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 Uussio  est  asse/  équivoque,  puisque  l'espèce  exislo  isolée  en  J.iUiuauie,  
 où  les  nioyeunes  d'hiver  sout  de  — C e s  irrégularités  iudiqueut  la  coniplication  
 d'autres  causes,  comme  la  sécheresse,  ou  peut-être  une  influence  
 plus  ou  moins  eflicace  de  la  neige,  dans  les  parties  de  l'Europe  où  l'hiver  a  
 une  longue  durée.  La  direction  oblique  de  la  limite  principale,  entre  la  
 Frise  et  la  Dalmatie,  me  fait  croire  que  l'espèce  redoute  les  froids  excessifs  
 et  momentanés  de  l'hiver  et  du  printemps,  qui  sont  le  caractère  des  
 régions  orientales  de  l'Europe.  Les  moyennes  de  l'hiver  en  donnent  une  
 mesure  imparfaite.  On  voudrait  pouvoir  comparer  les  maxima  absolus  de  
 cluKiue  mois,  en  faisant  attention  au  mal  que  peuvent  faire  à  la  plante  des  
 froids  rigoureux  avant  et  après  l'époque  où  la  neige  recouvre  ordinairement  
 le  terrain  et  où  les  sucs  sont  en  circulation.  Les  données  contenues  dans  
 les  traités  de  météorologie  ne  i)ermett.ent  pas  d'établir  cette  comparaison;  
 mais  il  est  certain  que  les  froids  absolus  augmentent  en  Europe  de  l'ouest  
 à  l'est.  
 En  Prusse,  en  Silésie,  et  même  dans  la  Russie  moyenne,  la  neige,  selon  
 cette  hypothèse,  fondrait  trop  vite  pour  abriter  contre  les  minima  occasionnels  
 du  printemps;  en  Autriche,  en  Hongrie,  elle  ne  serait  pas  asse:^  
 abondante  et  assez  régulière  chaque  année  pour  protéger  coirtre  les  minima  
 rigoureux  de  l'hiver.  
 Les  conditions  de  l'espèce  seraient  donc  :  l«une  période  de  7"  ou  audessus  
 produisant,  vers  le  degré,  une  somme  de  chaleur  de  2185°  
 environ,  mesurée  à  l 'ombre,  ou  vers  le-56'Ulegré,  sous  un  ciel  brumeux,  
 2280"  environ;  2°  un  hiver  sans  froids  rigoureux,  ou  avec  assez  de  neige  
 pour  couvrir  la  plante,  jusqu' à  une  certaine  époque  du  printemps,  d'autant  
 plus  taKlive  que  le  climat  serait  plus  froid  en  hiver  et  plus,  variable  
 au  printemps.  
 Ces  hypothèses  une  fois  vérifiées^  si  elles  peuvent  jamai s  l'être  complètement, 
   il  faudra  chercher  pourquoi  l'espèce  ne  se  trouve  pas  dans  le  sudest  
 de  l'Europe,  dans  l'Asie  Mineure  et  au  pied  du  Caucase,  pays  où  les  
 hivers  sont  peu  rigoureux  et  la  somme  de  chaleur  certainement  élevée.  
 Probablement,  la  sécheresse  y  est  trop  grande  pendant  l'été.  
 En  terminant,  j e  signale  la g rande  ressemblance  qui  existe  entre  la  limite  
 principale  du Malva  moschata  et  celle  de  l'Helleborus  foetidus(pl.  I,  iig.  8).  
 La  direction  du  nord^ouest  au  sud-est,  avec  certaine  saillie en  Allemagne^  est  
 presque  semblable,  îliais  les  causes  ne  sont  pas  tout  à  fait  les  mêmes.  Ici  
 la  sécheresse  parait  jouer  un  rôle  moins  important,  et  les  basses  tempéra^  
 lures  semblent  avoir  une  influence  prédominante.  Pour  THelleborus,  c'était  
 la  sécheresse^  puis  le  défaut  de  chaleur  totale.  Il  y  a  aussi  de  l'analogie  
 entre  le  Malva  moschata  et  le  Dentaria  bulbifera  (pl.  H,  iig.  6)  ; mais  pour  
 LiMrrKs  roi.AiriKs  DES  KSPKCKS  SIH)>;TA>KES.  1 / | 7  
 celui-ci,  les  froids  de  l'hiver  ne  deviennent  nuisibles  qu'à  un  degré  un  peu  
 plus bas  ;  aussi  la  limite  avance-t-elle  davantage  en  Russie.  
 C.  Sur  les  Uììitles  polaires  des  espèces  vivaces  en  général.  
 Les  résultats  auxquels  j e  suis  arrivé  pour  chacune  des  espèces  vivaces  
 considérées  isolément  ne  présentent  rien  de  clair  dans  leur  ensemble.  Ils  
 se  ressentent  évidemment  de  la  multiplicité  des  causes  qui  peuvent  influer  
 sur  cette  catégorie  de  plantes.  
 Quatre  espèces  :  Peganum  Marmala,  Coris  monspeliensis,  Trachelium  
 coeruleum,  Waldsteinia  geoides,  ont  des  limites  polaires  qui  ne  s'expliquent  
 pas  au  moyen  des  observations  thermométriques  et  hyétométriqués  imparfaites  
 dont  on  dispose  dans  l'état  actuel  de  la  science.  Pour  trois  de  ces  
 espèces,  qui  vivent  dans  la  région  delà  mer  Méditerranée,  la  distribution  et  
 kl quantité  de  la  pluie  paraissent  la  cause  prédominante.  
 L'Aquilegia  vulgaris  est  limité  par  une  somme  de  température  au-dessus  
 de  5«  du  thermomètre  à  l'ombre;  mais  la  somme  exigée  varie  suivant  
 l'addition  de  la  lumière,  par  l'effet  des  longs  jours,  au  delà  du  60'  degré  
 de  latitude.  
 Les  Dianthus  carthusianorum  et  Dentaria  bulbifera  sont  exclus  par  Thumidité  
 de  certaines  régions  occidentales;  THelleborus  foetidus  et  le  Malva  
 moschata  se  trouvent  exclus,  par  d'autres  causes,  de  l'Europe  orientale.  
 Dans  les  parties  de  leurs  limites  où  la  température  paraît  influer,  la  méthode  
 des  sommes  de  chaleur  au-dessus  d'un  certain  degré  est  préférable  à  
 celle des  moyennes.  Enfin,  la  durée  des  neiges,  et  la  température  qui  peut  
 survenir  dans  chaque  localité  après  leur  disparition,  paraissent  influer  sur  
 le  Malva  moschata,  et  déterminent  probablement  certaines  anomalies  de  
 sou  habitation.  
 §  IV.  ESPÈGb:S  LIGNEUSES.  
 A.  Exposition  déiaillée  des  limites  de  quelques  espèces.  
 20.  ilcx  Aquii'oUum,  L.  PL 1,  ik.  10.  
 Noire Houx  n'existe  pas  aux  îles  Canaries  (Webb,  PhyL  Can.,  sect  II,  p.'137  
 ni  aux  îles  Açores  (Wats,  dans  Hook.,  Journ.,  1 844  et  1 847).  M.  Webb  (/.  c.)  
 dit  en  avoir  va  quelques  pieds  dans  Tîle  de Madère,  associés  avec  Tllex  Perado  ;  
 mais  le  docteur  Lemann,  dans  une  hste  très  exacte,  complétée  par  les  indications  
 du  Flora  Xigritiana  (p.  78),  ne  connaissait  à  Madère  que  Tllex  Perado.  
 Probablement,  les  individus  remarqués  par  M.  Webb  avaient  été  introduits.  
 L'ilex Aquifolium  est commun  en  Irlande  (Mackay,  FL,  p.  70).  11 existe à Harris,  
 dans les Hébrides  extérieures  (BalfOur et  Bab.,  Account  of  Vetjet.  oui,  Hcbr.^  p.  1 9) ;  
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