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80V DÉLIMITATION ÛES ESPÈCES
Paris, la veiidaiii^e s'est faite, pendant une période de àS années du siècle
deniier, en moyenne, le 2 octobre ((^omp/.-rmi/M del'Acad. dcssc.,mU\,
V. I, p. 1090); ainsi, la température du mois d'octobre y est hors de
question presque complètement. Si les cultivateurs avaient jugé cette température
avantageuse, ils auraient relardé la récolte, puisque le vin de Paris
manque d'alcool; mais ils ont estimé que sa faible élévation (11°,5), jointe
à la fréquence des pluies, n'est d'aucune utilité, ou même peut devenir
nuisible en faisant pourrir les raisins.
Ailleurs, on trouverait d'autres termes pour l'époque delà vendani^e. Oc
même pour le printemps. La végétation de la Vigne, sur sa limite exU^éme,
commence souvent, an mois d'avril; mais il n'est point prouvé qu'elle ne
commence pas quelquefois plus tôt ou plus tard. En voilà assez pour nous
mspirer de la détiance du résultat apparent de quelques moyennes.
La méthode des sommes au-dessus d'nn degré déterminé est-elle préférable
? Au point de vue théorique, on ne peut guère en douter. L'incertitude
vient de la difficulté des calculs, et surtout du vague où l'on est sur
l'action calorifique et chimique du soleil dans chaque localité. Heureusement,
nous pouvons croire que la culture de la Vigne est placée habituellement,
près de sa limite septentrionale, sur les pentes les mieux exposées. Si
le sol est trop plat, on y renonce. Les positions doivent être avantageuses
assez uniformément, et nous pouvons, par ce motif, négliger les différences
déterminées par l'effet de Pexposition, quoique dans la culture tlont il
s'agit, l'exposition soit importante.
Quant au minimum à adopter, nous pouvons hésiter entre 8° et 10°. En
eflét,M. de Gasparin (IV, p. (323), observe que les bourgeons grossissent à
une époque où en France, à Avignon, je suppose, la température movenne
est arrivée à 9»,5. M. Boussingault (Compi . - rmd. de VAcad. disse.,
1837, p. 37/i) admettait l'époque du avril, comme point de départ de
la Vigne, et cela pour le département du Bas-Rhin,, où le 1 « avril doit avoir
en moyenne 7%5, d'après les observations de Strasbourg. Ces chiffres ne
sont pas aussi disparates qu'on pourrait le croire ; la diversité tieni
probablement à ce que les variétés cultivées en Alsace sont plus hâtives que
celles du midi. J'admettrai volontiers 8", comme minimum nécessaire an
printemps. Après le jour où cette température commence, il y a des heures
où elle cesse d'exister et où les sucs de la Vigne cessent peut-être de
monter; mais la compensation existe dans les jours antérieurs à la
moyenne des 8°, qui avaient certaines heures au-dessus de cette moyenne.
La vendange s'est faite en Alsace, d'après les années 1833 à 1836, du 13
au i k octobre, ce qui suppose, d'après la moyenne de plusieurs années, à
Strasbourg, environ 9o,9. Le 2 octobre, jour moyen de la vendange'ù
LIMITES POLAIRES UKS ESPÈCES CULTIVÉES. 363
Paris, dans /|8 années du siècle dernier, doit avoir environ 13",3, d'après
les moyennes mensuelles de Paris. A Stuttgard, on a vendangé, le 13 oclol)
re, dans la moyenne de 1765 à 1830 (de Gasp., IV, p. 630), ce qui suppose
10°,5 de température finale.
A Ratisbonne, la vendange commence, en moyenne, le 27 octobre
(Furnrohr, Naturh. Topogr., p. 252), et la température est alors de
Cy',3, d'après les moyennes mensuelles. De ces faits, on peut inférer qu'une
moyenne initiale et finale de 6°,5 à 10° est considérée comme utile, soit par
elle-même, soit par les heures où la température excède les moyennes de la
journée entière, et cela dans le cas où des pluies trop fortes n'obligent pas
à vendanger avant maturité (a), au risque de faire du mauvais vin. J'essaierai
les chiffres de 8° et de 10-, comme minima, soit au printemps, soit
en automne; mais pour ne pas négliger l'influence de la pluie, j'ajouterai
aux sommes de températures ce qu'on sait du nombre des jours de pluie
dans les localités indiquées, ou dans leur voisinage immédiat. Malheureusement,
j e n'ai trouvé aucun renseignement sur les pluies d'été et d'automne
à Koenigsberg, à Cracovie et à Tambow, soit sous le rapport de la
quantité, soit sous celui du nombre des jours, qui est le fait le plus
significa tif.
(a) Dans le nord on vendange ordinairemeiit avant maturité; dans le midi on commence
à faire de même, par des motifs tout différents. Ainsi, près de Montpellier, on s'est
mis à vendanger quinze ù vingt jours plus tôt pour avoir des vins légers et parfumés, el
l'on cueille à maturité pour les vins à brûler (lettre de M. Cazalis-Allut, à la Société ind.
d'Angers, extr. du Cnlliv. genevois, 8 juin 1853),
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