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DJi l 'aikk UKS espèces.
d'espèces propres à certains pays ou communes entre pays éloignés. Si l'on
trouve dans un pays lointain beaucoup de cryptogames européennes et peu
de phanérogames, on peut bien en conclure que les premières ont une
aire plus vaste. Sans doute, le nombre des espèces reconnues communes
aux deux régions changera; mais il y aura probablement toujours une plus
forte proportion de cryptogames, et cela suffit pour la marche du raison^
nement.
M. Robert Brown a ouvert la carrière en donnant une liste des espèces
communes à la Nouvelle-Hollande (compris Van-Diémen) et à l'Europe (a).
Avec son exactitude ordinaire, et sentant fort bien la portée de ce genre de
calculs, l'auteur dit avoir exclu les espèces qui avaient été certainement
ou probablement transportées d'un pays à l'autre, et celles dont l'identité
spécifique pourrait être regardée comme douteuse. Il énumère les espèces
par classes et familles ; puis il fait ressortir les chiffres principaux que j e
présenterai d'une manière plus complète sous cette forme :
ESPÈCES COMMUNES A L'EOUOPE ET A L'AUSTRAUE , D'APRÈS M. BROWN.
ESPÈCES.
Dicotylédones. ,
Monocotylédones
Cryptogames (6).
Soit :
Phanérogames .
Cryptogames . .
L e règne végétal
TOTAL
des espèces
alors connues
en
Australie,
ESPiÎGES
communes
avec
TEurope.
SUR 1 0 0 ESP,
nombre
des espèces
00 mm.
2 9 0 0 1 5 0 , 5 '
8 6 0 3 0 3 , 5
4 0 0 no 3 0 , 0
37G0 4 5 1 , 2
4 0 0 1 2 0 3 0 , 0
4 1 6 0 1 6 5 3 , 9
Il importe peu que le nombre total des Cryptogames alors connues en
Australie soit très faible. Parmi les espèces que Ton connaissait, la proportion
des Cryptogames européennes est énorme, surtout en regard des
proportions calculées pour les autres classes ; voilà le point essentiel. Des
découvertes ultérieures modifieront les chiffres, mais ne changeront pas le
fait.
M. Allan Cunningham (c) a publié une énumération des'plantes de la
(a) General Remarks {1814), p. 58.
(b) Les Fougères comprises. I/auteur ne donne pas le chiffre total des champignons
hchens, etc., ce qui m'empêche de distinguer les Cryptogames proprement dites. '
(c) Companion to the bot. mag., v. II. Annals ofnat. hist.^ 1838 et 1839,
AIKK RELATIVE MOYENNE DES ESPÈCES. /i i 8 9
Nouvelle-Zélande, qui paraît contenir à peu près la moitié des espèces
phanérogames de cette région, et^une proportion moindre des cryptogames.
J'ai cherché, d'après les synonymes et les ouvrages indiqués, surtout dans
les Flores de pays voisins, comme Norfolk, laNouvelle-Hollande, Taïti, le
nombre des plantes qui n'ont été trouvées qu'à la Nouvelle-Zélande et dg
celles qui ont été trouvées ailleurs (a). Voici les chiffres :
ESPÈCES m LA NOUVELLE-ZÉLANDE, PROPRES A CE PAYS, OU COMMUNES
AVEC D'AUTRES.
ESPÈCES.
ESPÈCES
connues
à la
N.-Zélande,
PROPRES
à ces îles.
COMMUNES
avec
d'autres pays.
SUR
1 0 0 ESP.
nombre
des espèces
comm.
avec divers
pays.
COMMUNES
avec
l'Europe.
SUR
1 0 0 ESP.
nombre
des esp.
commun.
avec
l'Europe.
Dicotylédones . . . ,
Monocotylédones. . .
3 1 7
7 7
1 6 7
7 6
US
4 4
9 7
2 5
6 9
3 3
7 0
5 1
2 1
4 3
4 2
6 4
1 9
8
5
2 6
6
1 0
3
3 4
Total 6 3 7 {b) 4 1 4 2 2 3 3 5 5 8 9
Phanérogames . . . . 3 9 4
2 4 3
2 9 2
1 2 2
1 0 2
1 2 1
2 6
5 0
2 7
3 1
7
1 3
Total. . . . . . . 6 3 7 4 1 4 2 2 3 3 5 5 8 9
La Flore la plus récente des îles Auckland et Campbell, par le docteur
Hooker (c), est une des plus curieuses à étudier sous ce rapport, à
cause de l'exactitude avec laquelle les espèces sont déterminées, des comparaisons
faites souvent par l'auteur lui-même avec les pays voisins, et du
soin extrême avec lequel les Cryptogames ont été recueillies et nommées.
On sait que MM. Wilson, Harvey et Berkeley, ont travaillé aux familles
(а) A l'époque où j'ai fait ce travail, l'ouvrage du docteur Hooker, sur la flore antarctique,
n'avait pas encore paru. Il changerait un peu les nombres, surtout si Ton veut
considérer les îles Auckland et Campbell comme distinctes de la région de la Nouvelle-
Zélande. J'aurais pu abandonner mes premiers calculs, mais je préfère ajouter ici les chiffres
donnés parle docteur Hooker, d'après les 730 phanérogames de la Nouvelle-Zélande,
qu'il é n u m è r e v o y . Flora XXVII, ann. 1853). Malgré la richesse des matériaux
dont il dispose comme termes de comparaison, il compte 507 Phanérogames propres
à la Nouvelle-Zélande, et 223 communes avec d'autres pays, dont 60 avec FEurope. C'est
une proportion de 30 1/2 sur 100, communes avec d'autres pays, et de 8 avec l'Europe.
Ainsi le nombre des espèces ayant été presque doublé par les découvertes récentes, les
proportions n'ont pas varié beaucoup.
(б) Le nombre des espèces semble ditTérent dans l'ouvrage de Cunningham, mais il y a
des erreurs de numéros, en particuHer les numéros 97 et 98 manquent. J'ai relevé les
espèces une à une.
(c) Flora antarctioa, v, 1, Londres, 1844^,
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