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106 DÉLIMITATION WS ESPÈCES,
1
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VILLES,
Hors de la ìimìle à l'otiest.
Pcnzancc (a)
Chiswick , près T.ondros (b) . . .
Jcreey (c)
ZAvanonburg: (d)
TEMPERATURES MOYENNES.
Eté.
rluin - août.
Près de la lamite.
.Bruxelles (e)
Sîcr la limite à l'est.
Strasbourg- ( f ) .
Genève {g) . .
Milan (h) . . .
/i" Hors de la limite à l'est.
Miildlebourg- (A),
Baie (¿). . . .
Rurich (a). , . .
Venise (/i . . . ,
5p loin de la limite à l'est.
Bude DU Ofen (ÍÍ)
1 5 , 8 3
'17,93
4 7 , 3 0
1 8 , 1 3
1 8 , 1 3
2 1 , 5 3
18,0/^
1 7 , 8 0
2 2 , 8 2
2d,18
Mai
à août.
1 4 , 0 0
1 5 , 0 8
l ( î , 3 3
1 0 , 7 2
1 0 , 3 3
1 7 , 3 5
1 7 , 0 2
2 0 , 1 7
1 5 , 9 5
1 6 , 3 4
1 7 , 2 0
21,4G
2 0 , 4 0
Mai
à septemb.
1 4 , 8 0
1 5 , 3 2
1 0 , 1 0
1 6 , 5 0
1 5 , 9 8
1 6 , 9 0
1 6 , 5 7
1 9 , 5 0
1 5 , 8 2
1 5 . 9 7
1 0 , 6 7
2 0 . 9 8
1 9 , 7 5
Avril
à octobre.
1 3 . 6 7
1 3 . 6 8
1 4 , 8 5
1 4 , 7 4
1 4 , 0 9
1 4 , 8 1
1 4 , 5 3
1 7 , 2 9
1 3 , 9 3
1 4 , 3 7
1 4 , 4 0
1 8 , 7 4
1 7 , 0 5
Mars
à novenib,
1 2 , 5 9
1 2 , 0 0
1 3 , 4 1
1 2 , 8 5
12,22
1 2 , 7 7
1 2 , 4 4
1 4 , 9 2
1 1 , 7 7
1 2 , 3 0
1 2 , 1 2
1 0 , 2 4
1 4 , 1 8
Dans ce tableau, les moyennes de toutes les périodes présentent d'assez
grandes anomalies. Ainsi la moyenne des trois mois d'été est souvent plus
forte à l'orient de la limite que sur la limite ou en dedans. Si l'on compare
l'Angleterre avec la Hollande et la Belgique, il est évident que la chaleur
manque en Angleterre; mais est-ce celle de juin à août, celle de mai à
août, celle de mai à septembre, ou d'une période plus longue? Cela n'est
(a)Kämtz, LeJirh. der Meleor,, II, p. 88, tableaux.
(b) Observations de 1826 à 1841, à Fombrc, résumées par Dove, Zusammenhang
Wärmever,, etc., p. 75.
(c) Observations de Hooper, de 1831 à 1835, dans Rev. brit., juillet 1839, sans détails
sur les procédés employés.
(d) Kamtz, Lehrb., d'après vingt ans d'obscrvaiions du siècle dernier. Avec les procédés
modernes, les chiffres seraient probablement plus faibles.
(e) Observations de 18S3 à 1842, calculécs d'après la formule de Kamtz, dans Quetelel,
Ann. obs. roy. Brüx., IV, p. 34 et 48.
(f) Observations de 1811 à 1834 pour les saisons, complétées, quant aux colonnes 2,
3 et 4 , par les moyennes mensuelles de 1806 à 1820. Martins, dans Patria, p. 222.
(ö') Moyenne de 1826 à 1841, résumées par G. Picot, Mém. Soc. phys. de Genève,
X, p. 269.
(h) Observations de 1835 à 1843, dans Notizie natur. e civ. su la Lombardia, p. 94.
(i) Observations de six ans, 1829 à 1834, Bericht der VerhandL dernalurf. Geselsch.
zu Basel, n° 1, 1835, p. 44.
[k) D'après sept ans d'observations, de 1823 à 1829, dans Schouw, Clim. de VItalie,
1, part. II, p. 158, avec corrections pour les heures faites par Schouw.
LIMITES POLAIRES DES ESPECES SPONTANÉES, 10 7
pas l)ien clair, La température de mars à novembre est entre 1 2 et
(Iniis diverses localités où croît et où manque ]'espòce, Le procédé des
moyennes ne suiTit donc pas.
J'ai eu recours à des hypothèses fondées sur les sommes de température,
au-dessus de certains degrés. A ce point de vue on trouve assex
d'analogie (voy. p. Qli à 68) entre Bruxelles et Genève, qui sont l'une un
peu au delà, l'autre un peu en deçà de la limite. La ressemblance est d^ms
les sommes au-dessus de 7 ou S% et elle serait plus grand(3 si l'on tenait
compte de l'insolation plus forte à Genève. L'espèce semble exiger do
3100 à 3200° au-dessus de
En Angleterre, la somme de chaleur ne serait pas suirisante, du moins
à Londres (Chiswick), car à Penzance elle le serait (a) , et elle l'est
évidemment à Bude, à Venise (voir Milan), et en général dans le sud-^est
(le l'Europe. Il est clair que l'hypothèse, bonne pour le nord de l'habitation,
ne s'applique ni à l'ouest, vers le midi de l'Angleterre et l'extrémité
de la Bretagne, ni à l'Europe orientale,
J1 est possible que l'absence de l'espèce, dans le sud-ouest de l'Angleterre
et à l'extrémité de la Bretagne, s'explique par l'humidité extrême et non
par le défaut de chaleur, ou encore par le défaut d'un certain maximum,
(|ui serait indispensable pour la maturité des fruits, et qui manque toujours
dans ces régions occidentales à climat très uniforme. Dans beaucoup de
points, à l'est de Strasbourg et de Genève, l'élévation du sol diminue la
température, et l'on ne trouve plus le chiffre supposé nécessaire en fait de
somme au-dessus de 7° environ. Enfin, à l'orient, dans les régions
basses de l'Autriche et de la Hongrie, où la chaleur est plus que suffisante,
la grande sécheresse de l'été doit être un obstacle pour l'espèce, A Genève
déjà, sous un climat assez sec pendant trois mois, le Sedum CepiBa se
réfugie dans des localités particulières, comme des fossés, des murs de puits,
qui conservent plus ou moins d'humidité.
A Venise l'humidité ne semble pas manquer. Elle existe dans le sol.
Cependant on peut voir par les chiffres qui suivent, que les jours de pluie
sont moins nombreux à l'est de la limite, même à Venise, ce qui expli(|uo
la direction de cette limite.
(a)275 jours, de mars à novembre, donnent une somme de 3 4 6 2 ^ à quoi il faut ajouter
environ 300 pour une semaine de février et tonile mois de décembre, dont la iempérature
est üe 7" par exemple, ou plus.
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