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520 UK LAIKE DES ESPECES.
Mangle; dans les Onagraires, les Isnardia palustris et Trapa natans;dans
les Ombellifères, les iïydrocotyle interrupta et Hydrocotyle natans; dansles
Composées, les Bidens triparlita et Tripolium subulatum ; dans les Scrophulariacées,
les Limosella aquatica, Veronica Anagallis et scutellata ;
dans les Verbénacées, les Avicennia; dans les Graminées, le Glyceriu
aquatica.
Cela devient plus évident si l'on fait attention aux familles qui sont composées
uniquement, ou presque complètement d'espèces submergées. Elles
ont une aire moyenne des espèces extrêmement vaste ; exemple : les Algues,
les Marsiléacées, parmi les Cryptogames; les Nymphéacées, Haloragées,
Alismacées, /Egicéracées, et surtout les Naïadées (Potamogeton, Naias, Zostera,
etc.) et Lemnacées parmi les Phanérogames.
L'exception la plus remarquable est celle des Cbara, qui, malgré la
double circonstance d'être cryptogames et aquatiques, ont une aire assez
restreinte. M. Alexandre Braun (a) en comptait 23 espèces, en 1834,
dont aucune n'appartenait, d'une manière certaine, à des pays distants
les uns des autres. Quelquefois des variétés de la même espèce se
trouvaient dans divers pays, par exemple au Sénégal et en Europe, à l'île
Maurice et ailleurs, etc., mais les formes n'étaient pas identiques. Le
même auteur, dont l'exactitude est connue, a étudié plus récemment
les Chara de la Nouvelle-Hollande (6). Sur huit espèces, aucune n'a été
découverte dans d'autres pays, pas même sous forme de variété. Ceci est
d'autant plus remarquable que d'autres plantes aquatiques de la Nouvelle-
Hollande, comme les Potamogeton et les Lemna, appartiennent exactement
aux mêmes espèces que celles d'Europe. Le Marsilea Fabri et le Bellevalia
australis, Delile, n'ont encore été trouvés que dans une seule localité,
près de Montpellier. M. Alexandre Braun signale avec raison ces faits
comme singuliers.
Les plantes à moitié aquatiques, c'est-à-dire des terrains marécageux ou
fort humides, participent de la nature des espèces véritablement aquatiques
sous le point de vue de l'extension. Ainsi, dans les Renonculacées,les Ranunculus
Lingua, Flammula, Philonotis, les Ficaria ranunculoides, Caltha
palustris; dans les Balsaminées, l'Impatiens noli-tangere ; dans les Tamaricacées,
le Myricaria germanica ; dans les Portulacacées, le Montia fontana
et le Glinus lotoides ; dans les Ombellifères,les Hydrocotyle asiatica, Apium
graveolens, Helosciadium leptophyllum, Sium latifolium et angustifolium,
OEnanthe Phellandrium; dans les Yalérianacées, le Valeriana officinalis;
dans les Dipsacacées, le Scabiosa succisa ; dans les Composées, les Eclipta
(a) Ann. sc. nat. série, vol. I, p. 350.
(b) Linnoea, 1843, p. 117, 119.
AlKE DES ESPÈCES SUIVANT LEURS SÏATlOiNS, 521
erecta, Bidens tripartita et cernua, Senecio palustris, Cirsium palustre,
Taraxacum palustre, Sonchus palustris; dans les Lobéliacées, les Lobelia
anceps et Dortmanna; dans les Vy acciniacées, les Oxycoccus palustris et
Vaccinium uliginosum; dans les Ericacées, le Ledum palustre; dansles
Primulacées, le Samolus Valerandi; dansles Polémoniacées, le Polemonium
coeruleum ; dans les Borraginacées, le Myosotis palustris; dans les
Scrophulariacées, les Scrophularia nodosa, Limnophila gratioloides ; dans
les Verbénacées, le Lippia nodiflora; dans les Labiées, les Mentha sylvestris,
aquatica, etc., Lycopus europseus, Stachys palustris; dans les Grami-^
nées, le Phragmites communis, sont au nombre des plantes les plus diffuses
de leurs familles respectives. Les familles où les plantes de cette catégorie
forment la majorité des espèces, offrent une aire moyenne spécifique généralement
vaste : par exemple, les Droséracées, Pyrolacées, Lentibulariées ;
on peut même ajouter les Gentianacées, Scrophulariacées, Fougères,
Champignons, Mousses. Il faut signaler, comme exception apparente, les
Orchidées, dont l'aire moyenne est certainement petite, et qui croissent
presque toujours dans des lieux humides; il est vrai, dans des lieux où
Pair seulement est humide, et où la plante n'est pas en contact avec de
l'eau, notamment par les racines. Les Hépatiques ont une aire plus grande
probablement que la. moyenne des plantes, mais fort petite pour des
Cryptogames de localités humides. Leur station est analogue à celle des
Mousses, et leur habitation est, en moyenne, beaucoup plus restreinte.
Les plantes maritimes, c'est-à-dire du bord de lamer et des terrains
salés, ont, en général, une grande extension géographique, et cela confirme
en partie ce que nous venons de dire des plantes de lieux humides ou
inondés. Je signale, par exemple, comme ayant une aire plus vaste que la
moyenne des espèces de leurs familles : Dans les Crucifères, les Cakile maritima,
Senebiera pinnatifida, Crambe maritima; dans les Térébinthacées,
le Suriania maritima; dans les Légumineuses, le Pisum maritimum ; dans
les Ficoïdes, le Mesembryanthemum crystallinum et le Sesuvium Portulastrum;
dans les Goodeniacées, les Scsevola Koenigii et Plumieri; dans les
Primulacées, le Glaux maritima ; dans les Borraginées, le Mertensia maritima;
dansles Nyctaginacées, les Boerhaavia et Pisonia,qui s'éloignent peu
du bord de la mer. Les familles où les plantes maritimes prédominent,
savoir : les Salsolacées et les Plumbaginées, ont une aire moyenne des
espèces assez grande. On comprend par là comment, pour reconnaître les
caractères distinctifs d'une Flore, il faut sortir du littoral et pénétrer dans
les parties élevées du pays. Cela est vrai entre les tropiques, aussi bien que
dans les régions tempérées et boréales ; peut-être en est-on plus frappé
dans les pays chauds, à cause de la circonstance que la végétation de Tintéh
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