraction insignifiante dans la classe
des Phanérogames (environ 0,001).
Les plantes des diverses stations se trouvent représentées, dans la
liste, selon des proportions bien différentes de leurs véritables proportions
dans l'ensemble des Phanérogames.
il y a 15 espèces véritablement aquatiques, c'est-à-dire entièrement en
contact avec l'eau et souvent flottantes, comme les Lemna, Potamogeton,
Ranunculus aquatilis, etc.;
Environ 23 espèces aquatiques, enracinées au fond des ruisseaux ou des
marais, cependant exposées habituellement à l'air pour une partie de leur
surface, ou momentanément pour toute leur surface, comme les Alisma Plantage,
Caltha palustris, Nasturtium palustre, officinale, Typha, Carex, etc.;
^ 9 ou 10 espèces qu'on pourrait appeler, avec M. Thurmann, h y g r o p h i l e s ,
c'est-à-dire propres aux endroits humides, inondés de temps en temps,
comme les Samolus Valerandi, Drosera, etc.;
l / i ou 15 espèces méritant le nom de X e r o p h i l e s , c'est-à-dire
végétant d'ordinaire dans des endroits secs. Ce sont, par exemple, les
Tribulus terrestris, Trilblium repens, Portulaca oleracea, Thymus Serpyllum,
etc.;
Environ 25 à 30 espèces appartiennent aux terrains cultivés et voisins
des cultures. La plupart se trouvent indifféremment dans les champs, les
jardins, et sur les décombres, les dépôts de terres ou de pierres autour des
habitations.
Enfin, quelques espèces n'ont pas de station bien caractérisée ou
constante. Elles se trouvent au bord des chemins, dans les clairières des
forêts, et quelquefois aussi dans les prairies, etc. Elles se rapprochent et
se confondent un peu avec les espèces de la catégorie précédente.
Plusieurs plantes maritimes auraient figuré dans la liste si j'avais calculé
l'extension par les degrés géographiques, mais au point de vue de la
PLAINTES PnArSERUGAxMKS A AHIE TKES VASTE. 583
surface, elles s'éloignent trop peu des côtes et des terrains salés, pour que
l'aire totale soit du tiers delà surface terrestre, ou plus grande.
En résumé, les espèces de terrains cultivés ou adjacents aux cultures, et
les espèces en contact avec l'eau, forment ensemble plus de la moitié de la
liste. Ces deux catégories sont cependant bien loin de constituer la moitié
des espèces phanérogames. Les plantes indifférentes aux stations sont aussi
fort nombreuses dans la liste. Les plantes des prairies sont en petit
nombre, de même que celles des terrains secs et des terrains humides. Les
espèces des Ibrêts et celles des hautes montagnes ne sont pas représentées
du tout.
5^" Les plantes aquatiques ou à demi aquatiques offrent tous les caractères
d'une extension géographique ancienne et indépendante de l'action
des hommes. Aucune n'a mérité d'être marquée du signe T (transport).
Au contraire, les plantes des terrains cultivés et des décombres sont indiquées,
presque toujours, comme naturalisées dans une partie de leur habitation
actuelle. Souvent on ne peut pas douter que leur introduction ne
soit récente.
Aucun arbre ou arbuste ne figure sur la liste. Le T h y m u s S e r p y l l u m
est la seule plante un peu ligneuse qui s'y trouve, et à peine mérite-t-elle
le nom de sous-arbrisseau. J'avais cru d'abord que le G u i l a n d i n a B o n d u c
devait occupe^ un tiers au moins de la surface terrestre ; mais il n'est pas
indiqué dans quelques pays intertropicaux, et je doute qu'il s'éloigne ordinairement
des côtes et de l'embouchure des tleuves, de sorte que son aire
géographique n'atteint probablement pas la limite fixée (a).
h ' H i b i s c u s t i l i a c eus ^ L., approche aussi, car il est en Asie, en Afrique
et en Amérique, entre les tropiques (Brown, C o n g o ^ p. 59 ; Mac Fadyen,
F l . J a m a i c . j p. 69), et même au Cap (Drège et Mey., Z w e i P f l anz .
g e o g . D o c u m . ) ] c e ^ e n d m i , il n'est pas indiqué partout entre les tro-
(a) Guilandina Bonduc, L. {Guilandina Bonducella, L, ) . — Arbuste diffus el presque
gTÎmpant, de 10 à 20 pieds de hauteur (Macfad., FL Jam., p. 326). —Afrique, probabiement
dans la plus grande partie, au moins sur les côtes et vers l'embouchure des rivières :
auCap(Drègeet E. Mey, ZweiPflann'.geo. Docî^m.);Madagascar et Comores(Boj., h. Maur.;
p. 116, qui le dit originaire de l'Inde et naturalisé) ; Congo (Brown, p. 59 et 62) ; Guinée
(Thoning et Schum., Pi: Guin., p. 210); Sénégambie (Guill. Perr. Rich., FL Sénég.,
p. 256) ; Arabie (Forsk., Descr., p. 135, qui le dit apporté de l'Inde) ; péninsule indienne
(Wiglit et Arn., P r o d r . ) ; Penang (Wall., n. 5806), Bonin (Hook, et Arn., Voy. /ieec/i.,
p. 262) ; archipel indien (Rumph., Linn., .etc.) , Timor (Decsne, Fi., p. 134) ; îles Sandwich
(Hook. et Arn., Voy. Beech., p. 80); Nouvelle-Zélande (Forst., Prodr. , 245,
cependant A, Cunn., A. Rich, et Raoul se bornent à citer Forster et ne disent pas avoir
trouvé l'espèce à la Nouvelle-Zélande ou l'avoir vue de ce pays, et elle n'est pas dans le
Zephyr, taït de Guillem.,ni à l'île Norfolk) ; en Amérique il n'est pas indiqué sur la
côte occidentale ni aux Galapagos (Hook., Fi.), mais fréquemment aux Antilles, même
à Key-West, aux Florides (Torr, et Grav, F i . , I, p. 397), et à la Guyane française ( A u b l ,
p. 387).
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