'ìy ' iir.;
1 5 2 DEIJMITATIOX DES ESPKCES.
grò. On le retrouve en Transylvanie (Baiimg:, FL^ li, p. 30); en Hongrie
[ill Jliingaria ineridionali; Host, FI. Aiistr.^ li, p. et autour de Pesth (Sadler,
11, p. 15). 11 est douteux qu'il croisse spontanément autour de Vienne (Neilreich,
FL, p. 632 ; suppl., p. 307). Les localités où il semble vraiment spontané sont à
l'orient de Vienne, sur les limites delà Hongrie. Zuccarini est cité par MM. Kocliet
Reichenbach pour l'avoir trouvé ou indiqué dans la vallée du Danube, et Schranck
[Jiaier., Fl,, 11, p. I O) dit qu'un homme des environs d'ingolstadt lui en'apporta
un rameau; mais rien ne prouve que ce fût d'une plante spontanée. L'Amandier
nain manque cependant à la Moravie (Rohrer et Mayer, FL), dont une partie
étant plus près de Vienne, plus abritée et moins élevée que la Bavière, devrait se
trouver plus favorable à la végétation de cet arbuste. 11 n'est pas à Salzbourg
(Schranck, Pr/m.), et M. Sailer ne l'indique pas comme spontané dans sa Flore
de l'Autriche supérieure (I, p. 27'1). Une croît pas spontanément sur les bords
du lac de Constance, ni en Suisse. Tout porteà croire que Vienne est déjà hors de
la limite, et même la portion de la Hongrie voisine de Vienne est un point saillant
de l'habitation de lespèce, car elle manque aux Flores deStyrie (Maly, Sartory),
de Carniole (Scopoli), de Dalmatie (Vis.), dTtaUe. Elle manque aussi à la
Grèce (Sibth. ; 13ory et Chaubard, Expéd. Morée), et n'a été trouvée dans cette
direction qu'en Transylvanie (Baumgarten, FL) et dans les Balkans [in dei^coisii
J f oe m i , Sibth. et Smith, Prodr., le seul auteur cité par Griseb., Spù'//.), c'est-àdire
fort près de la hmite septentrionale indiquée tout à Theare.
24- Chameerops humilis, L. — Pl. I, ila*. 14.
Le Palmier nain est commun sur la côte de Barbarie. On le trouve en abondance
aux Algarves ; mais c'est la seule localité indiquée par Brotero, dans sa
Flore de Portugal (1, p. 605). Il manque aux Açores (Watson, London Journ. Bot.,
1844 et 1847); mais il est à Madère, où cependant le docteur Lemann doutait
qu'il fat indigène (Lemann, liste inéd.). Cette opinion est vraisemblable, car le
Palmier nain manque aux îles Canaries (Webb, P/t//f. Can.). 11 est dans l'Espagne
méridionale et orientale (Boiss., l oy., p. 59'l), jusque dans le midi de la Catalogne
(Quer, FL), et môme jusqu'à Lérida (Dufour, dans Mirbel, Ann. Mus.,
p. 447). Étant très commun dans le royaume de Valence (fat\ ic., t. CXV), il
Test aussi aux Baléares (Cambess., Eniim.^ p. ] 49) ;mais il ne vient pas dans le
midi de la France.
En Corse, il est bien rare, s'il y existe, puisque Valle [Fi. Cors.), Salis (dans
Flora, 1 833), Duby, Loiseleur et Mutel (FL Fr.), Gay (herb.), Bernard (listes
mss.) n'en font pas mention, mais M. de Max^tius [DePalmis, p. 249) dit qu'il s'y
trouve dans les parties méridionales seulement [Palm., 111,p. 249). On le voit
près deNice(Allioni, FL Ped., Il, p. 363; Cambessedes, L c.), h l'endroit appelé
le Saint-Hospice (Duby, Bot. Gall. ; Mutel, FL Fr., 111, p. 358). M. Gay m'écrit
l'avoir va lui-même en 1821 sur la plage de Beaulieu, entre Villefranche et Monaco,
et il ajoute : « Il faut bien qu'il manque en Corse, puisqu'il a échappé aux
huit douzaines d'intrépides collecteurs qui ont exploré celte île depuis Robert,
c'est-à-dire depuis plus de quarante ans plusieurs m'ont envoyé leurs récoltes,
cl aucunne m'a envoyé le Ciianiuerops hnmilis. » M. de Martius m'écrit qu'il n'a
LIMITES POLAIRES DES ESPÈCES SPONTANÉES.
pas retrouvé l'auteur d'après lequel il avait admis l'habitation dans le midi de la
Corse ; d'après cela, on peut craindre quelque erreur. A Gênes, il n'est que cul-
Livé;mais il y fleurit et fructifie chaque année (Viviani, FL I^jb. Spec., p. 62).
M. Moris l'a trouvé-en Sardaigne [Elenchus, I, p. 47), à San-Antiocho, vers l'exirémité
sud-ouest de l'ile, et à Orosei, sur la côte orientale, vers 40 degrés 1/2.
M. de Martius (/. c.) ajoute la localité d'Algheri sur l'autre côte. M. Moris l'a vu
avec M. de Notaris à l'île de Capraia {FL Capr., p. 133), sur des rochers escarpés,
où ce Palmier prenait une taille remarquable. M. de Martius(Z^a/m., p. 249)
l'indique à Tile d'Elbe (d'après Césalpin,^). 80, édit. 153). M. P. Savi ne le
mentionne pas à l'île de Gorgona (Gioni. Zirti., ann. I, FL Gorcj.siinée, il est
vrai, plus au nord.
D'après la position de Capraia, au nord-est de la Corse, il est difficile de croire
f|ue le Chamairops manque entièrement à cette dernière île, et la citation de
M. de Martius pourrait bien se vérifier, malgré le silence des autres botanistes.
Le Palmier nain, avons-nous dit, n'est pas spontané à Gênes, ni à Chiavari
(Turio, Spec. Plant. Clav.), ni à Pise (Savi, FL Pis.), ni ailleurs en Toscane,
selon Savi [Bot.Elr.). 11 a pourtant été trouvé par Bertoloni, dans une petite île
vers le mont Argentaro, qui forme une presqu'île en Toscane (Mart., De Palm.,
p. 249). Matthiole(édit.1 680, p. 1 07) l'indique c^n^ios côtes de-Sene^, ce quisignifie,
Bans doute, la côte de Toscane, non loin de Sienne; mais lé silence des niodernes
doit faire douter. On le retrouve spontané sur cette côte, à la limite des États romains
et de Naples, savoir au cap Circée, à Sainte-Félicité, et à Fondi (Seb. et
Mauri, Fi. Rom. Prodr., p. 155 ; Maratti, El. Rom., II, p. 378 ; Tenore, Essai
Geog. \ot. .YapL,p. 73;S7//i., 535), puis à Capri (Ten.,î6id.), et surtout en Sicile.
D'après les localités indiquées par M. Tenore (Syl/.,535; FL N a p . , Y , p. 342),
il ne paraît pas que le Chamcerops se trouve dans Tintérieur du royaume de
Naples ;mais M. de Martius, d'après le témoignage de M. de Welden, l'indique
jusqu'à Brindes sur l'Adriatique (Mart., DePalmis, l. c.). Il le dit fréquent dans
les Calabres. Les auteurs se taisent sur la, principauté citérieure, entre Naples et
la Calabre. Probablement, le Palmier nain s y trouve çà et là, dans certains endroits
favorisés du littoral. Sur la côte septentrionale de l'Adriatique, on le trouve
seulement entre Durazzo et Valona (de Welden, cité par Martius, L c.), entre
M. de Martius dit qu'il devient plus abondant dans les îles de Corfou et de
Zante ; qu'il existe aussi sur le continent grec et en Candie (d'après Théophraste);
mais qu'il manque à plusieurs des îles de l'Archipel et aux côtes de l'Asie Mineure,
d'où peut-être il a été expulsé par l'action de l'homme. La plupart des
auteurs ne citent cependant pas le Chamoerops dans les localités de la (xrèce ou
des Sept-lles, d'où l'on peut conclure qu'il y est très rare. Sans cela, comment
aurait-il échappé à Sibthorp (Sm., Prodr.), àMargot (Reuter etMarg. , F/. Zante),
à BoryetChaubard [Expéd. Morée), à Friederichsthal [Reise), à d'Drville(/i7niî7i.
Or,), à Grisebach [SpiciL], qui n'en parlent pas.
Viviani l'indique en Libye; mais M. Delile ne le compte pas dans sa Flore
d'Égyple. Hauwolf ijt., p. 1 40) dit qu'il y a dans la vallée de.Tériclio trois espèces
de palmiers. Celui qu'il désigne sous le nom de Immilis, dactylos commîmes proferens,
est probablement le Cham^rops humilis. M. Roylene dit pas qu'il croisse
dans ITiule [llL IlhnaL).
'LA
1
m
" 'i
) iik: