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¿20 lU^PARTlTION DES INDIVIDUS DAN'S l/UAlìITÀTION DI- L'KSPKCK.
Roohci's. - Les parois même des rochers servent de station à des
lichens. La nature minéralogique et une exposition scclie, luimide ou maritime,
font varier les espèces ; ainsi cette station, si tranchée en apparence,
se subdivise réellement en plusieurs, selon les circonstances.
Rocaille»«, ii$i!«iirc.s, ¡^'••aviors, miiraiiie.s. — Ces stations présentent
une grande analogie parle fait du mélange de terre propre aux racines des
végétaux phanérogames et des parties pierreuses qui les recouvrent et les
abritent. Ici se retrouvent les mêmes diversités suivant que les expositions
sont sèches ou humides, et selon la nature minéralogique des matériaux.
Cette dernière doit exercer une influence, si jamais elle en exerce, car le
peu de terre végétale placée entre les cailloux et les rochers provient de la
trituration ou dissolution des parties solides, et se trouve dans un état plus
pur c|ue dans les sols ordinaires.
Taillis, hroiissaiiics, haies. —• Ce genre de stations est caractérisé par
une ombre légère et par un sol rempli de racines, qui s'opposent à l'établissement
de plusieurs plantes et en favorisent d'autres. Le terrain peut
être sec ou humide, même marécageux (Myrica Gale, en Europe), rocailleux
ou meuble; les arbustes peuvent être taillés ou broutés plus ou moins
fréquemment. Ce sont autant de causes secondaires qui déterminent des
modifications variées.
E<^urêts. — L'ombre et les racines établissent des conditions prédominantes,
mais combien de diversités d'une forêt à l'autre! Les unes sont
très humides, d'autres plus ou moins sèches. Dans les pays chauds, par
exemple sur les bords du Mississipi et du lleuve des Amazones, on voit des
forêts superposées à des marais, et même à des marécages d'eau salée
(Rhizophora, Aviceimia, /Egiceras). Le sol peut se trouver ou léger ou
compacte. Certaines forêts se dépouillent de leurs feuilles par le froid ou
la sécheresse, d'autres sont toujours vertes; les unes sont épaisses et
obscures, d'autres claires (pins, surtout celui des Canaries); tantôt il y a
une espèce dominante, appelée essence, tantôt un mélange qui rend l'ombre
fort inégale. Quelques forêts sont primitives ou durent depuis des siècles,
d'autres ont été coupées, brûlées, etc.
Prairies (Savanes, dans quelques colonies). — La présence des herbes
vivaces exclut les plantes annuelles et empêche la germination des graines
d'arbres; mais d'ailleurs suivant que la prairie est sèche ou humide, sur
terrain léger ou compacte, voisine de la mer ou sans mélange de matières
salines, suivant qu'elle est fauchée, ou abandonnée à la pàtiire et aux accidents
naturels, ses conditions se trouvent bien difl'érentes.
Sallies.—Le degré d'humidité établit des diversités évidentes, ainsi
que le voisinage de la mer.
CAUSES LOCALES DÉTEIAMINANT LES STATIONS. k'2i
Toiiriic desséeliéc. —Le s anciens marais couverts de tourbe sont dans
des conditions d'huniidité et de nature de sol toutes particulières. L'humidité
circule par hygroscopicité, et le fond est perméable aux racines
les plus délicates.
Terrains cultivés. — Les cultures annuelles ou vivaces produisent des
modifications importantes, qui se divisent encore selon le mode de chaque
culture.
Korcï des chemins. —Les terrains durcis par l'action de l'homme sont
une station qui n'a pas d'analogue dans le cours naturel des choses. Les
sols argileux, qui lui ressemblent le plus, se brisent par l'effet de la gelée
et de la sécheresse, et se mélangent assez avec d'autres pour devenir une
prairie, ou plus rarement une forêt.
Eiécomitres. — La présence des matières azotées et la dispersion incessante
des graines jetées par l'homme hors des cultures, déterminent autour
des habitations une végétation exceptionnelle.
Tcrraâji. - — Le sol lui-même dans sa profondeur, contient certaines
espèces, comme les truffes. La nature physique et peut-être chimique du
terrain produit des diversités qui conviennent à chaque espèce.
Fiuusscs •— Les iissures et les cavités des troncs d'arbres, la
surface même des vieilles écorces, sont la station d'une grande quantité
d'espèces dans les ))ays chauds et humides, et au moins de plusieurs
cryptogames dans les pays tempérés ou septentrionaux.
fi^aa-asiics.—Dans ce cas les plantes même servent de station, tantôt
souterraine, tantôt aérienne.
Nei^G Umdiittic. — La hasse température de l'eau détermine une véritable
station autour des neiges. Le Protococcus nivalis végète dans la neige
elle-même, grâce probablement à la fusion qui a lieu par moments à la
surface.
>iarais salés. — Leur végétation est tellement exclusive qu'on ne peut
éviter de distiîiguer ces sortes de marais de tous les autres.
Marwîs d'cau douce. — La transition aux prairies marécageuses est
insensible.
Eau de mer . —Les algologues distinguent une foule de stations pour
les plantes submergées dans les mers. Tantôt le fond est rocailleux, tantôt
il est moins solide. Les plantes sont submergées toujours, ou sont découvertes
par moments; elles viennent à des profondeurs différentes; elles
flottent quelquefois, etc.
Eau douce.—^Elle est stagnante ou courante, et plus ou moins profonde.
Eaui»; tlaeraïaU'f^. — PurCS, OU SUlfurCUSCS, Olc.
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