
 
        
         
		l ï  
 .  .  X.'  • •  
 i  iv.  
 - t  
 Mil  
 1  ¡r   
 r  
 t  
 îî4,  
 2 2 8  DÉLIMITATION  DES  ESPÈCES.  
 végétation  de la plante. Sous  ces conditions, la quantité  de pluie peut  s'élever  
 même  à 200  millimètres et plus,  dans un  mois,  la  température  étant  de  22  
 A  23%  et  peut-être  n'est-ce pas  encore  la  limite  exprimée de  cette  manière.  
 2" Une  quantité  de  pluie  de  18  millimètres  au moins,  et un  nombre  de  
 jours  de  pluie  de  trois  et  demi  à  quatre  au  moins,  dans  un  mois  d'été  
 sous  une  température  de  23  à  '  
 4 .  l i^clmi s  a lpina,  L.  —  Voy.  p.  224.  
 La  limite  méridionale  de  cette  espèce  se  trouve  dans  des  régions  où  les  
 moyennes  de  température  et  d'humidité  sont assez  difficiles à  constater.  
 Dans  tous  les  pays  que  traverse  la  limite,  la  neige  abrite  les  plantes  
 vivaces  pendant  un  hiver  prolongé  :  ainsi  nous  pouvons  croire que  la  température  
 des  mois  d'octobre  à  février  ou  mars  est  inutile  à  considérer.  La  
 sécheresse  ne  peut  guère  avoir d'influence  dans  les  mêmes pays. Les  seules  
 causes  de  délimitation  à  envisager  doivent  donc  être  la  chaleur  pendant  
 la  saison  de  la  végétation,  et  l'humidité  surabondante  qui  pourrait  nuire  à  
 l'espèce.  Voici les  données  de  température  :  
 LIMITES  ÉQUATORÏÀLES  DES  ESPÈCES  SPONTANÉES.  229  
 VILLES.  
 Sur  la  limite  oit  très  près.  
 Nain,  en  Labrador  (a)  
 —  Reykiavik,  en  Islande  (b).  
 Norvège,  GS-GO"^  ht.  (c)  [  '  '  
 3  Slockholm  (à)  .  .  .  .  
 .  Abo  {d)  
 Au  midi  de  la  limite.  
 Fort  Sullivan,  Maine  [d)  
 Thorsliavn,  Feroë  (e)  
 Ullensvang  {d)  •  '  .  .  
 Saint-Pétersbourg  { f )  
 Casan  ia]  
 TEMPÉRATURES  MOYENNES.  
 Juillet.  Été.  
 10°30  9^20  
 13,44  11,96  
 •  •  •  •  7,35?  
 17,60  16,30  
 17„60  15,72  
 17,00  15,51  
 12,83  12,21  
 16,90  15,60  
 16,65  15,90  
 19,21  17,29  
 Mai à août.  Mai  à sept  
 7,58  7,48  
 8,35  7,97  
 14,50  13,91  
 13,97  13,32  
 ^13,80  17,10  
 11,92  10,97  
 14,48  13,98  
 14,19  13,46  
 15,74  14,54  
 Entre  le  Labrador  et  la  partie  septentrionale  des  États-Unis  il  y  a  
 comme  on  voit,  une  grande  différence de température.  Il serait  intéressani  
 (a)  Moyenne  de  trois  ans  seulement,  dans  E.  Meyer,  Plant.  Lahrad  p  190  
 Observations  de  quatorze  ans,  par  ThorstenLn;  publiées  pl r  ^rst^ed  et  Schouw,  
 S  K S ^ r  pe u  sûres  de  Cap  Nord  et  Sôndraor.  
 [d)  Kamtz,  Lehrh.,  v.  II,  tableau,  p  88  
 de  savoir  où  s'arrête  précisément  l'espèce,  et  de  connaître  ia  température  
 sur ce point.  Malheureusement  la  botanique  et  la météorologie  ne  sont  pas  
 assez  avancées  dans  le  nord  de  l'Amérique  pour  que Ton  puisse  examiner  
 cette  question.  
 Entre  l'Islande,  où  croît  l'espèce,  et  les  îles  Feroë,  où  elle  ne  croît  
 pas,  la  différence  de  température  semble  d'abord  insignifiante.  Il  faut  
 remarquer  cependant  qu'en  Islande  tous  les  mois  de  novembre  à  mars  ont  
 une  moyenne  au-dessous  de  tandis  que  dans  les  îles Feroë  ils  sont  tous  
 au-dessus  de  0" (a),  d'où  résulte une  période  de  végétation  plus longue  aux  
 îles  Feroë,  et une  chaleur  totale  plus  forte.  Si l'on  suppose,  par  exemple,  
 que  l'espèce  en  question  commence  à  végéter  par  de  température,  la  
 période  de  chaleur  utile  en  Islande  s'étend  du  20  avril  environ  au  15  octobre  
 environ ,  et  la  température  multipliée  par  le  nombre  des  jours  est  
 de  1350°;  tandis  que  pour  l'Écosse  et  les  îles  voisines  la  période  s'étend  
 sur  toute  l'année,  excepté  le  temps  où  la  neige  couvre  le  terrain,  d'où  
 résulte  que  le  chiffre s'élève,  sur le littoral,  à plus  de  2000^  En  supposant  
 que  l'espèce  demande  S*",  ou  ou  pour  végéter,  la  différence  des  
 climats  serait  également  considérable,  quoique  les  chiffres  fussent  un  peu  
 différents dans  chaque  hypothèse.  Toutes  les  localités au midi  de  la  limite  
 (Sullivan,  Feroë,  Ullensvang,  Pétersbourg,  Casan)  ont,  dans  ce  genre  de  
 calcul,  des  produits  de  plus  de  1800",  ce  qui,  comparé  au  Labrador  et  à  
 l'Islande,  fait  penser  que  l/iOO*" à  1500°  serait  le  maximum  de  chaleur  
 totale  possible  pour  l'espèce.  Stockholm  est  un  peu  en  dehors  de  la  limite  
 et  offre  aussi  un  produit  très  supérieur  à  lâ00°;  mais  l'espèce  croît  
 dans  l'île  d'Oland  et  dans  quelques  localités  de  la Suède  plus  méridionales  
 que  Stockholm,  où  le  produit  se  trouve  nécessairement  plus  élevé  encore.  
 Evidemment  la  somme  de  température  n'est  pas  la  cause  unique  de  
 la  délimitation  méridionale  de  l'espèce.  Cette  somme  ne  pourrait  pas  
 expliquer  non  plus  pourquoi  la  plante  ne  s'étend  pas  en  Sibérie et  dans les  
 îles  Aleutiennes.  Il  doit  y  avoir  une  ou  plusieurs  causes  secondaires  qui  
 influent  sur  l'espèce,  dans  certaines  localités;  par  exemple,  des  pluies  trop  
 abondantes  ou  trop  rares,  des  variations  de  température  dans  certains  
 moments  de l'année,  la  chaleur  du  sol,  l'épaisseur  et la  durée  des neiges  en  
 hiver,  etc.  ; mais  ces  causes  ne  peuvent  pas  être  constatées  dans  l'état  
 actuel  des  connaissances.  
 (a)  Le  plus  froid,  celui  de  février,  a  74.  
 -  :î  
 ^  vi^mii)  iii'tiii  
 I.  
 ï  '