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5 / | 0 DE L'AIRE DES ESPÈCES.
Les graines petites et nombreuses semblent donc favorables à l'extension
géographique, comme on l'aurait cru à priori ; ou plutôt, les grosses
graines sont défavorables, car la proportion pour les premières (/i,5) est la
même que pour l'ensemble des plantes phanérogames, tandis que la proportion
des secondes (2,1) est bien inférieure. Il est vrai que ces plantes
à grosses graines sont surtout des arbres, dont l'extension est ordinairement
plus petite (p. 528), à cause d'un ensemble de circonstances.
§ y. SUIVANT LA FACULTÉ DE CONSERVATION ET LÀ CONSISTANCE DES GRAINES.
Il n'y a rien d'absolu dans la durée de la vie des graines. Elle ne cesse
pas à une époque fixe pour chaque espèce. Elle dépend beaucoup de leur
bonne maturité et du milieu où elles se trouvent déposées. Ainsi, dans une
terre sèche et tassée, dans des tombeaux ou des catacombes à l'abri de
l'humidité, la vie se conserve longtemps. Les graines se trouvent quelquefois
dans cette position favorable, par exemple à la suite d'éboulements du
sol ou quand des animaux rongeurs les ont cachées dans des cavités. Souvent,
dans les pays tempérés et méridionaux, la terre est sillonnée de fissures
k l'époque de la maturité des graines. Elles tombent ainsi dans une
partie profonde du sol, où elles se conservent, et d'où elles ressortent quelquefois
par hasard, ou peut-être par un effet des alternatives de gelée et de
dégel. Plus au nord, il est probable que les graines se conservent longtemps
dans la couche inférieure du sol qui dégèle rarement. Remarquons
aussi que la manière de faire, germer les graines influe beaucoup sur
leur reprise. Souvent, un jardinier habile fait développer des graines qui,
dans le cours ordinaire des choses, n'auraient pas levé. Malgré toutes ces
causes d'irrégularité, il est certain que telle espèce conserve plus longtemps
la faculté de germer que telle autre. En d'autres termes, des graines
conservées et semées de la même manière, germent ou ne germent pas au
bout d'un certaia nombre d'années, suivant leur nature. Il s'agit de savoir
si cette propriété influe sur l'extension géographique des espèces.
Je rappellerai d'abord les expériences que j'ai publiées dans les Annales
des Sciences naturelles, série 3, vol. VI, p. 373. Elles comprennent
868 espèces, dont les graines avaient été récoltées ensemble et conservées
dans le même lieu pendant quinze ans. Je semai vingt graines de chaque
espèce, afin que l'expérience fût comparative. La plupart des espèces ne
levèrent pas, et celles qui levèrent appartenaient principalement aux Malvacées
et aux Légumineuses. C'est ce qui résulte du tableau suivant, dans
lequel j'ai indiqué seulement les familles dont on avait eu au moins dix
espèces à essayer :
AIRE DES ESPÈCES SUIVANT LES FRUITS ET GRAINES. 5M
Sur 10 Malvacées, il en a levé soit 0,50
4 5 Légumineuses 9 o,20
30 Labiées j o'o3
10 Scrophulariacées - N
10 Onibellifères
16 Caryophyllées
32 Graminées ^
34 Crucifères
4 5 Composées
Une seule Balsaminée avait été soumise à l'expérience (Impatiens Balsamina)
et elle leva bien.
Dans les semis faits à l'instigation de la Société britannique pour l'avancement
des sciences, par MM. Strickland, Daubeny, Henslow et Lindley(a),
il y avait fort peu de graines anciennes. La plupart avaient seulement 3 ou
à ans de date, et, à mon avis, ce n'est pas assez. Une seule collection
était en partie ancienne, celle fournie par 'miss Molesworth. En tenant
compte des espèces qui avaient au moins 6 ans de date (6 ans à 21 et une
de 33 ans), et en les groupant par familles naturelles, je trouve le résultat
suivant :
Sur 11 Lég-uminsuses, il en a l e v é . 6 , soit 0,54
2 7 Cucurbitacées n 0 37
1 1 Composées ] ] q q'qq
En outre, il a levé une Malvacée sur 3, une Solanacée sur 3, une Conifère
(Pinus pinea) sur 2 (5). Il n'a levé aucune espèce sur 3 graminées, ni
sur h Euphorbiacées, ni sur 5 Crucifères; mais ces chiffres sont trop
petits pour qu'on puisse rien en conclure.
Les auteurs citent (c) des faits isolés, touchant des graines conservées
pendant longtemps, dans des circonstances particulières, mais diverses, et
qui ont germé. En récapitulant ces exemples, je vois qu'ils appartiennent
souvent à des Légumineuses, Malvacées, Cucurbitacées, Solanacées et Polygonacées;
quelquefois à des Graminées cultivées et à des Crucifères cultivées
ou spontanées ; mais vu le nombre des espèces de ces deux familles en
Europe, ainsi que la fréquence et l'ancienneté de leur culture, les exemples
me paraissent assez rares. M. Lindley a cité une Rosacée (framboisier),
(a) Report BriL Assoc. for 1845, for surtout, 1846, p. 22, 1851
{h) On ne dit pas si les graines avaient été conservées dans leur cône, ce ciui prolonge
notablement leur vie. ^ ^
T) La Malle, ylnn. .se. nai., V,
p. 616 , Des Moulins, Documents relatifs à la facvMé germinative, conservée par quelin
8 2«édit., juillet 184^6) ; Lindley', /n^.od.
le m J N n n? f P- 193, principalement les observation
de M- Jacques a Neudly ; Phytologist, I, p. 265, et 1851, p. 131 ; Rev. hortic., 1852
L u v e iV SP I f " ; P- ' 18 3 5 , p. 5. Dans ce dernier journal s
trouve le seul fait a moi connu, qui soit appuyé de garanties à peu près sullisantes
d une germination de graines sorties des anciens tombeaux égyp iens Le bl d t ^
M . m e qui circule parmi les agriculteurs, n'a pas une originel rtaine sous ce iS
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