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DÉLLMITATION DES KSPÈCKS.
d'Esenbeck. confirmée par un habitant de Cracovie). 11 ne niûril.pas niémeà Lemberg
(Zawadski, FL Bukovina, p. xni), La limite est donc dans la BukoAvina, au
midi de la Galicic, sous le 49'degré.
M. Gorioft'm'a certifié qn'on le cultive à Poltava et à Kharkoiï, dans le midi d(>,
la Russie, sous le 50' degré, tandis que Scliouw {Europa, 50 et carie)
fixait la limite entre les 48^ et ii)^ degrés latitude. M. Trautvetter m'écrivait do
Kiew, le () février 18 42 : « Le Maïs secultive beaucoup dans les jardins de Kiew,
il n est cultivé dans les champs que vers le midi du gouvernement de ce nom,
au sud de la Podolie, vers Kamenetz, d'après Eichwald, en Bessarabie et dans lo
gouvernement de Cherson. )> Kiew est sous le degré 1/5 lat., et Kharkoiï;
plus à l'est, sous le 50^ Peut-être le Maïs avance-t-il plus au nord vers laparlio
orientale delà Russie, à cause de lachaleur des étés. Je crois du moins qu'on pourrait
l'étendre dans cette direction ; mais les habitants ne s'en sont peut-être pas
assez occupés.
Il est beaucoup moins cultivé eu Asie. M, Bunge, qui a traversé le nord de la
Chine, jusqu'à Péking, m'a certifié n'avoir pas aperçu de Maïs, et cependant la
vigne est cultivée même au nord de Péking. Dans l'Inde anglaise , l'introduction
du Maïs est si récente que Roxburgh a pu rédiger, au commencement de ce
siècle, la phrase suivante (a) : « Cultivé dans différentes parties de l'Inde, dans
les jardins, et seulement comme un objet do rechcrclie {as a delicacy) ; mais nulle
part, à ma connaissance, sur le continent indien, comme un objet do culture en
grand. )) La limite ne peut donc pas être arrêtée encore, et, pour le dire en passant,
la rareté du Maïs, son introduction récente, sur la terre ferme d'Asie, sojit
une des preuves les plus fortes, à mon avis, de l'origine américaine de cette
planle.
En résumé, la limitede la culture en grand, comme plante alimentaire, est :
Chili méridional io' ' lat. sud.
Amérique septentrionale (au centre) hV lat. nord (au moins).
Europe : Vendée 47« lat. nord.
— Paris is « 50'
— C.obleuz 50" 20'
— Bukovina o''
— Kharkoiï 50" G'
Au delà de cette limite, qui n'est bien connue et fixée qu'en Europe, il v a
une zone de 25 à 50 heues, dans laquelle on essaie de temps en temps la culture
du Maïs, et où, selon les terrains, les expositions, la variété cultivée, et le climat
des années qui se succèdent, les tentatives ont une issue différente. Plus loin s'étend
encore une zone où le Maïs peut encore être utile, mais^comme plante fourragère
seulement.
3. Vigne.
Î.a liantedi3 la culture de la Vigne, en grand et pour la fabrication dti vin, a
rétrograde eh Europe du nord-ouest au sud-est, depuis les derniers sièclcïi,
Asant de parler des cultures abandonnées, j'indiquerai la limite actuelle.
{a) ruljlicc ou i8S2, dans l'édition ou 3 \o[. delà Flora incUca, w 111, ]i. 568.
LIMITKS POLAIRES DES ESPÈCES CUJ.TIVÉES. 339
On connaît la réputation des vins do Portugal, mais la Vigne manque d'une
manière phis ou moins complète aux provinces humides du nord-ouest de l'Espagne:
la Galice et les Asturies. Elle n'est pas cultivée d'habitude dans les montagnes,
relativement peu humides, des Asturies; seulement, certains agriculteurs
intelli gents en ont, par exception, une étendue de quelques mètres carrés (Du
llieu, d'après de Gasparin, Cours cVagric., édit. du vol. Il, p. 342). Le sudouest
de la France a de beaux vignobles.
D'après la StaiisUqito de la France, publiée en 1837 par le gouvernement
français, il y avait, en 836, 201 56 hectares de vignes dans le département de la
Loire-InTérieure, et seulement 535 dans le Morbihan, et 138 dans rille-et-Vilaine.
M. Ch. Martins (Paina, partie météor., p. 190) donne, d'après les statistiques
officielles de 1 841, des chiffres fort analogues, et ajoute que les vignes du Morbihan
sont près de Vannes, et celles d'Ille-et-Vilaine, près de "Redon. La limite
extrême se trouve ainsi, dans la Bretagne méridionale, sous le 47^ degré 1 /2 de
latitude; mais la limite moyenne (c'est-à-dire une culture un peu générale) est
plutôt vers ] embouchure de la Loire, sous 47°15' à 47"20'. De ce point, la
limite se dirige sur le département de la Mayenne, où il y avait, en 1834, seulement
750 ]\ectares de vignes ; sur celui de l'Eure, où il y avait alors 1 0 27 hectares
de vignes ; sur celui de l'Oise, où il y en avait 2061, et môme, si l'on veut,
de la Somme, où il y en avait 14. Si j'ai bien noté les détails que m' a donnés verbalement
un ancien ministre, homme d'esprit, bon observateur et grand propriétaire
en Normandie (a), la limite doit passer par les Aydelys, Compiègne et Laon. Jo
n'ignore pas qu'on peut trouver quelques petits vignobles à l'ouest de cette ligne.
11 y en avait un, en 1 811, à Argence près de Caen (Rapp, sur les trav. de l'Acad.
de Caen, cité parM. Martins, Patria, p. 190). et la statistique officielle accusait
encore 6 ares ! en 1834 dans le département du Calvados. Le Moniteur du 2 octobre
1 836 annonce même que, dans l'île de Jersey, on a fait cette année
240 barriques devin. On ne dit pas, il est vrai, si ce n'est point sur des treilles.
Ces faits, cités comme extraordinaires et exceptionnels, montrent que la limite
moyenne est bien dans la position indiquée ou à peu de chose près. Les départements
de France qui n'avaient pas même un hectare de vignes, en 1834, d'après
le cadastre, sont dans l'ouest : Finistère, Gôtes-du-Nord, Manche, Orne, Calvados,
Seine-Inférieure, Pas-de-Calais et Nord ; dans le centre, ceux de la Creuse et
du Cantal, où l'élévation du sol rend le climat trop rigoureux.
En Belgique, la culture en grand de la Vigne s'arrête à Argenteau, sur la
Meuse, entre Liège et Maestricht (Morren, ^^lîi. de Gand, oct. 1845, p. 388);
c e s t - à - d i r e sous 50^45' environ. Mon père avait remarqué la même limite, entre
Liège et Maestricht. Il la désignait au village appelé Vizé (DC,, Rapp. sur le
voy. dansleX.E. et le Centre, 18). En descendant le Rhin, on voit de beaux
vignobles aussi longtemps que le ileuve est entotiré de coteaux ; mais au-dessous
de Bonn, cette condition cesse et la culture de la Vigne devient de plus en plus
rare. Elle s'arrête complètement à Dusseldorf, d après Meyen {Gmndr. Pflanz.
(jeogr., p. 436). Au nord-ouest dc| TAlIemagne, Potsdam (52%^iV), et même,
d'après Meyen (Gîviiii/r. Pllanz. (jeogr., p. 436), Berlin (52"3'i^), sont les points
extrêmes. L'auteur ajoute : « Notre vin est assurément acide [freilicJi sauer). »
(a) M. le baron d'iiausbe;;.
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