82 DÉLIMITATION DES ESPÈCES.
^ 833), mais on la connati à Nice (Moris, clans Bertol., F l . I t . , V,p. ^174), à Gênes
(de Nolàvis, Prosp. F l . L î g . , 58, sans spécifier la localité), àFîleGorgona (Savi, F/.
Gorg.), à la Toscane (Savi, Bot.,Et)\)^ et aux États-Romains (Maraiti, F l . ) . On la
trouve dans le royaume de Naples, à Ischia, Naples, Reggio, Tarente(Ten.,Sy/L,
p. 245), dans les îles Tremitri, sous le degré, au nord-ouest du mont Gargano,
d'après Gasparrini {Dsscr. Treni.), dans la petite Île de Pelagosa (Vis., FL
Daim.), à moitié chemin de l'Italie à la côte deDalmatie, et dans l'île de Lesina,
près de la Dahnatie (H. IXcem., Bot. Z e i t . , i 8 i-6, p. 292). Ce dernier point est une
sorte d'exception, car on ne connaît pas l'espèce ailleurs en Dalrnatie ou dans le
Montenegro (Vis., F l , Daim., III, p. 144; Ebel, Zioolf Tage im Montenegro-,
Biasol., Viagg. di S. i]L Fed. Aug.).
Le catalogue de l'île de Zante (Margot et Reut.) n'en parle pas, non plus que
la Flore do Corfou de Pieri; mais je doute qu elle y manque, car l'ouvrage de Pieri
est incomplet, et le catalogue de Zante a été dressé sur un herhier où une plante
charnue pourrait avoir été omise. D'ailleurs, on cite le M. nodiflorum en Morée
(Bory et Chaubard, Expéd.), sur les côtes de Grèce en général (Sibth.), à Athènes
(Heldr.), dans les îles de Leros et Melos (D'Urv., E n . , p. 55). M. Castagne (hste
mss.) ne l'indique pas à Constantinople, ni M.Grisebach (SpiciL) pour l'ensemble
de la Turquie d'Europe et la Bithynie,
0. Lycopsis variegata, © — PL II, fig. 5.
Cette espèce manque à l'Espagne et au midi de la France.
Elle croît le long des chemins et dans les heuxcultivés à Nice(Bert., FL I t . , 1 1 ,
p. 338;Mutel, F L f } \ , l l , p . 3 i 7). M. de Notaris Véimmèvedms son Prospetto FL
Ligustic., p 37; mais seulement d'après un échantillon de l'herbier du jardin de
Turin, et M. Moris, dans une lettre où il me donne des détails sur l'espèce, ne
mentionne pas cet échantillon, tandis que pour d'autres, il a consulté l'herbier de
Turin. Elle manque à l'île de Gorgona (Savi, Giorn. Bot. I I . , i , p . 252), àcelle de
Capraia (Moris et De Not , F/or'. :Parlat., Giorn., 1 851), et à la Corse {UUÎQÎ, F L f r . :
Bernard, liste mss. ; Salis in Flora, \ 834), ainsi qu'à la côte de Chiavari (Turio,
Specimen), à la Toscane (Savi, FL Pis. Bot, Etrusc.). M. Moris ne l'a pas trouvée
en Sardaigne (Moris,lettres). Sur la côte méridionale de l'Italie, on retrouve cette
plante àViterbe et à Rome [Beriol., ibid., d'apr. div. collecteurs), sous le 42"^ i j't
degré de latitude, et de là dans le royaume de Naples et la Sicile, où elle est commune
(h. DCl).
Elle s'avance sur la côte septentrionale .de l'Adriatique jusqu'en Dalrnatie
(Biasol. !), et en Istrie (Biasol. f), et on la trouve fréquemment dans le Montenegro
(Ebel, Zioolf Tag. im iV/o?iim.). D'après les indicationsde M. Bertoloni [ F L
I t . ) , il semblerait que cette espèce manque à la côte italienne de l'Adriatique, du
moins dans les États-Romains, car on la dit commune dans le royaume de Naples
[Ten.,FL N a p . , I l l , p. 179), etM. Gasparrini ne l'a cependantpas trouvée dans les
îles Tremiti du Uttoral de l'Adriatique dans la Pouille (Descr. dans Ann. civ.,
fase. 30). En Grèce, elle a été trouvée jusque dans la Macédoine méridionale
prèsdeSalonique (Griseb., Spici/., Il, p. 95), sous le 40' degré 1/2. M. Castagne
nel'apas trouvéeà Constantinople (Catal. inéd., h. DC.). On l'indique dans l'Asie
mineure (Aucher !), et même dans l'Arménie et à Tiflis (C. Koch., Linn., 1 843,
p. 303), mais nondans le steppe aunord delà merCaspienne (Goebel, Reise,y, II).
LIMITES POLAIRES DES ESPÈCES SPONTANÉES. 83
Ainsi, le Lycopsis variegata, qui s'avance jusqu'au pied méridional du Caucase
(42'^ degré lat.)ct des montagnes deMacédoine (40 degrés'1/2), arrive ielong delà
côtede Dalrnatie jusqu'au 45« degré de latitude, tandisque sur la côte méridionale
de l'Italie, il ne s'avance guère au delà du degré vers les limites des États-
Romains et de la Toscane, et paraît manquer aux latitudes correspondantes dans
les îles de Sardaigne et de Corse. Enfin, la position de Nice, tout à fait exceptionnelle,
d'après les limites ainsi tracées, indique probablement que la plante S'Y
est naturalisée à la suite de quelque transport accidentel.
10. Hutchinsia petrsea, Br., Pl. II, fig. 2 a, 2 h, 2 c, 2d.
Lepidium p0tr-oeum, L.
Cette petite plante annuelle se trouve dans les roçailles, principalement
calcaires.
Elle lïianque à l'Irlande (Mackay, f/.), se trouvant naturalisée seulenient sur les
murs d'un ancien jardin botanique près de Cork (Power, Flora, p. 9). Dans la
Grande-Bretagne, elle s'avanpp jusqu'au 54<= degré de latitude, suivant M. Watson
[Cybele, î, p. Elle vient surtout dans l'ouest do l'Angleterre (Macreight,
Man., p. 20), et dans le pays de Galles (Smith, Engl. F L , III, p. /168)^
mais non à Anglesey (Davies, Fl.) ; à l'orient elle croît dans le Yorkshire (Smith'
Engl. F l . , III, p. 1 68). Elle njanqueàla Norwége (Gunner, F l . ; Fries, Summa), et
au Danemark (Retzius, Prodr. ; Müller, F l . F r i d . ; Drejer,jP/. eccc. Haß. • Fries,
Summa). Jene la vois pas dans la Flore de Friese (Meese), ni d'Oldenbourg (Hagena)'
ni dans les Flores du Mecklembourg (Detharling, Langmann), ni dans celles dû
Brandebourg (Ruthe), ni de Berlin (Schlecht., Kunth), ni de Poméranie (Homan,
Schmidt, 2= éd.), ni de la Prusse proprement dite (Patze, Meyer, Elkan), ni de
Dresde (Ficinus), ni de Silésie (Wimmer et Gr.), ni de Nassau (Jung), ' ni de
Bonn (Schmidt et Regel), ni de la principauté de Waldeck et Itter''(Muller)
ni de Ratisbonne (Fürnrohr, Topogr.), ni de Wurtzbourg (Helfer, Fl ), ni de
Wurtemberg (Schubler et Martens).
D'après ces faits, il semble difficile qu'elle soit à Halle, comme l'indique Sprengel
[ F l . Hal., éd., p. 286). Cependant, on l'indique dans le centre de l'Allemagne,
en Thuringe, dans trois localités, Bibra, Steiger Thal et Auleben (Wallroth les
échant. vus par Koch, Deutschl. Flora, IV, p. 52'!)., et aussi à Ascherl¿ben
[lioch,^b.). M. Meyer((7/i?om Hanover.141)cite deux localités voisines dans
le Harz, près de Hohnstein, et M. Reichenbach ( F l . Sax., p. 368) mentionne
diverses locaUtés de la Saxe orientale. Elle existe dans le royaume de Hollande
(Miquel, Disg. de distr., etc.), en Belgique (Lestiboud.,5oi., Il, p. 333) très fréquemment.
Elle manque aux Flores de Trêves (Schoefer), de la Moselle (Hollandre)
On l'a trouvée dans une localité près de Kallstadt, dans la vallée du Rhin près
deDurckeim (Gay, herb.; BÖW, Rhein. F l . , p, S99); mais ce n'est qu'en remontant
dans la Haute-Alsace (Doli, ib), et en se rapprochant du Jura, par exemple à Besançon
(Mutel, F l . f r . , I, p. 1 02), qu'on retrouve la vraie patrie de l'espèce.
Elle est moins rare dans la Suisse occidentale que dans la Suisse orientale ;
cependant on la cite dans l'Appenzell (Gaudin, F l . Helv., IV, p. 214) Pln^
loin, elle est mentionnée à Salzbourg (Koch, Syn., 2° éd., p. 79), en Autriche
(Jacqum), à Vienne (Neilreich, FL),en Hongrie, près de Bude (Gay, iierb. et lettre •
! il
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