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' á S i DÉLIMITATION DES ESPÈCES.
de ces mêmes mois. — Les causes concernant rAmérique sont encore mal
connues.'—Les foits concernant la Russie méridionale doivent etre examinés;
mais jusqu'à présent ils sont favorables aux hypothèses proposées.
§ V. ESPÈCES LIGNEUSES.
A. Exposition détaillée des limites équatoriales de quelques espèces.
e. Fag:iis syivatica, L.
Le Hetre ne croît pas spontanément aux îles Açores (Seubert, K . ; Wats, in Lond.
Jour7i. Bot., Y. III et VI). Dans les îles Britanniques, où il n'est pas commun, il
s^ivance jusqu'au midi. On le trouve çà et là dans la plaine au nord des Pyrénées
(Laterr., Fl. Bordel, 4«édit., p. 347; Noulet, FL sous-Pyr., p. 582) ; mais en Espagne,
il ne croît que sur les montagnes (Asso, Arag.; Blanco, Calai, pi, Catal,
p. U.4;Willk.,i^7oraJ 852, p. 313), etenPortugal,iln'estpasmêmeindiqué(B^^^
Fl. Lus,]. Les parties basses du Languedoc et de la Provence, voisines de la mer
Méditerranée et du Rhône, en sont dépourvues (Gerard, FL Gallo-prov.; Castagne,
Fl. de Mars. ; Robert,F/. Toulon; DC., Cat. h. Monsp.). Outre le silence
des auteurs de Flores, on peut citer comme preuve que la seule localité mentionnée
en Provence est lamontagne des Baulmes (Gérard, Robert), et que, selon
MM. Requien et Martins, le Hêtre, au mont Ventoux, ne descend pas au-dessous
de I i 30 mètres (Martins, Top. Vent., dans Ann. sc. nat., isas). Il est indiqué
dans la Flore lyonnaise (Balbis, I ,p. 662), à Pilât, Fontaine et autres localités
dont l'élévation ne m'est pas connue, mais dont aucune n'est probablement au
bord du Rhône. A Genève, où le fond de la vallée se trouve à 375 mètres au-dessus
de la mer, le Hêtre ne constitue des forêts que vers la base des montagnes,
et dans la plaine il est isolé.
Autour de Turin, il ne croît que sur les collines élevées (Balbis, Fi. Taur.,
p. 163); de même autour de Vérone (PoIL, FL Veron.^lll, p. 122). Dans la
Styrie supérieure, il forme des forêts; mais dans rinférieure,il est déjà rare
(Maly, Fi., p. 117). M. Ebel l'indique sur le littoral en Dalmatie {Zwölf Tage m
Montenegro, p. vin), et sur les hautes montagnes dans le Montenegro
p. 18) ; mais M. de Yisiani, qui connaît mieux la Dalmatie, l'indique seulement
sur les montagnes de ce pays [Fi. Daim., I, p. 206). Sibthorp dit l'avoir trouvé
•m sylvis circa pagum Belgrad (Sm. et Sibth., Prodr., II, p. 242), ce qui doit
s'entendre du village voisin de Constantinople; mais je soupçonne une erreur,
car M. Grisebach indique le Hêtre seulement dans les montagnes de la Turquie
d'Europe {SpiciL FL RiimeL, II, p. 340), entre 1200 et 2500 pieds au mont
Olympe de Bithynie, et M. Castagne n'en parle pas dans un catalogue manuscrit
des environs de Constantinople qu'il nous a communiqué. Peut-être Sibthorp at
il voulu parler de Belgrade en Servie? ou a-t-il vu près du village de Belgrad
des hêtres plantés près des habitations? Il est commun près de Pesth (EndL,
Poson., p. 18l ) ;maisjene puis dire s'il existe dans les plaines du Danube iUrieur,
par exemple, en Valachie. M. C.-A. Meyer ne le cite pas dans le Caucase
au-dessous de 300 toises d'élévation (Fer^., p. 44).
LIMITES ÉQuiïOKIALES DES ESPÈCES SPONTANÉES. 235
En résumé, le Hêtre s'avance dans la plaine au sud-ouest jusqu'au pied des
Pyrénées (43^^-44'= degré lat.) ; il ne descend pas des collines et montagnes qui
bordent la région des oliviers dansj e sud-est de la France ; le long du Rhône il
s'arrête en plaine aux environs de Lyon (45 degrés 3/4 à 46 degrés) ; il ne descend
pas des Alpes et des Apennins dans les plaines d'Italie, ni sur le littoral de
l'Adriatique, ni sur celui de la Turquie d'Europe et de la mer Noire (a) ; peut-êtrç
même ne se trouve-t-il pas en plaine, dans le sud-est, au midi de Transylvanie
degré),
Sorïïus aucuparia, L.
Le Sorbier des oiseleurs ne croît pas aux îles Açores (Seub., ; Wat s . , in
Lond. Journ. Bot., v. III et VI), ni à Madère (Lemann, cat. mss.). 11 s'avance
dans les îles Britanniques jusqu'aux comtés les plus méridionaux (Wats., Cyb.
Brit., p. 308 ; Power, Fi. Cork., p. 33). Il manque aux .îles anglaises de la
Manche (Bab., Prim. FLSarn.), aux départements de la Loire-Inférieure (Lloyd,
i l . ) , de Maine-et-Loire (Guépin, FL ; Desv., Síaíísí.), de la Sarthe (Maulny, CaL
¥ans). On le cite néanmoins dans les départements du Morbihan (Aubry, Fxerc.,
p. 41), du Calvados (Hard. Ben. Led. Cal. Calv,, p, 129), et de FOrne (Renault,
p. 157). Il figure dans la Flore de Taris (Coss. et Germ., 187),
et peut-être dans celle d'Orléans (Dubois, Fi., p. 515). Cependant, M. Boreau(K,
centr. France, II, p. 1 44), ne Tindique pour les départements du centre que dans
les endroits montueux, et ne parle pas du département du Loiret. La limite dans
l'ouest de la France, en plaine, serait donc à peu près du Morbihan (47'' degré
1/2), à Étampes (48' degré 1/2).
Très de Lyon, il ne croît que dans les montagnes (Balbis, Lyon., I,p.269);
demômedans la Côte-d'Or (Lorey et Duret, FL, I, p, 318). En Lorraine on l'indique
comme répandu partout. Néanmoins, dans le département de la Moselle (Hollandre,
Fi., I,p. 245), il est indiqué comme répandu uniformément, tandis que pour celui
des Vosges (Mougeot, Vég. des Vosges,p. 333),iIestindiquéseulementdanslesbois
montagneux. C'est aussi sa station à Genève, quoique la vallée soit à une hauteur
moyenne de 400 mètres au-dessus de la mer. A Bale (Hagenb., II,
p. 10), il ne descend pas dans la plaine. Dans la vallée du Bhin, de Baie à
Mayence, il ne semble pas que le Sorbus aucuparia vienne spontanément en
plaine, mais il y est souvent planté et se trouve sur les collines ou montagnes
voisines. Les expressions des auteurs ne sont pas toujours claires en ce qui concerne
les bords du Rhin. L'un des plus exac'-s et des plus récents (Doll, Rhein,
Fi., p. 778) dit seulement « dans les bois des montagnes. )> Autour de Francfort-
,Sur-le-Mein, les localités mentionnées paraissent être en'plaine (Becker, I,
p. 481). Sur le plateau de la Bavière, qui est, il est vrai, de 1 000 à 1 500 pieds
au-dessus de la mer, le Sorbus aucuparia est assez commun (Fürnr., Nat. hist,
Rcgensb., II, p. 55). Près de Vienne, il ne croît spontanément que dans lesmon-r
tagnes (Neilr., Fi., p. 611), de même en Moravie(Rohr. et May., FL, p. 109), et
ce qui est plus surprenant en Silésie (Wimm., FL, édit., v. I, p. 127). En
Saxe, il descend dans la plaine (Reich., FL Sax., p. 349). C'est aussi le cas en
Galicie (Zavvadski, FL., p. 60). Il croît à Kiew, en Ukraine et à Saratovv (Ledeb..
(a) Les limites polaires et équatoriales convergent vers la Bessarabie, mais l'espèce
reparaît plus loin en Crimée et dans le Caucase.
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