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nÉLJAJlTATíOA J)KS lilSPKCKS.
eu sont devenues meilleures, rintrodiiction du sucre daiis la vie domestique ì.
iiiodilié les goûts el les usages ; la bière, le cidre, le thé et le café sont deve»
nus les boissons liabituelles dans les réglons occidentales dont il s'agit, et les
Vignes qui donnaient irrégulièrement et en petite quantité des vins acides,
ont dû, sous l'empire de toutes ces causes et avec la cherté croissante des
terrains, céder la place à des cultures moins désavantageuses. Les chemins
de fer et la liberté croissante du commerce vont accélérer encore
cette marche, qui, depuis quelques siècles, est un résultat forcé du développement
de la civilisation.
La limite actuelle de la Vigne est donc une limite fondée sur îles faits
-'co)iomiques,du moins dans l'Europe occidentale. Les faits de climatologie
lie peuvent avoir dans ce cas leur signification ordinaire. Je me propose
cependant de les examiner, ne fût-ce que pour comprendre la part qui
leur revient et pour m'assurer de quelques conditions applicables ailleurs.
VILLES.
Hors de in limile
<icLuellc (il).
Ponziiuce (¿>) . . .
Jersey (c) . . . ,
Zwanen])iir£i {^h) .
Bi uxcUes (if). . . .
Beiliii {e). . . ,
Koenigsberg (¿>) . .
Crucovie (/). . . .
Ti.nibow (/j. . , .
U)i peu en deçà
de la limite actuelle
»
I.ii RocheUe (Zi).
P.'Hs (/)
Dresde {g)
PragLifî
Llis^H (/)
3® plus au midi de
la limite.
Bude
TEMPKRA.TURES MOYENNES.
Mm.
o
8,1
5,07
5,4-2
-0,5
5,41
-5,09
6,8
6,7
4,4
-5,9
Ayril
o
9,2
10,0
9.1
8,47
8,60
5.2
9.50
5,55
10,6
10,0
9,8
9,4
7,2
10,0
Mai.
o
12,1
!5,95
15,2
15,92
15,65
IM
U,85
12,74
15.6
14.7
14.6
14,9
10.7
18,1
Juin.
15.0
i 6,27
16,6
17,59
17,42
14.1
18,95
17,81
18,9
16,8
•tS,4
18,0
20,2
2 0 •!
Juillet.
0 16.1
17.50
18.5
17,99
18,80
17,0
19,64
19,91
19.6
18,8
19.7
2 0 ' 2
24,3
21,7
Août.
o
16,4
17,6-2
18,6
18,Oí
18.04
16.5
18,72
18,12
19,1
18.4
18.5
18,4
22,7
21.7
Sept.
14,4
15,46
15.9
15,15
17,74
12,0
14.69
11,64
l6.8
15,0
14,6
15,4
16.9
17, t
Oct.
12,5
15,14
11,5
10.97
9»96
6,6
8,44
4,76
1 1 , 8
11,5
10,0
Í 0 , 2
8,8
10.6
No?.
Klé
(.luiu à
août).
0
9,12
6,5
6,52
o
15,85
17,15
17,95
17,80
4,0üil8,09
2,1 !I5.87
0.99
1,14
6,8
6.7
5.8
3,8
2,1
19,10
18,61
19,22
18,01
18,89
18,84
22,44
•4,6 21,18
Mai
à sept.
o
14,s
16,16
i(j,m
16.49
16,60
14,15
17,35
16,14
18,00
16,87
17,17
17,59
19,99
19,7a
Avril
à (jci.
o
15,7
14,8a
14,74
l4,bG
14.47
14,94
15.0^
Í6,
15,1^
15,10
15.22
16,57
17,05
(a) Il est a regretter qu'on ne possède aucinie série de moyennes mensuelles pour les
localités de Bretagne, de Normandie et de Picardie. On connaît quelques moyennes
approxmiatives des trois mois d'été collectivement, ou des mois d'iiiver, ou de Tannée
mais cela ne suffit pas dans ce genre de question.
I » Ivamtz, Lehrb, der Meleor,, v. II.
(c) Années 1831 à 1835, d'après des observations du docteur Hooper, citées danii ia
Revue brilannique, juillet 1839, sans indiquer comment elles ontéte obtenue.
[d) Quetelet, Climat de la Belgique, p. 34. Observation fie 1833 à 1849
{e)J)o\e,Abhandl. AJmd. Wiss. BerL, 1845, p. 185.
•/•) Voyez p. 355.
.g) Dove, (leh. die ninht period, Veriinder., i, p. 26, 4G.
LIMITES POLAÍUES DES ESPÈCES CULTIVÉES. ' 359
La iiiélliode des moyennes semble réussir mieux dans le cas actuel
que dans les autres. Toutes les localités où Ton cultive encore la Vigne,
dans le voisinage de la limite, ont une moyenne d'avril à octobre de
à aucune des localités situées au delà ne présente un chiffre de
15^ pour la nieme période. Chacune des autres moyemies présente des
exceptions. Ainsi, Tété le moins chaud que la Vigne semble pouvoir sup«
porter est celui de Paris (18' \0); mais si la condition était précisément ce
chiffre, on cultiverait la vigne à Cracovie (19",1), et même sous les 50« à
53' degrés de latitude en Pujssie, car la moyenne de Tambow, sous le 52« degré
1/2, est de 18%6. Les moyennes dejuillet, d'août, de septembre, d'octobre,
celle de mai à septembre présentent aussi de nombreuses anomalies.
Je suis loin cependant de considérer Tuniformité de la moyenne d'avril à
octobre comme un résultat satisfaisant, Î1 saute aux yeux que ia température
d'octobre est indifférente à la réussite de la Vigne dans tous les pays
ou Ton vendange à la fin de septembre, et jusqu'à un certain point dans le
nord delà France et le centre de l'Allemagne, où Ton vendange du 2 au
î 5 octobre. Pour plusieurs localités, la température du commencement
d'avril est aussi sans influence. Ainsi, en envisageant partout cette période,
l'égalité des moyennes est un hasard. On ne saurait fonder une loi sur un
résultat fortuit de combinaisons, en partie étrangères à la plante. Je chercherai
plutôt à me baser sur la méthode des sommes de température, peudantla
durée de la végétation de la Vigne, dans chaque pays; mais auparavant,
il sera bon de jeter un coup d'oeil sur les tentatives de quelques
savants qui se sont occupés du même sujet.
M. de Humboldt (Asie centr., 18/i3, v. Ill, p. 159), s'exprime ainsi :
Les évaluations les plus précises de la température moyenne des étés ne
nous expliquent qu'assez imparfaitement les difficultés qui s'opposent vers
le nord ou sur un littoral brumeux, je ne dis pas à la culture de la Vigne
comme cep, mais à la production d'un vin tolérablement potable. Une
môme quantité de chaleur moyenne estivale peut être très différemment
distribuée entre les mois de juin, juillet et d'août. Les températures et l'étai
hygrométrique de l'air au moment de la floraison de la Vigne el: vers la
dernière époque de sa maturité, déterminent le r^uccès des récoltes. »
L'auteur donne ensuite le tableau des tenjpératures moyennes de l'année,
des quatre saisons, du mois le plus froid et du mois le plus chaud, dans six
localités (Bordeaux, Francfort, Paris, Lausanne, Genève, Berlin poui"
Potsdam) oû l'on cultive la Vigne, dont quatre se trouvcîit fori an
midi de la limite, et de trois localités occidentales ou elle n'est pas cultivée
(Cherbourg, Londres el Dublin). La conclusion qu'il semble vouloir
faire ressortir, d'après le préambule el d'après la disposition des colonnes^
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