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'ti li'í, I'
. Ili.
f l l p ' f -
10 KFFKTS 1)K LA TKMrKUATUUK ]JE LA LUM1ÈUE SÜK LES VÉGÉTAUX.
Ainsi dai israue cl i'aul.re exposition, le terrain, à la proCondcnr moyenne
(les racines, se trouve pins cJuuid (pie l'air depnis le milieu de l'automne
jus<pi'à la lin de l'hiver; et, au contraire, pendant la saison la pins importante
de la vie vé^ctale, il est plus irais ([ne Tair. La plus forte dilTérence a
lieu en janvier dans ini sens, et dans Fun. des mois d'été dans l'autre sens,
avec moins de fixité. En aucun cas elle ne dépasse Ejitre les saisons
extrêmes il y a, soit à la iiu de l'iiiver, soit au commencement de l'antomne,
îles moments de passa^'e on la différence est nulle. Ce fait, combiné avec le
réveil des végétaux au printemps et le ralentissement en automne, semblerait
indiquer une convenance pour la vie végétale à ce que le sol fut
plus frais que l'air. Toutefois la différence est plus graiide en été qu'au printemps
, et la végétîition n'a pas alors plus d'activité qu'en avril et en mai,
sous la latitude de liruxelles.
En hiver, une différence de à 2 ^ 5 doit avoir bien peu d'action sur les
plantes pour diminuer l'effet du froid, car la sévene monte pour ainsi dire
plus pendant celte saison, et la transmission par conductibilité de la racine
aux branches doit être d'une minime importance. On pourrait la négliger
complètement, si ce n'est que la conductibilité dans le sens contraire aux
fibres étant encore moindre (a), cette combinaison permet aux arbres de
résister aux extrêmes du froid extérieur, tout en recevant du terrain un
petit supplément de chaleur. Cependant, pour un arbre élevé, ou quand le
froid extérieur dure longtemps, la source de chaleur offerte par le terrain
me paraît absolument insigniiiante.
Quant à l'été, une différence qui peut s'élever à môme dans
une moyenne mensuelle, n'est pas à dédaigner. Supposons qu'elle soit
diminuée de moitié lorsque la séve parvient aux feuilles, ce serait toujours
une réduction sensible à faire dans les températures qui affectent les végétaux.
J.'effet est même angmenté par l'évaporation des feuilles qui résulte
de l'ascension de la séve pendant le jour, de sorte que plus il fait chaud,
plus la plante trouve en elle-même et dans la région souterraine des ressources
pour diminuer l'action de la chaleur extérieure.
Avant de rejeter, par ce motif, des moyennes de température atmosphérique,
il faut examiner cependant si l'erreur provenant de la fraîcheur du
sol en été varie beaucoup d'un climat à l'autre, ou si elle varie légèrement
selon les circonstances locales qui se trouvent à peu près dans tous les pays,
comme la consistance du sol, sa nature minéralogique, etc. Dans le premier
cas, toutes les moyennes estivales de températur e devraient être modifiées, et
des lignes isothéres d'une nouvelle espèce devraient être recherchées pour
(a) C'est ce qui rcsiillc des expériences fine j'ai faites sur ce sujet avec mon arni M. de
l^ivc. —Voyez Mém. de la Soc. de phys, et dliist. naL de Gcnèvey voL lY, p. 7i.
TEMPÉKATÜUE DU SOL, 11
appliquer les faits do température aux limites dos espèces, et aux phénomènes
tels que la floraison et la maturation des frnits, dans diverses contrées.
Dans le second cas, il suffirait d'envisager les plantes croissant dans
un terrain ordinaire, d'un degré moyen de conductibilité, et de comparer
leur végétation avec la température exprimée selon les procédés communs.
Il est malheureusement difficile de comparer la température de l'air et
du sol dans des pays différents. Les observations sont nombreuses, mais
ne sont pas et ne peuvent pas être rigoureusement comparables. Souvent
la nature du terrain n'est pas indiquée, ni l'exposition, ni même l'heure des
observalions, ou bien c'est la correction pour la dilatation du mercure dans
le tube des thermomètres qui n'a pas été faite. Cependant j e vais indiquer
quelques chiffres extraits du Mémoire important de M. Quetelet.
OBSERVATIONS FAITES A Ul'SAL,
DE 1 8 3 8 - i l , PAU M. RUDBERG (a).
Janvier . .
F é v r i e r . .
Mars . . .
Avril . . .
Mai. . .
Juin . . .
Juillet. . .
Août . . .
Soptembra
Octobre . .
Novembre.
Décembre.
Année. . .
Hiver . . .
Printemps.
Été . . . .
Automne .
^-0,43
— 6 , 7 3
— 3 , 7 5
2 , 3 7
9,G4
1 4 , 5 0
1G,03
1 4 , 8 8
11,GO
4 , 9 5
— 0 , 4 G
— 2,55
4 , 5 1
— 5 , 2 3
2 , 7 5
1 5 , I G
5.3G
Tom p.
à 2 pieds
suéil. de
p r o f . ,
soit
0 - , 5 9 3
(d).
0 , 5 0
— 0 , 9 5
— 0 , 8 7
0 , 9 4
7 , 0 1
1 3 , 9 3
1 0 , 0 7
1 5 , 8 5
1 3 , 1 2
7 , 9 8
3 , 9 7
1 , 7 8
G,02
0 , 4 0
2 , 3 0
1 5 , 2 8
8 , 3 5
D i f f é -
r e n c e
r e l a t i v e -
ment
à l'air.
- - 0 , 9 0
- - 5 , 7 8
- - 2 , 8 8
— 1 , 4 3
— 2 , 0 3
— 0 , 5 9
+ 0 , 0 4
+ 0 , 9 7
-^1.52
+ 3 > 0 3
+ 4 , 4 3
+ 4 , 3 3
+2,11
+ 5 , 7 0
- 0 , 3 9
+ 0 , 1 4
+ 2 , 9 0
Temp,
à 4 p.
sued,
do pr.
soit à
Différ
e n c e
r e l a t i v e -
ment
a 1 a i r .
ORS. FAITES A imnELLKS
(Ili côté S. de l'obs.
VM\ M.QUETELET(M
Differ,
de la
lemp. à
0-,(ÍÜ de
profond,
e t à l'air.
2 , 5 0
1 , 5 0
0 , 9 7
1 , 2 2
4 , 3 3
1 0 , 1 5
1 2 , 9 8
1 3 , 8 8
1 2 , 5 4
9 , 4 3
0 , 0 4
3 , 7 3
0 , 6 1
2 , 5 7
2 , 4 7
1 2 , 3 4
9 , 3 3
+ 8 , 9 3
+ 8 , 2 3
- 4 - 4 , 7 2 |
- 1 , 1 5
— 5,31
— 4 , 4 1
— 3 , 0 5 i
- - 0 , 9 4 '
- - 4 , 4 8 ¡
- - 0 , 5 0
- - 0 , 2 8
+ 2 , 4 0
+ 7 , 8 1
— 0,58
— 2 , 8 2
+ 3 , 9 7
Differ,
d e la
leni p. à
l'^'.O do
profond,
et à l'air.
OBS. FAITES A TRF.YAiVDHLMl
( M a l a b a r ) , ù 8 M 0 ' ] a t . N ,
PAU CALDEGOTT (c).
Air.
+ 3 , 4 0
+ 0.53
— 1 , 7 2
— 2 , 9 7
—2,20
— 2 , 0 3
— 1 , 5 0
— 2 , 2 7
— 1 , 1 7
- - 2 , 0 4
- - 2 , 3 4
- - 3 , 3 0
—0,20
- 2 , 4 3
— 2 , 3 2
— 1 , 9 5
+ 1,00
+ ; Î , i i
+ 0,41
—0,80;
— 2,04
— 4 , 2 9 '
— 2 , 0 2
— 2 , 4 3
— 2 , 4 0
— 0 , 3 0
- - 2 , 2 9
-- -32,,7852 ;
+ 0 , 0 4 |
+ 2 , 4 2 '
— 4 . 5 7
— 2 , 4 5
+ 1,82
Temp,
à 3 ]).
f r . d e
jir.soit
2 0 , 4 4
2 0 , 7 2
2 7 , ü 8 |
2 7 , 5 4 ,
20,80
2 5 , 9 8
2 5 , 5 0
2 5 , 5 0
2 5 , 7 4
2 0 , 4 7
2 5 . 4 7
2 0 , 0 9
2 9 , 8 7
3 0 , 5 8
3 1 , 9 2
3 4 , 7 3
3 0 , 5 4
2 9 , 0 3
2 8 , 2 4
2 8 , 4 4
2 9 , 0 2
2 9 , 1 2
2 8 , 5 0
2 9 , 1 7
DiíTér.
relativement
à Tair.
2 0 , 3 1 29,00
2 0 , 3 1
2 7 , 4 0
2 5 , ( Î 8
2 5 , 7 8
2 9 . 8 7
3 1 , 3 9
2 8 , 5 0
28.88
- 3 , 7 3
-3 80
- 3 , 9 4
- 4 , 4 9
- 3 , 0 8
- 3 , 0 5
- 2 , 0 8
- 2 , 9 4
- 3 , 3 4
. 2 , 9 5
- 3 , 0 3
. 3 , 0 8
+ 3 , 3 5
+ 3 , 5 0
+ 3 , 9 3
+2,88
+ 3,10
(а) Dove, Ueber den Zusammenhang der WCirmeverilnd., cic., p. 73 ; Quetelet, Ann. de
l'obs. de Bruxelles, IV, p. 125. Les observations d'Upsal se faisaient dans une plaine voisine
de l'observatoire. Elles ont été corrigées et pnblices par M. Angstrom. La nature du sol n'est
pas indiquée, non plus que l'épaisseur moyenne de la neige; du moins, MM. Quetelet et
Dove n'en parlent pas.
(б) Tirées des Mémoires indiqués. On a comparé les températinxs du sol avec celles de
l'air à 0™,77 au-dessus du sol, à neuf heures du matin.
(c) Publiées par M. Quetelet, Ann. de lobs. roy. de Bruxelles, ÎV,p. 137. Les oliservations
ont été faites de mai 1842 à juillet 18-43, à minuit, midi, six heures du matin, et
six. heures du soir, sur une colline de roche conglomérée {latérite). La sécheresse régne de
décembre en mars, les pluies d'avril à novembre, surtout en mai.
(d) Le pied de Suède — 0'%2968, d'après Dove, Zusamm.Wiirmevercind., p. 5.
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