
 
        
         
		iM  
 »  i  
 i . '  
 i  if  
 ;  
 ^ 111 ' '  
 tiii':  
 I  .y  
 5 8  KFFKTS  1)K  T,A TRMPKRATTJRK  KT DK  MIMÎKliK  SUU  LKS YKGKTAUX,  
 opronve  à préciser  le morneiil  où  les  tempih^aiures  basses  conimeucenl  a  aj^ir  
 et  celui  où  de  Ibrles  chaleurs  devienuenl  iniisihles,  montre  qu'en  fail,  les  
 choses  se  passent  comme  je  viens  de  Findiiiuer.  Nous  poTivons  espérer  que  
 dans  riidervalle  entre  ces  deux  extremes,  la  courbe  qui  représente  Taction  
 de  la  chaleur  ne  dilicre  pas  trop  d'une  ligne  droite;  eji  (Fantres  termes,  
 (pie,  dans  la  période  delà  végétation  active  et  des  températures  ordinaires,  
 la  clialeur  agirait  avec  une  certaine  régularité,  qui  ne  s'éloignerait  i)as  
 sensiblement  de  h,\  marche  arithmétique.  La  premiere  méthode,  de  faire  
 la  somme  des  lenq)ératui'es  uiiies  on  éliminant  le  plus  possi])le  les  
 températures  inutiles  mélangées  avec  les  premières,  répond  assez  bien  
 Il  ce  voeu  d'un  c.dcul  approximatif.  Elle  repose  sur  une  hypothèse  sinq)le,  
 la  proportionnabté  des  effets  à  la  cause.  Sans  doute  elle  serait  meilleure  en  
 faisant  des  corrections  pour  des  températures  basses  ou  fortes,  quoique  
 comi)rises  dansles  limites  des  températures  utiles,mais  pour  une.exactitude  
 complète,ilfaudraitujielongueséried'expériences  sur  chaque  plante,  ce  qui  
 n'est  i)oint  praticable.  Je  ferai  donc  emploi  de  cette  méthode  comme  d'une  
 approximation  conunode  (a)  et  passablement  exacte,  sans  lui  reconnailre  
 la  valeur  d'une  loi  de  pliysique  mathématiiiue.  
 ARTICLE  XI.  
 DF-S OBSEUVATIONS QUI  SERAIENT NÉCESSAIRES  POUR OBTENIR ^DIRECTEMENT  
 LES  SOMMES DE TEMPÉRATURE  AU-DESSUS DE  CHAQUE DEGRÉ.  
 D'après  tout  ce  qui  précède,  les  chiffres  les  plus  importants  à  connaître  
 pour  les  applications  de  la  météorologie  à  l'agriculture  et  a  la  géograpliio  
 botanique  sont,  pour  chaque  localité,  les  sommes  de températur e  au-dessus  
 (le  4 - d e +  2%  de  +  etc.,  par  année,  saison,  mois  ou  fraction  de  
 mois.  
 Pourrait-on  obtenir  ces  valeurs  directement,  par  un  instrument  spécial,  
 qui dispenserait  de  recourir  à  des  calculs  compliqués,  souvent  impraticables,  
 dans  le  système  actuel  des  observations  météorologiques?  C'est  une  question  
 que  je  soumets  aux  physiciens.  Elle  me  préoccupe  depuis  longtemps,  
 mais  je  suis  loin  de  posséder  les  connaissances  théoriques  et  pratiques  
 (a) Elle  pcrmct  (rniilisorlcs  moyennes mensuelles  actuenement  publiées par  un  grand  
 nombre  de  localités.  méUiode  fondée sur  la  somme  des  carrés  exi^-'erait,  au  contraire,  
 la conslrucLioïi  de  tables  pour  chaque  localité,  d'après  les  moyemies des jours  successils,  
 (Mi que M.  OueLcIet  a  iaiL  t>mir  llruxclles.  Pour  les  questions  géograitbiiiucs  où  il  lauL  
 comparer  iimi  foule delocalilés,  on ne  peut penser,  dans l'état  actuel  de la  science, à  em- 
 ])\oycv  cciic  méthode.  
 OIÎSFJVVATIONS  MÉCESSATRES  lM)TTlt  LES  SOMMES  DK  TKMPKHATUKK.  5!)  
 nécessaires  pour  arriver  à  une  solution,  J'enlrevois  la  possibilité  de  construire  
 deux  sortes  d'instruments  ([ui  répondraient  aux  conditions  désirées;  
 je  les  mentionne,  sans  pouvoir  indiquer  les  détails  d'exécution.  
 L'un  de  ces  instruments  serait  le  pendule-thermomètre  (a)  de M.  Edmond  
 l]oc(pierel,  modifié  do  telle  sorte  que  les  battements,  par  une  température  
 inférieure  à  0%  ou  ceux  inférieurs  à  +  1%  ou  inférieurs  à  
 4 -  2",  etc.,  ne  seraient  pas  comptés.  Je  ne  sais  si  l'on  parviendrait  à  
 ol)tenii'ces  données  au  moyeu  d'un  seul  penihde  et  d'un  seul  compteur,  mais  
 évidemment  on  pourrait  avoir  un  pendule  indiquant  toutes  les  températures  
 au-dessus  de  +  1%  un  autre  toutes  les  températures  au-dessus  de  
 +  2",  etc.  
 (In autre  système  serait  celui  de  thermométrographes  marquant  les  teml) 
 éi'iil.rnT,s  supérieures  à  tel  on  tel  on, tel  degré,  et  seulement  celles-là.  Les  
 procédés  phoh)gTaphiquô;^  unités  maintenant  pour  les  observations  du  bnroinèlre  
 et  du  tliermomètre  semblent  devoir  faciliter  la  réalisation  de  
 c.otte  idée.  
 En  nttendant  l'introduction  de  sem])lables  instruments  dans  la  pratique  
 dois ol)servations  météorologiques,  il  faudra  se  contenter  des  méthodes  approximatives  
 (h)ntj'ai  parlé  pour  calculer,  d'après  les  moyennes  thormomé- 
 Iriipies,  les  sommes  de  chaleur  au-dessus  de  chaque  degré.  Si  Ton  veut  
 une  exactitude  assez  grande,  si  la  reclierche  est  faite  pour  une  certaine  
 année,  mie  certaine  période  d'une  année  devant  offrir  des  variations  diverses  
 de  jour  en jour ,  si  l'on  connaît  les  extrêmes  journaliers  de  tempéi'atnre  
 dans  la  localité  dont  il  s'agit,  on  devra  employer  la  formnhi  in(li(|uée  
 t'i-dcssns  par  M.  lUtter  (p.  /|1).  Si  l'on  peut  se  contenter  d'une  rigueur  
 niohis  grande,  si  l'on  emploie  une  moyenne  de  plusieurs  années,  et  pai'  
 conséquent  des  chilires  où  les  températures  de  chaque  jour  suivent  uno  
 progression  qu'on  peut  considérer  comme  régulière,  si  en  particulier  on  ne  
 coiniaît  que  des  moyennes  mensuelles  et  non  les  extrêmes  de  chaque  jour,  
 on devra  se  borner  à chercher ,  comme  j e  le  disais  (p.  /|5),  le jour  du  printenq) 
 s  où  la  tem])érature  parvient  à  n  degrés,  le  jour  où  elle  retombe  à  
 i:e  même??,  degrés  en  automne,  puis  faire  la  somme  des  températures  
 (a) Il y a phis de dix ans que je fis des  demarclies  auprès de deux  asl:rononics, M. Oaiilicr, 
   à Cionève,  el, M. Arai^'o,  à  Paris,  pour appliipier le penthde  à  la  mesure des  tenipéi'ahires. 
  Je proposais  un ])eu(hile  aussi dilaUihle (|ue possible sous l'ariioii  de la  tempéi-aturc,  
 el uu compteur  adaiité  à i'iasirument.  On devait  avoir  ainsi  la  moyenne  des  températures  
 dans tous les instants inllnimeni petits de la journée  et de l'amu'ic,  c'est-à-dire  la  véritahh^  
 inoyeune.  Les honorables  savants  auxquels  je  m'étais  adressé  pensèrent  qu'il  serait  trop  
 diflicileile  soustraire  rinstrument  à  diverses  causes  d'erreni'.  M. Edni.  lieciiuerel  a eu Ja  
 loOme idée  ([ue  nu)i,  et,  ce  qui  vaut  mieux,  il  l'a  réalisée,  uuûs  je  ne sais  s'il  est  déjà  
 parveim à des i-ésuhats d'une  exactitude  satisfaisante.  
 mi  rl  
 fRWi